Issue d’enregistrements de chants, de contes, de Mvet, de cérémonies cultuelles et de rites traditionnels effectués au Gabon entre 1954 et 1970, une copie de 900 séquences sonores a été remise mercredi soir à Ali Bongo par son homologue français Emmanuel Macron, en déplacement dans le pays pour prendre part au One Forest Summit qu’il co-préside. Il s’agit de la réponse à la sollicitation faite par le gouvernement gabonais en 2005.

Ali Bongo et Emmanuel Macron, le 1er mars 2023, à Libreville. ©. Com. présidentielle

 

Le disque dur réceptionné par Ali Bongo dans la nuit du mercredi 1er et jeudi 2 mars était vivement attendu depuis que les autorités gabonaises avaient sollicité la France en vue de la sauvegarde de ce patrimoine pour le moins exceptionnel. Dès son arrivée à Libreville, Emmanuel Macron a remis officiellement à son homologue gabonais une copie du fonds ethnomusicologique Pepper et Sallée composé de 900 séquences sonores représentant plus de 700 heures d’enregistrement, collectées entre 1954 et 1970 au Gabon.

En 2005, en effet, craignant que les originaux entreposés dans les archives du Musée des arts et traditions du Gabon ne se détériorent, le gouvernement gabonais avait sollicité l’appui de la France pour mener leur duplication. Ces 12 dernières années, ce sont les ethnomusicologues Herbert Pepper et Pierre Sallée de l’ORSTOM (aujourd’hui Institut de recherche pour le développement – IRD) qui s’en étaient chargé. Au terme de leurs travaux, le Gabon dispose donc désormais de son tout premier fonds d’archives sonores nationales.

«Tous les pans de la tradition orale et musicale gabonaise y sont représentés : pièces musicales réalisées avec les groupes majeurs d’instruments utilisés par les principales ethnies du pays, chants, contes, épopées («Mvet»), cérémonies cultuelles («Bwiti») et rites initiatiques, etc.», informe le palais de l’Elysée, évoquant une «collection d’une valeur artistique, culturelle et scientifique exceptionnelle».

En plus du disque dur contenant la copie de toutes ces archives sonores, l’IRD a créé une base de données qui sera mise à la disposition de la communauté universitaire du Gabon. Objectif : assurer la transmission intergénérationnelle de la richesse du patrimoine sonore du pays.

 

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire