Qualifiant la situation épidémiologique d’extrêmement préoccupante, le porte-parole de la présidence de la République a annoncé ce 7 octobre que le Gabon compte réduire certains budgets et les redéployer sur la vaccination anti-Covid. Ce qui pourrait impliquer le paiement des tests.

Selon Jessye Ella Ekogha, les tests PCR pourraient désormais être payants. © Com présidentielle

 

«On a atteint aujourd’hui des chiffres qu’on n’a pas eu lors de la seconde vague», s’est alarmé ce 7 octobre le porte-parole de la présidence de la République. A ce jour, a rappelé Jessye Ella Ekogha, le Gabon dénombre 4 200 cas de Covid actifs. Ce qui suggère que la situation est «extrêmement préoccupante» du fait de la 3e vague de cette pandémie dans le pays. Compte tenu des contaminations et hospitalisations de plus en plus élevées, le risque de saturation des hôpitaux est réel a-t-il indiqué.

«La seule arme véritablement efficace demeure la vaccination» a-t-il estimé, regrettant le peu d’engouement des populations depuis le lancement de la vaccination dans le pays. «Si nous disposons d’un nombre de doses de vaccins suffisant, le rythme de vaccination demeure encore à ce jour nettement insuffisant».

L’objectif vaccinal fixé à 70% de la population

Si les autorités en charge de la riposte contre cette pandémie avaient indiqué que l’objectif vaccinal était 50% de la population avant qu’Ali Bongo ne parle de 60% de la population, Jessye Ella Ekogha a pour sa part indiqué qu’il s’agit désormais de 70% de la population. En clair, a-t-il affirmé, les chiffres actuels ne permettent pas d’»atteindre dans des délais raisonnables l’objectif de 70 % de la population totale vaccinée». Selon lui, le déploiement des caravanes de vaccination a permis d’améliorer les chiffres de la vaccination. Mais ceux-ci ne sont toujours pas à la hauteur des attentes des autorités gabonaises et des résultats attendus dans le cadre du programme de vaccination.

«Face à cette situation, il nous faut faire des choix d’autant que les ressources budgétaires ne sont pas illimitées» a déclaré Jessye Ella Ekogha selon qui, une réflexion est actuellement en cours pour réduire certains budgets et les redéployer sur la vaccination. De ce point de vue, a-t-il fait savoir, «la gratuité des tests pourrait être remise en cause». Il estime que les fonds investis dans la vaccination sont beaucoup plus efficaces sur le plan aussi bien sanitaire qu’économique, contrairement aux fonds investis dans les tests PCR. «Ce faisant, le Gabon ne ferait que suivre l’exemple, pertinent, de beaucoup de pays avant lui», a-t-il dit.

Vaccination obligatoire ?

«L’évolution de la situation nous contraint à évoluer même sur la riposte sanitaire», a dit Jessye Ella Ekogha selon qui, l’idée n’est pas d’arriver à une vaccination obligatoire. «Le premier objectif, c’est qu’il y ait une prise de conscience de la part des populations et que ça se fasse volontairement», a-t-il commenté insistant sur le fait que l’Etat prendra ses responsabilités pour préserver la santé des populations et de l’économie. «Plus on vaccine moins on aura des cas graves parce que le premier objectif de la vaccination c’est d’éviter qu’il y ait des cas graves». Le porte-parole de la présidence rappelle qu’actuellement, plus de 95 % de nouveaux cas positifs n’ont pas été vaccinés et que plus de 95% des personnes hospitalisées et en réanimation ne sont pas elles aussi, vaccinées.

 
GR
 

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