Mettant entre parenthèses la mesure de distanciation sociale édictée par le gouvernement pour lutter contre la propagation du Covid-19, les enseignants des promotions 2018 et 2019 de l’Ecole normale supérieure de l’enseignement technique (Enset) et de l’Ecole normale supérieure (ENS) ont occupé, le 4 mai, l’entrée principale du ministère de l’Economie et des Finances pour manifester leur désarroi face à la longue attente de leur présalaire qui ne vient toujours pas.

Une vue des enseignants des promotions 2018 et 2019 de l’Enset et de l’ENS devant le portail du ministère des Finances, le 4 mai 2020. © Capture d’écran/Gabonreview

 

Pour manifester leur mécontentement et leur courroux après de multiples promesses non-tenues du gouvernement, les enseignants des promotions 2018 et 2019 de l’Ecole normale supérieure de l’enseignement technique (Enset) et de l’Ecole normale supérieure (ENS) ont envahi, le 4 mais, l’immeuble Arambo.

«C’est vrai que la situation ne s’y prête pas. Mais nous sommes aussi des êtres humains, nous avons aussi des familles. Sans présalaire ni revenus, nous sommes censés survivre comment en ce temps de crise sanitaire et d’état d’urgence ?», a interrogé une enseignante.

Ces enseignants issus de la promotion 2018, 2019, estiment qu’ils ont suffisamment patienté après leur formation, mais surtout après les promesses non-tenues. Ceci d’autant plus que dans cette guerre contre le Coronavirus, des activités pouvant leur procurer des ressources supplémentaires et les aider à soutenir leur famille ont été mises entre parenthèses. Ils ont donc décidé de prendre d’assaut le ministère de l’Economie et des Finances pour réclamer les présalaires.

Les manifestants ont rappelé que le gouvernement leur avait fait la promesse, en mars 2019, de suivre en priorité ce dossier. Cet engagement avait été pris à la suite d’un mouvement d’humeur mené par ces enseignants, soutenus par quelques syndicats du secteur éducation. Un recensement, selon ces derniers, avaient même été fait. Mais jusqu’alors, le dossier n’a pas bougé d’un iota. D’où leur colère et ce débrayage.

Le choix du ministère de l’Economie et des Finances au lieu du ministère de l’Education nationale, leur ministère de tutelle, est fait pour rappeler au gouvernement que l’«Etat doit s’occuper de tous ses enfants», ont-ils précisé.

 
GR
 

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