Se disputant depuis les années 1972 la souveraineté de 3 îles, le Gabon et la Guinée-Equatoriale sont depuis fin mars 2021 devant la Cour internationale de justice (CIJ) qui devrait trancher ce différend. Après avoir reçu le mémoire de la Guinée-Equatoriale en octobre 2021, elle attend celui du Gabon le 5 mai prochain. Avant le départ pour la Haye, la délégation chargée de défendre les intérêts gabonais a été reçue par Ali Bongo le 8 février.

Ali Bongo a reçu la délégation chargée de défendre le Gabon contre la Guiné-Equatoriale. © Com présidentielle

 

«J’ai eu l’honneur de présenter à son excellence monsieur le président de la République, l’équipe qui est chargée de représenter la République gabonaise auprès de la Cour internationale de justice afin de défendre les intérêts de la République gabonaise», a déclaré à l’issue de la rencontre avec le président Ali Bongo le 8 février, la présidente de la Cour constitutionnelle. Désignée comme agent chargé de l’affaire, Marie Madeleine Mborantsuo conduisait la délégation de la Commission nationale de suivi du différend territorial Gabon/Guinée-Equatoriale.

Après l’échec d’une médiation de l’Onu, Libreville et Malabo avaient décidé de recourir à la Cour internationale de justice (CIJ) pour trancher ce différend qui les oppose depuis plusieurs années sur la question de la propriété de l’îles Mbanié et les îlots Cocotiers et Conga. Les deux États voisins avaient été officiellement entendus le 30 mars dernier lors d’une confrontation par visioconférence, en raison du contexte sanitaire et attendu à la Haye le 5 octobre 2021, le Guinée-Equatoriale s’y était rendue pour le dépôt de son mémoire. Celui du Gabon est attendu le 5 mai 2022.

«Nous avons reçu toutes les directives et les conseils nécessaires afin que non seulement l’équipe conseil composée des avocats, des hauts juristes, l’agent que je suis et les co-agents, nous puissions bien étayer l’argumentaire de la République gabonaise dans le cadre du contre mémoire que la République gabonaise va soumettre à la Cour internationale de justice en début de mois de mai prochain et répondant argument par argument à ceux de la partie adverse, c’est-à-dire, la République de la Guinée-Equatoriale», a expliqué Marie Madeleine Mborantsuo.

Cette affaire remonte à 1972 lorsque la Guinée équatoriale a revendiqué sa souveraineté sur les 3 îles. En 1974, un traité avait été signé pour trouver une issue pacifique à ce différend. Toutefois, 15 ans plus tard, la Guinée-Equatoriale avait décidé de relancer ce différend désormais sur la table de la CIJ qui concerne aussi bien les frontières terrestres que maritimes

 
GR
 

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