Lors de sa déclaration de politique générale ce 4 septembre devant les députés, le Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda a rendu hommage à la femme gabonaise. Si elle s’est particulièrement intéressée à celles qui se sont distinguées, à travers l’histoire du Gabon, elle a invité les femmes à se former davantage pour acquérir des compétences solides.

Rose Christiane Ossouka Raponda lors de sa déclaration. © Capture d’écran/Gabonreview

 

Au-delà de sa promotion au poste de Premier ministre, a déclaré ce 4 septembre Rose Christiane Ossouka Raponda, déclinant son programme de politique générale et remerciant le président Ali Bongo pour la confiance accordée, c’est surtout la reconnaissance du rôle et de la place de la femme dans le processus de développement du Gabon qui a été reconnue.

«A travers cette nomination, c’est la femme gabonaise qui est honorée et récompensée», a déclaré le Premier ministre.  Rose Christiane Ossouka Raponda a salué et exprimé sa reconnaissance et celle de la femme en général, à celles qui se sont distinguées et celles qui se distinguent à travers l’histoire du Gabon. Ceci, «par leurs compétences, par leur action quotidienne en faveur de l’évolution de la condition féminine et par la qualité de leur leadership».

Dans son viseur, Sylvia Bongo Ondimba, Première dame du Gabon, pour son engagement en faveur d’une plus grande implication de la femme dans la vie publique ; Agathe Okoumba d’Okwatségué, première femme présidente de l’Association des femmes juristes du Gabon, pour avoir dédié sa vie à la défense des droits de la femme gabonaise ; Rose Francine Rogombé, première femme magistrat et première femme élue président du Sénat, pour avoir assuré la transition après le décès du président Omar Bongo en 2009 ; Marie Madeleine Mborantsouo, président de la Cour constitutionnelle dont elle a salué la participation active à l’élaboration de la Constitution transitoire du pays qui instaura le multipartisme en 1990. «A l’instar de ces femmes, tant d’autres que je n’ai pas citées, ont aussi contribué à façonner le destin de notre nation. Leurs contributions substantielles au renforcement des fondations de notre Etat, dans les domaines politique, économique, social et culturel ne sauraient être contredites aujourd’hui», a-t-elle exprimé.

Honneur aux trois présidents gabonais

Pour le chef du gouvernement, le parcours de ces femmes n’aurait pas été possible sans le soutien des «Pères fondateurs de la Nation gabonaise» qui, dit-elle, étaient  ouverts aux évolutions du monde. «Le président Léon Mba posa l’acte fondateur, le 20 août 1966, lorsqu’il créa un ministère chargé de l’Organisation nationale des femmes gabonaises», a-t-elle estimé considérant qu’Omar Bongo accéléra le processus en encourageant la femme gabonaise à se prendre en charge sur les plans politique et économique. Ce dernier transformera le ministère créé par Léon Mba, «en un ministère chargé de la Promotion féminine, le 17 avril 1975. Il le confia à une femme». «De secrétaire d’État en 1975, année de l’apparition des femmes dans une équipe gouvernementale, à ministre de plein exercice en février 1980, les femmes ont gravi progressivement les marches de la hiérarchie gouvernementale sous son magistère», a-t-elle affirmé soutenant que la politique d’Ali Bongo en faveur de la promotion de la femme est «l’achèvement d’une œuvre nationale et républicaine».

Selon elle, Ali Bongo a toujours promu les femmes aux plus hautes responsabilités pour leurs compétences et ces dernières sont «bien là au cœur de la politique de l’Egalité des chances». «Comme le Chef de l’Etat a écrit : promouvoir les femmes dans l’espace public et aux plus hauts postes de décision n’est pas qu’une question de justice et d’équité. Il en va également de notre efficacité collective» a conclu le Premier ministre, invitant les femmes à continuer de se former pour acquérir des compétences solides dans tous les domaines.

 
GR
 

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