La pandémie de Covid-19 a atteint le 22 mai en Afrique la barre de 100 000 cas confirmés et une propagation dans tous les pays du continent depuis le premier cas testé positif en Égypte, le 14 février.

La pandémie du Covid-19, qui a frappé avec une force dévastatrice une grande partie du monde, semble prendre une voie différente en Afrique. © aa.com.

 

Lentement, mais sûrement, le nombre de personnes positives au Covid-19 sur le continent africain progresse avec plus de 100 000 cas confirmés le 22 mai 2020.  Cependant, jusqu’à présent, l’Afrique n’a pas connu la forte mortalité observée dans certaines parties du monde. Aujourd’hui, il y a 3 100 décès confirmés sur le continent.

«Bien qu’elle ait franchi ce seuil, la pandémie, qui a frappé avec une force dévastatrice une grande partie du monde, semble prendre une voie différente en Afrique. Le nombre de cas n’a pas augmenté au même rythme exponentiel que dans d’autres régions. Par comparaison, lorsque les cas ont atteint 100 000 dans la région européenne de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), les décès se sont élevés à plus de 4 900», indique le directeur régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale, Dr Ahmed Al Mandhari.

Selon les hypothèses soutenues pour expliquer le mouvement particulier de la propagation du Covid-19 sur le continent, l’OMS souligne la jeunesse de la population africaine et la promptitude dans la mise en place des mesures barrières. Ces mesures, qui, avec la recherche des contacts et l’isolement, l’extension et l’augmentation du lavage des mains, ont contribué à ralentir la propagation du virus.

«Les premières analyses de l’OMS suggèrent que le faible taux de mortalité en Afrique pourrait être le résultat de la démographie et d’autres facteurs possibles. L’Afrique est le continent le plus jeune sur le plan démographique, avec plus de 60 % de la population âgée de moins de 25 ans. Les adultes plus âgés ont un risque nettement plus élevé de développer une maladie grave. En Europe, près de 95 % des décès surviennent chez les personnes de plus de 60 ans. Les gouvernements africains ont pris des décisions difficiles et n’ont pas tardé à imposer des mesures d’endiguement, y compris la distanciation physique et sociale, qui auront un coût socio-économique important» affirme-t-il.

Malgré le nombre relativement moins élevé de cas de Covid-19 en Afrique, la pandémie demeure une menace majeure pour les systèmes de santé du continent. Bien que le continent ait fait des progrès significatifs en matière de tests avec environ 1,5 million de tests de Covid-19 effectués jusqu’à présent. Toutefois, les taux de dépistage restent faibles et de nombreux pays continuent à avoir besoin d’un soutien pour intensifier le dépistage. Il est nécessaire d’étendre la capacité de dépistage dans les zones urbaines, semi-urbaines et rurales, et de fournir des kits de test supplémentaires.

Selon les chiffres de l’agence onusienne, plus de 3 400 professionnels de santé ont été infectés par le Covid-19, d’où la nécessité pour les autorités sanitaires de donner la priorité à la protection du personnel de santé dans les structures médicales et les communautés. Il est également nécessaire de fournir suffisamment d’équipements de protection individuelle aux professionnels de santé et de les sensibiliser, ainsi que de renforcer la prévention et le contrôle des infections dans les structures de santé.

 
GR
 

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