Pour faire face au contrecoup du Coronavirus sur l’économie gabonaise, le gouvernement dit s’atteler à un recadrage économique. Ses prévisions budgétaires ont été biaisées par la crise sanitaire qui gagne du terrain en Afrique et dans le pays.

Julien Nkoghe Bekale, présidant la séance de travail, le 21 mars 2020. © D.R.

 

Le gouvernement gabonais veut proposer une réponse économique adaptée au Coronavirus. Le 21 mars, le Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale, a réuni la cellule de veille économique mise en place pour évaluer la situation macroéconomique, financière et budgétaire de l’impact de cette pandémie sur l’économie. Le gouvernement gabonais qui en veut pour preuve la baisse du prix du baril de pétrole de 50,57 à 30 dollars, dit avoir conscience des répercussions économiques désastreuses sur les pays qui en sont frappés, et le Gabon en fait partie.

Le pays qui avait élaboré ses prévisions budgétaires sur la base du précédent prix du baril de pétrole, ne peut pour ainsi dire, plus tenir cet engagement. Julien Nkoghe Bekale a convoqué la séance de travail avec les membres de la Cellule de veille économique, dont le ministre de l’Économie, Jean Marie Ogandaga et son délégué, Sosthène Ossoungou Ndibangoye, le ministre de la Fonction publique, Madeleine Berre, ainsi que les différents directeurs généraux du ministère de l’Économie et des Finances.  L’enjeu était «d’évaluer la situation macroéconomique, financière et budgétaire née de cette nouvelle donne».

Julien Nkoghe Bekale a instruit les membres de la cellule de se mobiliser dès ce 23 mars pour «redéfinir les informations portant sur un recadrage macroéconomique, budgétaire et financier du pays, ainsi que les mesures d’accompagnement à prendre à l’endroit du tissu économique». «Il est important qu’on s’ajuste parce que cette reprise est violente. Le Premier ministre nous a dit que nous sommes en guerre et lorsque nous sommes en économie de guerre, on fait avec les moyens que nous avons», a déclaré Jean-Marie Ogandaga. Selon lui, ce réajustement devrait amener le pays à revoir ses «ambitions à la baisse afin d’avoir un nouvel équilibre».

Le gouvernement compte d’ailleurs s’entretenir avec le patronat, le corps social et autres partenaires au développement à l’instar de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI). «C’est une crise systémique. Tout le monde doit s’ajuster et donner du sien. Ce que nous ferons pour les entreprises sera à la hauteur des ressources dont disposera l’État», a déclaré Jean-Marie Ogandaga.

 
GR
 

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