Le premier sommet sur la cybersécurité en Afrique s’est tenu à Lomé au Togo. Le Gabon était représenté par son ministre de l’Économie numérique à cette rencontre qui a abouti à l’adoption d’une déclaration pour la lutte contre les cybermenaces.
 

Jean-Pierre Doukaga Kassa (centre), lors du panel. © D.R.

 

L’Afrique connaît un retard dans le domaine de la cybersécurité. Entre piratage et tentatives d’intrusion, les attaques informatiques sont légion et mettent en exergue la nécessité de trouver des stratégies pour assurer la sécurité des systèmes et des données informatiques des États du continent. C’est d’ailleurs à juste titre qu’en ouvrant les travaux de première édition du Sommet de la Cybersécurité de Lomé, le président togolais a rappelé que «la cybersécurité est l’un des enjeux majeurs de notre temps». Durant deux jours, experts et représentants de gouvernement se sont réunis autour du thème, «Faire de la cybersécurité une priorité absolue pour les États africains».
 
Jean-Pierre Doukaga Kassa et la stratégie du Gabon
 

Une partie de la délgation gabonaise dont l’ambassadeur du Gabon au Togo. © D.R.

L’idée, amener les États à prendre en compte les enjeux de cybersécurité dans les politiques publiques ainsi que dans le financement et l’opérationnalisation des stratégies de cybersécurité. Il s’agit de considérer la cybersécurité comme une opportunité pour développer les compétences et booster les performances dans un contexte où les gains associés à l’économie numérique en Afrique s’estiment à environ 180 milliards de dollars à l’horizon 2025. Soit, rappelle-t-on, près de 5% du PIB du continent noir. Participant à cette rencontre pour le Gabon, le ministre de l’Économie numérique a présenté la stratégie du Gabon en matière de transformation numérique.
 
Jean-Pierre Doukaga Kassa a indiqué que depuis 2019, le Gouvernement a adopté de profondes réformes qui ont abouti à l’adoption d’un Plan d’accélération de la transformation (PAT), une sélection de projets prioritaires à mettre en œuvre pour l’amélioration des conditions de vie des Gabonais. S’il a souligné que ces projets prennent en compte la cybersécurité, il a précisé que la stratégie du Gabon dans le domaine du numérique est portée par le Projet eGabon. Par ailleurs, a-t-il indiqué, le pays a pris des engagements dans le cadre de l’’initiative Smart Africa qui se positionne comme un marché unique du numérique en Afrique.
 
Quid de la Déclaration de Lomé ?
 
Dans la Déclaration de Lomé, les ministres participant au sommet se sont engagés à signer et ratifier la Convention de l’Union Africaine sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel dite «Convention de Malabo» ; mettre en place et veiller à la mise en œuvre effective d’un cadre légal et réglementaire spécifique à la cybersécurité et à la lutte contre la cybercriminalité ainsi que les organes de régulation y afférents ; développer des stratégies et politiques de cybersécurité qui soient stables, prospectives et adaptées aux contextes et aux évolutions du secteur de l’économie numérique.
 
Mais aussi, établir un cadre permettant de lutter efficacement contre la cybercriminalité et promouvoir une culture de cybersécurité et enforcer la coopération africaine en matière de cybersécurité et de lutte contre la cybercriminalité. Comme l’a indiqué le président togolais, les ministres participant à cette rencontre ont estimé que l’Afrique offre une multitude d’opportunités économiques dans pratiquement tous les secteurs mais l’économie numérique représente un atout essentiel pour débloquer ces opportunités. Pour eux, la cybersécurité est un pilier important pour toute transformation numérique.
 

 
GR
 

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