Réagissant à la scène de désolation intervenue dans la matinée du 15 juin au quartier London, dans le 4e arrondissement où une famille a été chassée de sa concession avant la destruction des maisons, le ministère de la Justice est intervenu le 16 juin pour annoncer une enquête devant déterminer la réalité des faits.

Quelques ruines des maisons détruites, sur ordres d’huissiers, sur une parcelle au centre d’un conflit foncier entre des Gabonais et hommes d’affaires libanais à Libreville. © D.R.

 

Le 30 décembre 2020, l’on avait assisté à une querelle autour d’une parcelle de terrain ayant conduit à la destruction du Centre préscolaire de l’École publique de Lalala, avec des images choquantes. Libreville a encore enregistré un conflit foncier de ce type, dans le 4e arrondissement, au quartier London.

Selon plusieurs sources, des Libanais, se présentant comme propriétaires de cette parcelle, ont fait détruire les maisons se trouvant sur cet espace avec l’appui des huissiers et des forces de sécurité, laissant les occupants sans voix. Ce qui a fait réagir le ministère de la Justice, Garde des Sceaux qui a annoncé une enquête.

La stupeur a été à son comble d’autant plus qu’huissier de justice et forces de l’ordre, sous ordre de «prétendus» propriétaires, hommes d’affaires libanais, ont fait détruire plusieurs maisons, sous le prétexte qu’il s’agissait de leur terrain. Émois, courroux, douleurs, incompréhensions… ont donc inéluctablement été le lot des Librevillois qui se sont réveillés, le 16 juin, avec des images d’une rare violence.

Comme pour le Centre préscolaire de l’École publique de Lalala, on voit, sur les vidéos devenues virales, des engins s’acharner sur les maisons pour les mettre en pièces sous le regard médusé des passants, mais surtout sous les pleurs des orphelins, autres propriétaires des lieux.

Face à ce désastre et à la tournure de ce conflit qui daterait de l’époque d’Omar Bongo, le ministère de la Justice, qui dit avoir été informé «par les médias périphériques», devrait ouvrir une enquête. Elle devrait permettre d’établir la vérité dans cette affaire.

Pendant ce temps, descendu sur le terrain, le porte-parole du Copil-Citoyen, Geoffroy Foumboula Libeka, examinant les documents produits par les parties en conflit, estime que les Libanais sont dans le «faux et usage de faux».   

Les victimes affirment que «cette destruction est faite en violation de leurs droits et des règles établies en la matière». Des deux camps, qui dit la vérité ? Toujours est-il que les yeux sont rivés vers cette enquête officielle qui devrait déterminer la réalité des faits.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. ACTU dit :

    Il est toujours bon de rappeler que les juges dans chaque pays rendent leurs décisions au nom du peuple de l’Etat de leur juridiction.

    Cette décision de justice aurait été (semble t-il) rendue au nom du peuple Gabonais.
    Ma question est simple, voir même triviale :

    Au nom de quel peuple ces Magistrats ont -ils rendu leurs décisions ?
    Veut-on me dire que le peuple Gabonais aurait donné pouvoir à ces juges d’exproprier les Gabonais et de faire droit aux étrangers ?

    Comment les juges qui disent le droit, théoriquement, peuvent -ils se comporter comme s’ils le disaient aux noms des étrangers et non au nom du peuple Gabonais ?

    Trouvez l’erreur ?

    Mais pour moi comme pour la plupart de mes compatriotes ; l’erreur vient de la violation même de la loi mère ; la Constitution, source de droit, qui est violée en permanence chez nous au Gabon.

    Voici une preuve patente que les représentants de la loi dans notre pays ; le Gabon, disent le droit pas au nom mais contre le peuple Gabonais.

    La loi dans chaque pays est faite d’abord pour protéger les ses citoyens. Et tout ce qui vat a l’encontre de l’aspiration de ses citoyens qu’elle est censée protéger devient automatiquement inconstitutionnelle de fait, car source de désordres, d’atteinte à l’identité d’un peuple, de sa souveraineté de son bien-être, de sa cohésion et ceci contribuerait a detruire le tissus social.

    Il n’y a jamais un sans deux, ni deux sans trois. Le comportement de certaines communautés au Gabon devient inquiétant et devra interpeller les autorités Gabonaises. A terme si rien n’est fait, on ne sera pas surpris d’assister à des vindictes populaires.

  2. MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. Dites moi honnetement qui peut aller acquerir un terrain au liban. ou être en conflit sur un probleme foncier au liban. Voila des gens qui partent de chez eux pour semer la mort chez autrui. Quelques que soit l’issue de cette enquete ils n’auraont jamais raison ces libanais. Je dleur dit merde… Amen.

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