Alors que la campagne nationale de vaccination contre le coronavirus a été lancée dans la province de l’Estuaire il y a un mois, et dans l’Ogooué-Maritime et le Haut-Ogooué il y a deux semaines, les personnels de santé, les agents des forces de l’ordre, les personnes âgées ainsi que celles souffrant de complications de santé hésitent encore à aller se faire injecter. Selon le ministère de la Santé, ces cibles prioritaires sont moins de 17% à avoir fait confiance au vaccin de Sinopharm.

Au Gabon, en un mois, moins de 17% des personnes prioritaires ont été vaccinées contre le Covid-19. © REUTERS/Adriano Machado/File Photo

 

En fin d’année 2020, contre le Covid-19, Ali Bongo avait exprimé le souhait de vacciner en priorité les personnes souffrant de comorbidités (hypertension artérielle, de diabète, d’asthme), les personnes âgées et celles qui, en raison de leur métier, sont fréquemment en contact avec les populations, à savoir : le personnel de santé et les agents des forces de défense et de sécurité. En mars dernier, lors du lancement de la campagne nationale de vaccination dans la province de l’Estuaire, le gouvernement a quant à lui dit son ambition de vacciner 500 000 personnes prioritaires. C’est loin d’être gagné.

Au 24 avril dernier, soit un mois après le lancement de l’opération, «ces personnes prioritaires représentent encore moins de 17% des vaccinées», a reconnu le ministère de la Santé qui ne revendique pas moins un certain engouement de la part de la population. En effet, dans les trois provinces où la vaccination est effective, plus de 7000 volontaires ont déjà reçu au moins la première dose du Sinopharm.

Seulement, estimés à 13 659 individus, le personnel de santé civile, militaire, ceux exerçant dans le privé et les forces de défense et de sécurité ne sont pas au rendez-vous, au point que les autorités sanitaires en sont encore à chercher les stratégies devant permettre de «susciter l’adhésion de 90% des cibles prioritaires». Mieux, sur les sites de vaccination, le ministère de la Santé note dans son rapport, au titre des observations, un «faible engouement des personnels de santé». Les autorités espèrent cependant que la situation s’arrange dans les prochaines semaines.

© Comité national de vaccination

 
GR
 

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