La pluie qui s’est abattue dans la nuit du 19 au 20 avril a endeuillé une famille au quartier Mindoubé 1 au lieu-dit Derrière-Sovog. Trois enfants dont un bébé de 2 mois ont perdu la vie lors d’un éboulement. Le maire, affligé, déplore les constructions en zones non viabilisées.

Le théâtre du drame. © D.R.

 

La pluie qui s’est abattue sur la capitale gabonaise dans la nuit du 19 au 20 avril, a fait certains dégâts. Au-delà de simples glissements de terre dans des quartiers topographiquement à risque, certains ont perdu des êtres chers. C’est le cas d’Elyse Akoma Mba qui a perdu trois enfants. Âgés de 13 ans, 5 ans et 2 mois, ils ont trépassé suite à un éboulement, au quartier Mindoubé 1 au lieu-dit Derrière-Sovog, dans le 5e arrondissement de Libreville. Les enfants vivaient avec leurs parents dans une maison en planches louée au bas d’une colline. En plus des pertes en vies humaines, d’autres biens matériels ont été engloutis dans la boue.

Construction en zone non viabilisée. © D.R.

Selon les habitants de la zone, avec le glissement de terre dû aux précipitations qui étaient abondantes, un caillou parti de la colline a terminé sa course dans la maison endeuillée. «Avec la pluie personne ne dormait. En réalité ici quand il pleut, tout le monde est debout», a déclaré un habitant du voisinage. «La maison n’est pas mal construite. Mais comme on est en bas de la colline, le caillou est quitté du haut. Personne ne dormait et il y avait également coupure, le compteur était disjoncté. Dans le noir, on a subitement entendu un gros bruit. Mon père, ma mère et moi sommes allés voir. On a même défoncé la porte de la terrasse pour entrer. Quand on est entré c’était la désolation. Tout le monde était en pleurs», rapporte la fille du bailleur de la maison qui précise que le bébé devait avoir 2 mois ce 20 avril.

Chadi Moukarim, maire de l’arrondissement concerné, est monté au filet. Joint au téléphone, il déplore, d’une voix affligée, les constructions anarchiques dans une «zone en forme d’entonnoir qui n’est pas du tout  viabilisée, une zone où il ne fallait pas construire. Les gens se sont installés anarchiquement. Malheureusement, c’est le cas dans tous les arrondissements. On est obligés de faire avec. Ce sont nos populations.» Le maire du 5è arrondissement confirme les trois morts et déclare trois blessés. «Il faut donc s’occuper de la prise en charge des blessés. C’est une famille très démunie. C’est ce que la mairie peut faire à son niveau, sachant que nos moyens sont très limités

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Mbadinga Tim Junior dit :

    Les constructions dites arnachiques sont de plus en plus nombreuse dans notre chers pays le Gabon et face a cela moi je pense que les torts sont partagés d’un côté les individus qui construisent dans des zones a risque et de l’autre côté les pouvoirs publics qui sont toujours quasiment inexistant.Il est du devoir de L’Etat de construire des logements aux populations car après tout le Gabonais landa continuera toujours à construire dans ces zones à risques vu ke c’est le seul endroit qu’il possède comme terre…

    Junior Mbadinga

  2. Axelle MBALLA dit :

    Le Maire « déplore les constructions en zones non viabilisées.. Et celles viabilisées…Où les a-t-il identifiées? C’est terrible comme la beauté du langage, l’usage des mots au Gabon détruisent la pertinence des sens…

    Au lieu de parler de la barbarie urbaine d’une capitale d’un pays dont les régnants anti-démocratiques ont conduit de main de fer la politique désastreuse de l’habitat spontané, comme s’il manquait d’experts capables d’apporter les modalités d’applications des règles générales d’urbanisme.

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