Le réseau panafricain de recherche par sondage, Afrobarometer, a publié le 11 février à Libreville les résultats de sa troisième enquête sur l’Education. Ceux-ci montrent que 81% des Gabonais jugent «très mal» ou «plutôt mal» la satisfaction des besoins en éducation des populations.

Selon Afrobarometre, les Gabonais sont insatisfaits du système éducatif. © D.R.

 

En février 2020, à travers une enquête réalisée sur un échantillon de 1 200 citoyens gabonais répartis sur l’ensemble du territoire national, Afrobarometer s’intéressait à la question de l’Education. Selon l’étude qui révèle que 80% du territoire national est pourvu d’une infrastructure scolaire, «52% des citoyens affirment qu’il est très difficile (14%) ou difficile (38%) d’obtenir un service dans les établissements scolaires publiques».

Plus de la moitié des Gabonais dénonce un fonctionnement très descendant de l’école publique avec à la clé, un retard dans l’apprentissage des enfants du fait de différents facteurs comme les infrastructures, les interactions entre les parents le corps enseignant et administratif, et bien plus.

«Un tiers (34%) des Gabonais affirment avoir fait un cadeau ou une faveur pour obtenir les services dans les écoles publiques», souligne l’étude qui précise que «plus de 8 Gabonais sur 10 (81%) disent leur insatisfaction des besoins en éducation». En clair, résume l’étude, «la très large majorité (81%) des Gabonais jugent « très mal » ou « plutôt mal » la satisfaction des besoins en éducation des populations». Ils estiment qu’il est difficile d’avoir un service dans les écoles publiques, et sont insatisfaits de la performance gouvernementale en matière d’éducation quand bien-même, l’éducation passe pour la seconde priorité, en termes d’investissements, du gouvernement en faveur des jeunes.

«Ces résultats montrent que le Gabon est suffisamment couvert par les infrastructures éducatives. Presque dans toutes les zones où nous sommes passés, nous avons pu identifier une structure scolaire», a déclaré Christian Wali Wali, secrétaire permanent du Centre d’études et de recherche en géosciences politiques et prospective (CERGEP), partenaire national et responsable de la mise en œuvre de l’enquête Afrobarometer au Gabon. «Cependant, nous constatons que même s’il y a des structures scolaires, les Gabonais malgré tout ne sont pas satisfaits au niveau public, du fonctionnement du système éducatif. Donc, il y a là, un mécanisme et des indicateurs d’amélioration à avoir», a-t-il estimé.

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Jean .jacques dit :

    Comment avoir une bonne éducation si nos enseignants oublient leur serment ils veulent devenir président de la Rep.avec les grèves a réparation chaque année.
    Les infrastructures de la préhistoire. Le métier de prof n’aime pas favorisé la situation administrative des profs un suicide les résultats sont la.
    On a du mal a copier un modèle comme celui de Singapour.Finlande.

  2. Dikando dit :

    Avant de vouloir copier Singapour et dire que c’est de la faute des enseignants, il faut peut être que vous sachiez qu’à Singapour les élèves ne sont pas 45; 60; 70; voire même plus de 90 par classe!
    Les établissements ont au minimum de l’eau courante car c’est un basique pour l’hygiène des enfants.
    De plissés petits ne se lèvent pas à 5h du matin pour anticiper l’absence des transports en commun fiables.
    Et Singapour a été bâti par un régime autocratique. Le nôtre est autocratique et corrompu ! Paresseux, sauf pour les détournements de fonds, et menteur.
    Alors c’est bien beau de défendre votre incompétent détourneur de fonds aggripé à la tête du pays mais c’est pas aux profs de construire de nouveaux établissements encore moins d’y apporter de l’eau.
    Savez-vous qu’à Singapour tous les établissements scolaires sont reliés au réseau internet et que les tableaux sont directement connectés au réseau internet ?!
    C’est peut-être à des profs maintenus sur des présalaires pendant plus de 4ans de financer cela!!!
    Un peu de décence dans ce pays !!!

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