Dans une interview accordée au quotidien L’Union, le conseiller en communication du ministère du Pétrole est revenu sur le dossier Eurest supports services-Gabon (ESS Gabon). Selon Jean-Maurice Rassidina, en cas de non résolution à l’amiable de ce litige, le gouvernement fera tout pour faire régner «l’ordre et la justice sociale».

Moment de discussions entre le ministère du Pétrole et la direction générale d’ESS Gabon, en février 2018. © Gabonreview

 

Une semaine après un courrier du directeur général d’Eurest supports services-Gabon (ESS Gabon), signifiant la rupture du contrat de 367 agents, le ministère du Pétrole s’est prononcé sur cette décision. Dans une interview parue dans le quotidien L’Union du 9 mars, le conseiller en communication du ministre a qualifié d’inexplicable cette décision.

«C’est la preuve que les dirigeants d’ESS Gabon sont des irresponsables. En effet, ESS Gabon étant une société de droit gabonais, elle se doit de respecter les lois et règlements en vigueur sur le territoire national (…) En outre, les conséquences de la rupture de ce contrat sont d’ordre civil et pénal», a déploré Jean-Maurice Rassidina.

Le ministre du Pétrole avait été sollicité par les délégués du personnel d’ESS Gabon pour une facilitation dans le conflit les opposant à leur employeur. Au terme des discussions initiées le 16 février dernier à Libreville, le ministre a pu obtenir neuf mois de salaires au profit des employés, au lieu de six comme préalablement arrêté par l’employeur. Or, contre toute attente, le directeur général de la société a décidé, le 2 mars, de rompre le contrat avec ses employés, alors que celui-ci courait jusqu’en juin prochain.

Une attitude ayant contraint le gouvernement à prendre certaines mesures. «Le ministère du Pétrole a envoyé une circulaire à l’ensemble des entreprises opérant dans le domaine afin de les informer qu’à compter du 1er mars 2018, 80% des entreprises opérant dans le secteur seront 100% gabonaises. Cette entreprise (ESS Gabon, ndlr) qui s’est inscrite dans une démarche de voyou, doit comprendre que le Gabon n’est pas une République bananière», a déclaré Jean-Maurice Rassidina.

Dans le même sens, le conseiller en communication de Pascal Houangni Ambourouet a annoncé qu’une délégation, conduite par les ministres du Pétrole et du Travail, se rendra auprès du Groupe Compass, dont ESS Gabon est une des filiales. Il s’agira de rappeler aux dirigeants du géant mondial du catering, les lois et règlements des Etats dans lesquels ils opèrent.

«Et leur signifier, qu’en cas de non résolution du problème à l’amiable, le gouvernement prendra toutes les mesures nécessaires permettant de faire régner l’ordre et la justice sociale», a prévenu Jean-Maurice Rassidina. Voilà qui promet pour la suite de ce dossier.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Okoss dit :

    A partir du premier Mars,ils vont créer quoi????

    Les employers seront payes en monnaie de singe, alors que eux mêmes vont s engraisser
    Prenez le cas de la SGS ou les pauvres gardiens tirent le diable par la queue
    Et toutes ces prestations de service ou les travailleurs sont raquettes!!!
    Wait and see comme diraient les autres

  2. Maroga dit :

    Et Bouygues. ..??? Ah pardon il n’était pas dans le secteur pétrolier!
    C’est pas une vision gouvernementale. …c’est l’agitation d’un homme(Houagni) qui fait plus dans la politique que dans la gouvernance!
    Les agents de ESS vont se mordre les doigts pour avoir abandonner leur syndicat l’ONEP.

Poster un commentaire