Si le gouvernement a réitéré les restrictions imposées pour la limitation de la propagation du Covid-19 et que le Comité en charge de la riposte évoque une phase critique de la pandémie dans le pays, la confédération syndicale Dynamique unitaire appelle au déconfinement, d’autant plus que la tendance mondiale l’est avec la maîtrise progressive de la pandémie.

Le bureau de la DU lors de la conférence de presse. © D.R.

 

La confédération syndicale Dynamique unitaire (DU) appelle au déconfinement. Depuis la semaine dernière, a rappelé son président au cours d’une conférence de presse ce 3 juin, DU réclame la fin du confinement et du couvre-feu, au regard de la nouvelle stratégie sanitaire contre la pandémie de Covid-19 qui vise à dépister, isoler, traiter les cas infectés et pister les cas contacts.

Elle estime que cette stratégie s’emboîte avec le déconfinement, l’amélioration des soins médicaux et les facilités d’accès aux masques. «D’ailleurs, la tendance mondiale est au déconfinement avec la maîtrise progressive de la pandémie grâce à cette stratégie. Paradoxalement, le Gabon est le seul pays au monde, où d’une part la pandémie n’a pas encore atteint son pic depuis bientôt trois mois et les hôpitaux ne sont pas saturés ; d’autre part, les politiques appliquées rament à contre-courant», a déclaré Jean-Rémi Yama.

DU dénonce des errements dans la gestion de la pandémie qui découleraient des intrigues en rapport avec le vide institutionnel au sommet de l’Etat. Pour les syndicalistes, soit l’exécutif tâtonne par amateurisme, soit ses intentions affichées sont mensongères. «Dans ce sillon, les véritables objectifs seraient ailleurs, quitte à créer le chaos, à museler la population, à l’affamer ou à briser toute conscience sociale et citoyenne», a déclaré Jean-Rémy Yama pour qui la seconde hypothèse est la plus plausible. «Pourquoi l’exécutif ne suspend-t-il pas le confinement et le couvre-feu conformément à l’article 85 alinéa 3 de la Constitution, puisque des recours ont été introduits à la Cour Constitutionnelle aux fins d’annulation de la loi sur la catastrophe sanitaire qui sert de prétexte pour restreindre les libertés publiques ? Pourquoi le ministre de l’Intérieur dans sa communication du 1er juin 2020 préfère-t-il renforcer le confinement, alors que la nouvelle stratégie sanitaire suggère le contraire ? Pourquoi le Copil ne présente-t-il pas un traitement alternatif à l’hydroxy chloroquine qui a été interdit par l’OMS ?», questionne la plateforme syndicale qui soutient que tout n’est que mensonge dans cette lutte au Gabon.

Disant avoir observé qu’aux heures du couvre-feu, «un balai de véhicules banalisés, sans plaques d’immatriculation, avec des hommes cagoulés et équipés d’armes de guerre sillonne les rues», DU se demande si le Gabon est en guerre. Pour elle, lutter contre la pandémie ne nécessite pas un tel dispositif militaire. «Le plus aberrant est qu’il y a une recrudescence de l’insécurité aux heures de couvre-feu : hausse de braquages, de dégradation de biens, et surtout, hausse des assassinats», constate Jean-Rémy Yama qui dénonce tout aussi les errements policiers observés ici et là. «C’est pourquoi DU exige à nouveau la levée immédiate du confinement et du couvre-feu», a-t-il soutenu.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Steeve dit :

    Si il y avait vraiment une opposition au Gabon , ce pays devait être changé depuis , mais j vous félicite monsieur yama, en l abscente d’une véritable opposition c est la société civile qui doit défendre cette population Gabonaise , qui depuis les années 60 ne fait que subire

    Des pays plus développé , plus dense , plus riche n ont pas confinés et il reste au même niveau de contagion que les pays qui on confiné , c est quoi cette histoire qu un pays pauvre , insuffisant alimentaire ,

    Confiné comme si il avait tout ? C est Quoi cette histoire

    Même nos voisins le Cameroun , la Guinée équatoriale ne sont pas dans ce genre de confinement

    Bref, Éternel delivre nous des hommes méchant qui ne veulent pas le bien de ce pays et du Monde

  2. moundounga dit :

    Bjr. lorsqu’il y a trop de doutes à l’esprit par rapport à une thématique donnée et que pourtant cela n’a pas lieu d’être on se ramène à ce qui est mentionné dans le dernier paragraphe. A ce titre au Gabon une fois de plus et par expérience les rumeurs et les supputations ne mentent jamais. Amen.

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