Projet annoncé et engagé depuis 2011 dans la province de l’Ogooué-Ivindo, l’École supérieure des métiers du bois de Booué n’a toujours pas été livrée jusqu’à ce jour. De passage dans cette localité, en mars dernier, le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, l’a évoqué, précisant que la société EcoWood s’est engagée à finir les travaux dans 18 mois. Sauf qu’au-delà, des parfums de surfacturation s’exhalent d’autant plus que le chef de l’État a engagé le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, à diligenter une enquête pour voir clair sur ce dossier.  

Quelques bâtiments sortis de terre et abandonné sur le site de la future École des métiers du bois de Booué. © D.R.

 

À Booué, en mars dernier, le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema avait annoncé la livraison prochaine de l’École supérieure des métiers du bois de Booué. «Cette école verra le jour et les premiers apprenants feront leur rentrée scolaire dès septembre 2025. Je souhaite qu’elle soit une référence de pointe dans la formation aux métiers liés à l’exploitation et à la transformation du bois», avait-il déclaré. Sauf que des questions subsistent quand l’usage fait des fonds alloués à la construction de cet établissement. D’où l’enquête qu’il a fait diligenter par le Premier ministre de la Transition, dans le but de cerner les contours de ce dossier et de voir clair sur l’utilisation de ces fonds.

En effet, sur un montant total de plus 19 milliards de francs CFA dédié à l’édification de cette École, la société adjudicataire, Ecowood SA, qui avait, selon des sources, décroché le marché sans appel d’offres, pour un délai de 24 mois, avait déjà perçu près de 10 milliards. La création de cette École supérieure des avait suscité espoir et espérance du fait que le Gabon, qui est couvert à plus de 80% de forêt, pouvait marquer l’envol de l’industrie du bois dans la sous-région et même sur le continent. Mais le chantier est resté à l’état de cheval blanc. Mieux, on invoque des surfacturations sur ce projet. Toute chose ayant amené le président de la transition à dire que «c’est trop pour un établissement scolaire». «Le prix a été exagéré», faisait remarquer le chef de l’État. 

Le montant versé équivaut-il aux travaux réalisés ? La procédure de passation des marchés publics avait-elle été respectée ? Pourquoi le chantier a-t-il été interrompu ? 

L’enquête devrait donc permettre de démêler le fil de l’écheveau autour de ce chantier ayant englouti plus de 10 milliards, mais laissé à l’abandon. Aussi, il permettra de voir sur quelle base ce contrat a été passé avec Ecowood SA, sous l’ancien régime, même si l’entreprise s’est engagée à finir les travaux.  

En 2011 par le président Ali Bongo, à Makokou, avait annoncé la création de l’École supérieure des métiers du bois de Booué. Plusieurs années après cette annonce et le lancement des travaux, ce projet est devenu l’un des exemples de l’échec de l’ancien Exécutif.  

L’École supérieure des métiers du bois de Booué, établissement à caractère professionnel, avait pour principale mission, la formation aux technologies et aux métiers de l’industrie du bois. Objectifs : former des ingénieurs de qualité qui s’occuperaient de toutes les étapes de la transformation du bois, notamment en cette période où le pays amorce véritablement la diversification de son économie. 

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Hermann O. dit :

    SOTRADER, Ecole des métiers du bois, etc. Autant d’argent englouti. Tous ces éléphants blancs sont portés à la connaissance du public. Mais diantre personne n’est donc comptable de ce gachis? Pourquoi personne n’est inquiété? Quand bien même les travaux peuvent être repris, cela coutera encore de l’argent au contribuable. Avec le déroulement des sessions crimininelles, les médias nous bassinent avec les condamnations des violeurs, braqueurs et autres. Mais quid des voleurs à col blanc qui font tout autant de mal à leurs compatriotes en entravant le developpement du pays?

  2. Jojo dit :

    Vous aviez raison MR HERMAN

  3. Lavue dit :

    Tout le monde savait qu’ALI était un paresseux, intéressé uniquement par le goût du pouvoir qu’il a vu s’exercer auprès de son père adoptif. Il s’est cru capable et la franc-maçonnerie PDGiste l’a i aidé à accéder au pouvoir.
    Maintenant tout le monde est étonné des résultats catastrophiques qu’il a produit. Des ALI BONGO, il y en a plein comme ça dans le milieu politique, des cancres qui sont catapultés aux responsabilités par les seuls lien de la franc-maçonnerie négative africaine, sans tenir compte des capacités professionnelles, intellectuelles, morales et culturelles. Des opportunistes froids. le CTRI et le Général OLIGUI doivent être très prudents s’ils veulent réussir leur entreprise de redressement du pays.

    Le diable n’est jamais loin des enfants de DIEU

Poster un commentaire