Le 2 juillet à Libreville, le closing financier du projet d’aménagement de la centrale hydroélectrique de Kinguélé Aval a été signé par les différentes parties concernées. Les partenariats qui permettront la réalisation effective de ce projet étant mobilisés, reste donc le démarrage des travaux qui devront permettre à terme, au Gabon de livrer 205 gigawatts d’énergie propre par an et de contribuer, entre autres, à l’amélioration de son mix énergétique.

Le ministre d’État en charge de l’Énergie et des Ressources hydrauliques signant la convention. © Gabonreview

 

Constitué de 6 documents parmi lesquels un accord direct, un avenant au contrat d’achat d’énergie électrique, un avenant de partenariat aux productions indépendantes d’électricité, un avenant au contrat clé relatif à la construction à l’aménagement hydroélectrique de Kinguélé Aval entre Asonha Energie et Sinohydro, le closing financier du projet d’aménagement de la centrale hydroélectrique de Kinguélé Aval, a été signé le 2 juillet à Libreville. Portant sur la conception, le financement, la construction et l’exploitation de cet aménagement, cette signature a estimé le ministre d’État en charge de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, présente un triple enjeu. «D’abord, la matérialisation de l’un des projets retenus par le ministère de l’Énergie et donc par le gouvernement dans le Cadre du Plan d’accélération de la transformation (PAT)». Lequel PAT, a informé Alain-Claude Bilie-By-Nzé, inscrit le secteur de l’Énergie comme l’un des catalyseurs de développement.

L’ADG du FGIS et le représentant de Meridiam, le 2 juillet 2021 à Libreville. © Gabonreview

«L’énergie électrique est au cœur de la stratégie de notre développement tant économique que sociale», a commenté le ministre d’État selon qui, Kinguélé Aval constitue également un modèle de développement fondé sur la valorisation du potentiel gabonais en hydroélectricité. Décrivant un secteur en constante progression avec une perspective conforme aux engagements internationaux en matière de préservation de la nature et de lutte contre les changements climatiques, Bilie-By-Nzé a assuré que «Kinguélé Aval nous rapproche de notre objectif qui vise à atteindre 80% de nos capacités installées en niveau d’électricité tout en positionnant notre pays parmi les plus vertueux dans la production d’une énergie propre et compétitive». Kinguélé Aval, a-t-il ajouté, constitue la matérialisation d’un modèle innovant de financement des infrastructures, le partenariat public-privé (PPP).

Une journée historique du secteur de l’énergie au Gabon

Se réjouissant de cette signature, le Fonds gabonais d’investissement stratégique (FGIS) qui, selon Alain-Claude Bilie-By-Nzé, a œuvré en tant que véritable cheville ouvrière pour la mobilisation des partenariats qui permettront la réalisation effective du processus d’aménagement, a pour sa part célébré une journée historique du secteur de l’énergie au Gabon. «Avec la signature du closing financier du projet d’aménagement de Kinguélé Aval. Le premier projet en IPP de notre histoire, le Gabon rejoint la grande cour des pays africains qui font recours à des mécanismes innovants pour répondre aux enjeux de leur développement», a déclaré Akim Daouda, administrateur directeur général du FGIS. A en croire son propos, ce closing est l’aboutissement d’un long travail de préparation favorisée par l’action du gouvernement gabonais qui a créé des conditions propices au développement de ce projet.

Faisant allusion à la mobilisation des partenaires financiers, Akim Daouda soutient que le Gabon est bien une destination identifiée pour les projets innovants. «Je tiens à saluer l’action des équipes de la Gabon Power Company (CPC), filiale du FGIS, qui a vu le jour en 2015 pour la concrétisation des projets tels que celui qui nous réunit aujourd’hui», a-t-il dit d’autant plus qu’en tant que partenaire à hauteur de 40%, la GPC représente les intérêts du FGIS. Cette filiale voit en ce partenariat, un pas en avant significatif pour redonner à la société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), la possibilité de couvrir l’ensemble des besoins énergétiques du réseau interconnecté de la province de l’Estuaire.

Le ministre du Budget signant le closing, le 2 juillet 2021. © Gabonreview

Un peu plus de 130 millions d’euros mobilisés

«Ce projet de Kinguélé Aval est le fruit ces 5 dernières années, du partenariat entre le FGIS et Meridiam qui aujourd’hui porte ses fruits avec cette dernière étape avant le démarrage des activités de construction», a déclaré le représentant de Meridiam. Selon Mathieu Peller, les échanges techniques et contractuelles permettent le financement du projet avec, à la clé, la levée de «130 millions d’euros, (un peu plus de 85 milliards de francs CFA) auprès des banques de internationales de développement». Le projet de Kinguélé Aval, a-t-il souligné, va permettre, à sa réalisation, de livrer 205 GWh d’énergie propre par an, de contribuer à l’amélioration du mix énergétique gabonais et de contribuer à la baisse des coûts avec un tarif compétitif.

A cela, a-t-il poursuivi, s’ajoute la mise en œuvre des possibilités nouvelles de production indépendantes d’énergie grâce à un travail élaboré dans les normes les plus strictes en termes de respect de l’environnement. «Ce projet, aujourd’hui, va entrer dans sa phase de construction. Le contrat a été signé avec l’entreprise Sinohydro qui va démarrer et accélérer les travaux grâce à ce financement», a-t-il fait savoir. Le montant total de l’investissement nécessaire pour la construction du barrage, souligne un communiqué de Meridiam, FGIS et GPC, s’élève à 179 millions d’euros un peu plus de 117, 42 milliards de francs CFA dans le cadre d’une convention de concession conclue pour une durée de 30 ans.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Teddy dit :

    Au Gabon, on s’arrête seulement aux projets. Les phases de réalisations ne voient jamais le jour malheureusement.

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