Pendant environ 11h de temps dans la nuit du 24 au 25 octobre, la capitale gabonaise a été plongée dans le noir. Une coupure assez longue due à l’explosion d’un transformateur de tension de 90 kilovolt à Kinguélé où se trouve l’usine hydroélectrique de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG). Selon la SEEG, l’ouvrage avarié a été remplacé.

Les techniciens de la SEEG remplaçant le transformateur de Kinguélé. © D.R.

 

«Dimanche 23 octobre à 19h46, il est survenu l’explosion d’un transformateur de tension de 90 kilovolt au niveau de Kinguélé où se trouve l’usine hydroélectrique de la SEEG», a relaté Gustave Aimé Mayi, le directeur général adjoint (DGA) de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), en charge de la technique et des opérations. Selon lui, cette explosion qui s’est produite à près de 150 km de Libreville a immédiatement entraîné l’arrêt de toutes les stations de production d’électricité sur le réseau interconnecté de Libreville (Ric) et par conséquent, l’interruption de la fourniture d’électricité à tous les abonnés. En clair, il n’y avait plus de tension sur le Ric. Impossible donc d’alimenter les clients SEEG.

Le transformateur à l’origine de l’incident était en fin de vie

Gustave Aimé Mayi s’exprimant sur le plateau de Gabon 1ère. © Capture d’écran/Gabonreview

«L’incident qu’il y a eu au niveau du poste 90 kilovolt de Kinguélé, a fait en sorte qu’on ne puisse plus démarrer les groupes de l’usine de Kinguélé», a dit Gustave Aimé Mayi. «Au niveau du parc hydroélectrique de Libreville, ça nous a créé un déficit de toute une usine d’environ 55 mégawatt. Il nous restait uniquement l’usine de Tchimbélé. Et lorsqu’on se retrouve face à des configurations pareilles où nous avons de tension sur tout le Ric, nos procédés exigent que nous démarrions d’abord les usines hydroélectriques, ensuite les usines thermiques et à gaz», a expliqué le DGA qui reconnaît que l’entreprise a eu beaucoup de difficultés techniques qui ont fait que l’usine de Tchimbélé soit démarrée avec «un peu de retard».

Alors que l’opinion se demande si la SEEG n’a pas de relais de sécurité pour assurer l’approvisionnement continue en électricité, le DGA indique que l’arrêt des machines est une mesure de prévention. «C’est un fonctionnement qui met en sécurité nos machines parce qu’elles sont équipées des protections et pour sécuriser les machines contre les dégradations graves, on préfère sécuriser donc arrêter les machines pour que nous puissions les sauvegarder», a-t-il dit. Soulignant que les incidents techniques sont imprévisibles, le DGA assure que la SEEG renforce ses contrôles et méthodes de maintenance. «Pour l’équipement qui a explosé, nous avions un équipement de réserve à Libreville que nous avons transporté de Libreville pour Kinguele. Ce qui nous a permis de le remplacer», a-t-il fait savoir.

L’ombre de Véolia…

Si les incidents techniques sont imprévisibles, la situation semble-t-il, était finalement prévisible tant du côté de la SEEG on assure qu’elle est «la conséquence d’un retard dans la maintenance et le renouvellement des ouvrages de production, de transport et de distribution». Un retard qui s’expliquerait par un manque d’investissement de 15 ans à mettre au crédit de Véolia et que le plan d’urgence en cours s’attèlerait à atténuer. Mieux, précise la SEEG, «le transformateur avarié avait été identifié comme étant en fin de vie». Raison pour laquelle un équipement de réserve avait été stocké à Libreville.

Pendant que d’aucuns se demandent si la SEEG attendaient l’hécatombe pour traiter cette avarie, la société indique que d’autres commandes sont attendues pour mi-2022. Elles prendraient plus de temps à cause de «la crise sanitaire qui ralentit les délais de traitement et de livraison des commandes de ce type d’équipement». Dans la foulée, la SEEG qui assure que «la situation est maîtrisée», présente ses excuses pour le désagrément.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. NGOMAH dit :

    Gabonreview est ahurissant. C’est maintenant que vous évoquez l’actualité sur la SEEG et son service à LBV?!!!

  2. Francis dit :

    Nous sommes fatigués de vos histoires là. Ce qu’il vous faut c’est de la concurrence c’est tout

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