Après son échange, le 22 février au Salon de l’Agriculture de Paris avec l’activiste camerounais, Abdoulaye Thiam dit Calibri Calibro, le président français a été interpellé, le 27 février, par l’association de défense des droits de l’homme, TropCtrop. Celle-ci lui demande une pression téléphonique sur le régime d’Ali Bongo, en vue de la libération immédiate de tous les prisonniers politiques.

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Interpellé, sur la question des droits de l’homme au Cameroun par un activiste camerounais, le 22 février dernier au Salon international de l’Agriculture de Paris, Emmanuel Macron a promis de mettre la «pression» à son homologue camerounais, Paul Biya. Il a assuré qu’il l’avait déjà fait pour la libération de l’opposant Maurice Kamto. Au rebond et dans la même veine, l’association TropCtrop a demandé, à son tour, le 27 février, au chef de l’exécutif français de faire également pression sur le président gabonais, Ali Bongo, pour notamment obtenir «la libération immédiate de tous les prisonniers politiques».

Au Salon international de l’Agriculture de Paris, alors qu’il était interpellé par l’activiste camerounais, Abdoulaye Thiam dit Calibri Calibro, Emmanuel Macron a qualifié le massacre de 23 personnes, dans le Nord-ouest du Cameroun, de «violations des droits de l’homme intolérables». Mieux, il a ajouté : «Je vais appeler la semaine prochaine le président Paul Biya et on mettra le maximum de pression pour que la situation cesse […] Il y a des violations des droits de l’homme au Cameroun qui sont intolérables, je fais le maximum».

Pour TropCtrop, si Macron a pu intervenir au Cameroun, il le peut également au Gabon. Lui rappelant que ses interlocuteurs doivent être, avant tout, la société civile, l’association de défense des droits de l’homme assure attendre du président français un «coup de fil aux autorités gabonaises dont Sylvia et Nourredine Bongo pour qu’ils libèrent Bertrand Zibi Abéghé, Pascal Oyougou, Privat Ngomo, Kelly Ondo Obiang, Ballack Obame, Patrice Oyabi, Armel Mouendou Mbina, Karl Mihindou et tous les autres prisonniers politiques et d’opinion».

«Les Gabonais qui ont suivi attentivement votre intervention, attendent que vous passiez également un coup de fil à Madame Marie-Madeleine Mborantsuo, pierre angulaire du clan Bongo, et plus ancienne présidente d’une Cour Constitutionnelle en activité en Afrique francophone», écrit la présidente de TropCtrop, Anouchka Aubeizaut. Selon l’association, les Gabonais «n’imaginent pas que vous [Emmanuel Macron – ndlr] puissiez traiter des problématiques des droits humains au Cameroun, et pas au Gabon voisin».

Nombreux attendent donc la réaction du chef de l’Etat français. Assurément, il saura, comme il sait si bien le faire, apporter une réponse appropriée aux membres de cette association de promotion des droits de l’homme.

 
GR
 

6 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    « …la pression de Macron su Ali Bongo. » Mais jusqu’à quand va continuer cette comédie ? A Ntare Nzame! Sil y a bien des personnes qui tiennent le Gabon en otage, c’est bien Sylvia Bongo et Nourredine Bongo. Arrêtez de vouloir faire croire au peuple gabonais que Ali Bongo est encore de CE monde. Ali Bongo est MORT.

    On va encore me reprocher de m’attaquer encore et toujours à la France. Mais ce n’est pas grave. Je continue mes attaques contre la France. C’est à elle seule de libérer notre pays, parce que c’est elle qui a placé Omar Bongo et Ali Bongo au pouvoir. Elle MENT même quand elle prétend n’être pas intervenue en 2016 pour soutenir Ali Bongo. C’est une menteuse. La France a toujours soutenue les Bongo.

    E côte d’ivoire

    • Serge Makaya dit :

      Suite de mon POST: En Côte d’Ivoire, elle s’est bien investi pour placer son candidat Allassane Ouatarra. Qu’elle nous débarrasse de cette horreur de famille Bongo au plus vite. Pour le bien des gabonais. A Ntare Nzame!

  2. Jean jacques dit :

    Liberez les faux politiciens bandits.de n’impirte quoi.ils vont pourrir en orison pourquoi ping ce vieillard est en liberte ses amis en prison le cas de cd nzibi qui pensait que sa demisdion du part qu’il a bvp mamger allait le rendre celebre.Pourquoi il ne sirt pas?

  3. Ulys dit :

    Serge MAKAYA, tu as raison. Mais moi je n’attends rien de la France. Si nous attendons d’elle la libération du Gabon, c’est qu’on se considère encore comme colonisés. Par contre, je sais que si le peuple gabonais se soulève, cette même France peut soutenir le régime en place pour matter la rébellion. En cela, elle est vraiment hypocrite.

    La plus grande souffrance c’est de se rendre compte qu’il y a des gabonais qui soutiennent ce régime parce qu’il perçoivent quelque chose de ce régime. Tant qu’ils ont leur pécule, peu importe l’avenir du peuple gabonais, c’est leurs sous qui passent d’abord. Ils n’ont rien à faire d’une libération du Gabon.

    Ces gens sont nombreux malheureusement dans ce pays: Marie Madeleine Mborantsuo, Mike Jocktane, la plupart des ministres de ce gouvernement, etc.

    Bien triste tout ça!!!

  4. Nguimbi Alain dit :

    Moi je suis d’accord que la France est le grande sorcière du gabon et les politiques gabonais, mais je ne comprends pas pourquoi ses quelques petites personnes peuvent dominer tout un peuple, je souhaite qu’il y ait une désobéissance civile tout les gabonais arrêtent de tout faire je dis bien ont arrêté tout chacun chez soit jusqu’à ce que ses sorcier partent du pouvoir c’est une démarche passifique.c’est mon avis

  5. Pour ma part, je pense raisonnablement qu’il est possible que Macron fasse partir ce régime dictatorial, pas au nom du peuple gabonais dont il n’en a cure, mais des intérêts français qui lui tiennent à cœur incontestablement. De toute façon, le régime du despote finira fatalement par tomber et, avec lui, ses soutiens ainsi que la famille du tyran. C’est plus qu’une évidence. L’histoire foisonne d’exemples.
    Aucun français ne pardonnera à son président une erreur aussi grossière si tant est que celle-ci a des conséquences sur ses citoyens. Au Rwanda la France s’est voulu neutre dans un génocide intercommunautaire. Résultat des courses, elle a perdu de son influence dont la marque la plus criante est linguistique. Tout en m’abstenant d’amalgames, comparaison n’est pas raison, nous, on n’ira pas lancer des cris d’orfraie comme les cameroutiers après la saillie justifiée de Macron à l’endroit de Paul de Mvomka. C’est de la rigolade. On ne veut plus des bongo, ni au pouvoir, ni au pays. Ils y ont fait trop de mal. La misère pue partout, la corruption les déroulements, le peuple survit dans la souffrance mais malgré ça on prétend placer Nourredin Hassan Valentin comme successeur potentiel du patentât Ali. Si pour quelques costumes d’une dizaine de milliers d’euros et moins de 200000€ de traitement octroyé par Fillon à son épouse on lui intente un procès aussi médiatisé, ce qui lui a d’ailleurs coûté la présidence de la République française, pourquoi la France avec Macron continuerait-elle à fermer les yeux sur la situation insupportable humainement, moralement, intellectuellement qui prévaut au Gabon, lorsqu’on sait par ailleurs que fondamentalement, c’est ce pays et ses dirigeants politiques qui sont la garantie, la caution morale du pouvoir dictatorial usurpé?
    Trop c’est trop!

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