Fâchés de ce que les contrôles sur la voie publique se font de plus en plus oppressifs, les syndicats des transporteurs terrestres ont récemment menacé de rentrer en grève.

Contrôle de taxis à Libreville (image d’archive). © D.R.

Contrôle de taxis à Libreville (image d’archive). © D.R.

 

Va-t-on bientôt connaître une nouvelle grève des transporteurs à Libreville et ses environs ? Si cette situation semble inévitable, c’est que de nouvelles tensions ont récemment été observées dans les rapports entre les taximen et les agents des forces de sécurité disposés, mieux, éparpillés dans tous les coins de rue de la capitale. Or, depuis les annonces du gouvernement, les contrôles sur la voie publique, un véritable phénomène dont les principales victimes sont les taximen non nationaux, semblent avoir pris de l’ampleur, au point d’en agacer plus d’un. Pour plusieurs agents, qui ne s’en cachent plus, cette opération est devenue une aubaine, un moyen de s’enrichir au détriment des transporteurs. Ce rançonnage a trouvé un nom pour le moins hypocrite : la tontine. Et chaque transporteur doit s’y plier, au moins une fois par jour, au risque de voir séquestrer ses pièces d’identité en plus des documents afférents à la circulation. Une affaire rondement menée, qui semble passer inaperçue pour les responsables des forces de sécurité.

Des responsables syndicaux et Jean-Robert Menie (centre). © union.sonapresse

Des responsables syndicaux et Jean-Robert Menie (centre). © union.sonapresse

Pour le Syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon (Syltteg) et le Syndicat national des propriétaires des taxis du Gabon (Synapotag), qui ont déposé un préavis de grève le 24 août dernier, le gouvernement doit prendre ses responsabilités devant ce qu’ils perçoivent comme «un harcèlement». Les principaux services visés ? «Les motards de la police nationale et la brigade nord de gendarmerie (Gros-Bouquet)». Difficile de croire que le gouvernement ne soit pas informé de ces agissements. Certains agents des forces de sécurité se sont-ils mués en «coupeurs de route» ou en «braqueurs», ainsi que le pressent Jean-Robert Menié ?

Pour le président du Syltteg, à moins d’officialiser le système de péage, la circonscription de ce malheureux phénomène passe par «la suspension des contrôles frauduleux, le toilettage de la section moto de la police nationale, un plan de contrôle cohérent entre les différents organes en charge des contrôles routiers, l’interdiction formelle de tout paiement en dehors du Trésor public, la prise de sanctions effectives contre les agents indélicats». Rien moins que ça pour tenter d’arrêter «la tontine». On veut y croire.

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Obiang dit :

    Et surtout : NOTA BENE =
    A QUAND le NUMERO MATRICULE de l ‘AGENT dûment épinglé sur SON UNIFORME ???

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