Le Premier ministre Raymond Ndong Sima prend part depuis le 20 novembre 2012, à la première conférence mondiale du cacao à Abidjan, (Côte-d’Ivoire), placé sur le thème : «Ensemble pour une économie cacaoyère mondiale».

Le Premier ministre, Raymond Ndong Sima à la première conférence mondiale du cacao à Abidjan - © abidjan.net

Avec ses 40% de la production mondiale, la Côte d’Ivoire, en accueillant cette conférence mondiale du cacao, tient à conserver son rang de champion. Une ambition qui semble être partagée par le Gabon, qui, pour l’instant ne vise pas la première place, mais la relance de sa filière café-cacao qui connaît de sérieuses difficultés depuis 1970 à cause d’une baisse substantielle de la production, en la portant à près de 4 000 tonnes de fèves d’ici 2014, soit 2 000 tonnes de cacao et 2 000 tonnes de café.

Une ambition pour laquelle, la présence du Gabon à cette grande rencontre mondiale qui se tiendra sur cinq jours, trouve tout son sens, car c’est une occasion pour Raymond Ndong Sima de recevoir les conseils des principaux producteurs, d’échanger avec les leaders de toute la chaîne de valeur du cacao et de traiter avec les professionnels qui sont vraiment indispensables afin de trouver des mécanismes pour l’élaboration du plan de développement de cette filière au Gabon.

Au moment où la diversification de l’économie gabonaise devient un impératif catégorique en cette période où, le train de la mondialisation se met résolument en branle, les autorités gabonaises ont compris qu’elles gagneraient à favoriser le retour à la terre à travers ses cultures de rente traditionnelles, le cacao et le café. La création au sein de la Caisse de stabilisation et de péréquation (Caistab) d’une direction Caisse cacao café constitue un exemple de cette volonté pour ce pays qui regorge d’énormes potentialités agricoles en ce qui concerne les deux produits en question.

Toutefois, pour atteindre cet objectif de production des 4 000 tonnes à quelques pas de l’échéance, il faudra réhabiliter et densifier les plantations à l’abandon, aider la production villageoise et vulgariser les techniques agricoles en s’appuyant sur les nouvelles techniques de culture. Il faut mettre en place de nouvelles pépinières, ce qui aboutira à la création de nouvelles plantations, engager une lutte phytosanitaire et la fertilisation des sols. Il faudra également poursuivre, comme c’est le cas en ce moment, la coopération internationale à travers la participation à des rencontres internationales afin d’obtenir un soutien accru des investisseurs.

«Mesdames et messieurs les participants, le développement durable, notre nouveau paradigme, vise à associer l’exploitation rationnelle des ressources naturelles pour la satisfaction de nos besoins et l’impérieux souci de préservation de l’environnement. Cette démarche s’inscrit dans un plan stratégique dans lequel l’agriculture en général, la régénération de la culture cacaoyère en particulier tient une place de choix», a déclaré Raymond Ndong Sima lors de son discours à la tribune.

La production du café-cacao avait atteint son niveau record au Gabon en 1975 avec 17 000 tonnes. Depuis cette date, elle stagne à 300 tonnes par an, selon les statistiques de la direction générale de l’économie.

Le cacao, une des matières premières les plus convoitées, cultivées principalement en Afrique de l’Ouest, en Amérique Latine et en Asie, constitue un véritable défi de compétitivité de par sa production, son importation et son exportation. Les huit plus grands pays producteurs de cacao sont à présent, dans l’ordre décroissant, la Côte d’Ivoire, le Ghana, l’Indonésie, le Nigeria, le Cameroun, le Brésil, l’Équateur et la Malaisie. Ensemble, ils représentent 90% de la production mondiale.

En marge de cette première journée, le Premier ministre gabonais a été reçu en audience le 20 novembre dernier par le numéro un Ivoirien, Alassane Ouattara à qui il a porté un message du président gabonais, Ali Bongo, pour son homologue ivoirien.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. lisiane dit :

    C’est bien tout ça. On se demande pourquoi Olam n’investi pas dans le cacao !

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