Alors que la Confédération africaine de football (Caf) a transmis aux fédérations nationales, le 2 mai, la liste des stades approuvés pour les matchs des deux premières journées des éliminatoires de la Coupe du monde de football Qatar 2022, un seul terrain du Gabon a été homologué : l’enceinte de Franceville. Ce qui peine à passer chez les Gabonais qui se demandent ce que sont devenus les stades des Can 2012 et 2017.

Le stade le l’Amitié à Libreville, le 6 mai 2021. © D.R.

 

«Que sont devenus les stades de football flambants neufs construits par l’Etat pour les Coupes d’Afrique des nations (Can) de football au Gabon ?». Telle est l’interrogation qui turlupine les Gabonais, notamment les férus de football, au lendemain de la publication par la Confédération africaine de football (Caf) de la liste des stades, pays par pays, devant abriter les matchs qualificatifs de la Coupe du monde 2022. Dans cette liste, en effet, le Gabon n’a classé qu’un seul stade, en l’occurrence celui de Franceville.

Cette annonce oblige donc la fédération à délocaliser les prochains matchs du Gabon dans le chef-lieu du Haut-Ogooué. Le stade de l’Amitié, enceinte phare pour les matchs de l’équipe nationale – les Panthères – n’a pas été retenu encore moins les stades de Port-Gentil dans l’Ogooué-Maritime et d’Oyem dans le Woleu-Ntem.

D’où le tollé provoqué par cette annonce après un post, à ce sujet, du ministre des Sports sur Facebook. «Comment une équipe nationale de football peut faire plus de deux ans sans jouer dans la capitale de son pays ? Tout ceci à cause d’un problème de réfection de stade ?», s’est indigné un internaute, alors qu’un autre demande au membre du gouvernement ce que sont devenus les autres stades. «Mais, M. le ministre qu’en est-il des autres stades ? Celui de Libreville est entrain de pourrir. Que faites-vous de ça ? Ceux d’Oyem et de Port-Gentil ? Je n’en parle même pas !», a écrit le commentateur facebookien.

«Donc tous les matchs vont maintenant se jouer à Franceville ? Nos gouvernants, vous nous faites vraiment honte. Notre pays a totalement perdu ses valeurs», fulmine un autre sur la toile.

Depuis quelques années, le gouvernement évoque en effet la réfection des stades de Libreville, Port-Gentil et Oyem, sans plus. Sur la toile, de temps à autre, sont postées des images ahurissantes de ces enceintes abandonnées aux intempéries, envahies par l’herbe haute, et dans une dégradation avancée.

«Et dire que j’avais maladroitement soutenu l’idée d’organiser cette compétition (Can, Ndlr). Tout ce gâchis, aujourd’hui, prouve ma fausse idée d’un développement infrastructurel du pays qui, non seulement manque de tout, mais n’arrive pas à entretenir des acquis onéreusement construits», a encore écrit, déçu, un quidam.

Dans cette marre de mécontents, quelques-uns, très isolés d’ailleurs, trouvent quand même satisfaction de la validation par la Caf d’un seul stade pour un pays ayant lourdement investi dans la construction de quatre arènes de football. «On ne peut pas seulement jouer qu’à Libreville. Il faut aussi promouvoir l’intérieur du pays. C’est le Gabon qui gagne !».

Pour les éliminatoires du mondial Quatar 2020, le Gabon devra respectivement affronter en première et deuxième journées, la Lybie, l’Angola et l’Égypte, en aller et retour.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. J. LEKOGHO dit :

    On ne peut pas tout attendre d’un état jacobin, on peut donner l’entretien des stades de l’intérieur aux Mairies des capitales provinciales à l’image de celle de Franceville qui de temps nettoie le Stade Rénovation, temple des Panthères du Gabon…

  2. Jérémie Ollomo dit :

    C’est vraiment très ridicule de la part du gouvernement gabonais,Il montre ouvertement de l’injustice.Et nous en tant que peuple gabonais,nous comprenons que nous fesons face à un comportement tribaliste venant de ce gouvernement corrompu et fétichiste.Mais Dieu vous voit. Égalité de chance pendant que vous privilégiez une province.Le haut Ogoué à quoi de plus que les autres provinces?? Vraiment n’importe quoi…

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