Objets d’une suspicion de paiement interlope et hors des procédures idoines, les travaux de curage des caniveaux en zones inondables et des bassins-versants, non pris en compte par l’Etat, ont été lancés ce 20 mai par le maire de Libreville, Eugène Mba. L’occasion pour lui d’amorcer une esquisse d’explication.

Pour le lancement des travaux, Eugène Mba dans un engin de Jeta Groupe. © Gabonreview

 

Face à la forte pluviométrie à l’origine des inondations dans plusieurs quartiers de Libreville, le maire Eugène Mba et ses équipes ont sillonné l’ensemble de la commune et ont identifié près de 130 endroits régulièrement inondables. Au terme du constat, un partenariat a été scellé avec l’entreprise Jeta Groupe pour l’aménagement des points identifiés et ainsi résorber le problème d’inondations. Alors que l’attribution de ce marché à cette entreprise a fait débat, Eugène Mba assure «vous voyez bien sur le site que la société Jeta est là avec tout le matériel approprié pour effectuer ce travail pour réaliser cette opération. La préoccupation qui est la nôtre, c’est de répondre aux préoccupations du président de la République, aux aspirations des populations : vivre dans un environnement sain».

Quelques points inondables du carrefour IAI. En bas, photo Facebook de l’échangeur, un jour d’inondation. © Gabonreview

«Il se trouve que parmi les opérateurs économiques qui ont la capacité de faire ce travail, c’est la société Jeta Groupe qui était prête à nous accompagner dans ce projet et c’est pour cela qu’après avoir fait le tour avec cette société, après avoir identifié les sites et après avoir fait un rapport par rapport à ce tour, nous avons convenu avec cette société de mener ces opérations», a expliqué l’édile de la capitale gabonaise. Les travaux qui devraient s’étendre sur 2 ans dans les 6 arrondissements de Libreville, ont été lancés ce 20 mai au carrefour IAI où, le grand canal permettant d’évacuer les eaux est bouché, provoquant des inondations fréquentes notamment de la chaussée.

Vers la fin des inondations à IAI ?

À IAI, explique Yann Juste Ibiatsi, responsable Qualité hygiène sécurité et environnement de l’entreprise Jeta Group, il s’agira «de curer tous les caniveaux et bassins-versants de cette zone et de déboucher les avaloirs et PVC qui avaient été installés et qui sont remplis de boue et de déchets de tout genre». «C’est la première phase», a signifié Juste Ibiatsi selon qui, le curage consiste à désengorger les lieux pour atteindre le béton de propreté. «Nous avons constaté par endroit qu’il y a des ouvrages qui sont défectueux certainement à cause de la durée de l’ouvrage et nous allons curer en réalité sur un linéaire d’un peu plus de 2 km. C’est à dire en partant de Sogatol vers IAI et sur la montée de Lalala par 3 du côté droit, au niveau du terre-plein central et du côté gauche. Nous estimons rester ici pendant 14 jours», a annoncé le responsable QHSE.

Cependant, a-t-il souligné, l’impact visuel ne pourra être observable qu’après un certain temps. «Sur les 14 jours nous ne pouvons pas affirmer que le problème sera résolu de façon totale. On sera peut-être autour de 20 à 25%. Maintenant que nous rentrons en saison sèche, ça nous avantage parce que nous allons rester ici longtemps. Au-delà de 14 jours, nous allons encore revenir pour estimer et terminer cette zone dans le linéaire des 2 km identifiés comme étant problématique, rester là en réalité sur deux mois», a-t-il fait savoir indiquant que les équipes de l’entreprise seront déployées sur les différents sites retenus. «Mais l’essentiel c’est que le travail soit fait avec beaucoup de professionnalisme et que les inondations soient de moins en moins fréquentes», a déclaré Eugène Mba.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Milangmissi dit :

    Un petit coup de sparadrap pour la prochaine pluieet dans 6 mois on revient au même point, comment on peut être aussi nul?

    “Le renoncement : héroïsme de la médiocrité.”Natalie Clifford Barney

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