Le bureau exécutif du Mouvement de redressement national (Morena) s’oppose radicalement à la loi sur la dépénalisation de l’homosexualité au Gabon. Il a indiqué, le 3 juillet, que ce phénomène n’est pas un remède pour contrer le Covid-19.

Le bureau exécutif du Mouvement de redressement national (Morena) s’oppose radicalement à la loi sur la dépénalisation de l’homosexualité au Gabon. © Gabonreview

 

Opposé à toute pratique sexuelle contraire à l’hétérosexualité et se voulant le garant des us et coutumes du pays, le Mouvement de redressement national (Morena) dit non la dépénalisation de l’homosexualité au Gabon. Cette position a été clairement affirmée le 3 juillet, au cours d’une réunion du bureau exécutif du parti.

Epousant la philosophie du généticien de renom, Albert Jacquard, dans sa publication, «Eloge de la différence», selon laquelle «tout ce qui est de même nature ne peut rien produire de positif à l’humanité. Par contre, la différence est source de progrès pour l’homme», les Morenistes estiment que si nous existons, c’est bien parce qu’un homme et une femme se sont mis ensemble.

«Comment comprendre qu’aujourd’hui, le gouvernement et le Parlement adoptent des attitudes aussi irresponsables, voire suicidaires, en priorisant l’adoption d’une loi iconoclaste, non appropriée à l’ère du temps. Alors que des préoccupations majeures, telles que la non sécurisation de la veuve et de l’orphelin, le mariage coutumier, l’éducation, la santé, la route, le logement, la pandémie de la faim, l’emploi, l’insécurité, les prisonniers politiques, le prix élevé du transport, le Covid-19, sont là, sans solutions», s’interrogent-ils.

Pour les Morenistes, ces différents maux sont le socle des préoccupations immédiates du peuple gabonais, contrairement à la dépénalisation de la pratique de l’homosexualité, qui, assurent-t-ils, n’est qu’une déviation sexuelle n’ayant aucun repère culturel dans notre pays. «Comment appelle-t-on un homosexuel dans chacune de nos langues gabonais?» ironisent-ils. «Le préambule de notre Constitution dit que le peuple gabonais, conscient de sa responsabilité devant Dieu et devant l’histoire… affirme sa culture». Il est temps de relever la dignité du Gabon, en arrêtant les dérives au sommet de l’Etat, préconise ce parti de l’opposition.

 
GR
 

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