Dans un communiqué rendu public le week-end écoulé, le ministère de l’Education nationale s’élève contre le prélèvement de frais de scolarité dans le secteur public, brandissant même la menace de sanctions.

Le bâtiment administratif du lycée Paul Emane Eyeghe, un établissement scolaire public. © union.sonapresse.com

Le bâtiment administratif du lycée Paul Emane Eyeghe, un établissement scolaire public. © union.sonapresse.com

 

Avec un taux évalué à 96,4% en 2012, le Gabon se situe parmi les pays d’Afrique sub-saharienne où la de scolarisation touche la majeure partie de la population. Des statistiques que les pouvoirs publics entendent maintenir voire améliorer. C’est dans cette optique qu’il a été décidé que les frais de scolarité des élèves sont désormais gratuits. Sauf que, dans certains établissements scolaires publics, une curieuse pratique, qui fleure bon la magouille et une volonté de mettre à l’écart les élèves régulièrement inscrits, se développe depuis un certain temps. Une situation que d’aucuns disent entretenue par l’administration. C’est en tout cas ce qui ressort de la dernière communication du ministère de l’Education nationale et de l’Enseignement technique, qui s’élève contre «des informations faisant état du prélèvement de frais en numéraire en contrepartie des inscriptions dans les établissements publics». Le fait se serait même mué en un véritable commerce. Possibilité d’une inscription plus rapide, certitude d’obtenir une place dans l’établissement en dépit de la qualité des documents présentés, gain en temps… Toutes les promesses sont bonnes pour attirer les parents et leur soutirer un peu d’argent.

Face à cette situation qui ternit un peu plus la réputation du Gabon, qui apparaît comme l’un des pays les plus corrompus du continent, le ministère de l’Education nationale a tenu à mettre en garde «tous les chefs d’établissements contre ces pratiques non autorisées, inappropriées et inacceptables, qui souillent le caractère sacré de l’école de la République». Pour ne pas laisser libre cours à ces agissements, des menaces ont même été brandies. «Les auteurs de ces actes s’exposent naturellement aux sanctions les plus sévères, allant jusqu’au relèvement immédiat de leurs fonctions, et le cas échéant, à des poursuites devant les juridictions compétentes», prévient le ministre de l’Education nationale. Comme quoi, la corruption a encore de beaux jours dans l’administration publique.

 

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Gaboma dit :

    Toujours les menaces, ils ne passent jamais à l’action. Un chien qui sait seulement aboyé mais ne mord pas. Quand la loi est violée, une enquête doit être ouverte et les indélicats punis. Cela n’arrivera jamais au Gabon où le Président et ses ministres sont les premiers voleurs et fossoyeurs du pays ne pouvant punir leur acolyte. Singapour a fait un miracle en 50 ans en ne tolérant aucun écart à l’encontre des règles et en punissant sévèrement. Avec Ali Bongo qui ne peut punir parce que sa conscience lui témoigne de son inexemplarité, c’est en 2250 que sont émergence arrivera, se croyant éternel.

  2. matho dit :

    Fiers du taux de scolarisation mais sont ils aussi fiers des conditions dans lesquelles ces scolarisés apprennent?
    aller à l’école,oui mais à 100 dans une salle de classe, en face d’un enseignant et assis par terre,ça ne mène nul part.

    Des responsables d’établissements volent les parents mr le ministre reste au stade des menaces de sanctions,qui va rembourser l’argent qui a déjà été encaissé?

  3. GABON LIBRE dit :

    j’espère que le gouvernement et les partenaires du Gabon penserons à la réfection du lycée Nelson Mandela et de beaucoup d’autres établissement de notre pays car les conditions d’apprentissage de nos enfants ne sont pas les meilleurs de même que pour l’image de la nation.. les bons résultats scolaires passent par de conditions environnementales optimales.. merci

  4. Jean Charles mba dit :

    L’initiative est louable, sauf qu’il faut un suivi

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