Pour son premier contact direct avec la presse nationale depuis sa prise de fonctions au Gabon, le coordonnateur du Bureau sous-régional de la FAO pour l’Afrique centrale est revenu sur l’Objectif de développement durable «Faim zéro». Si le but de celui-ci est d’éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable d’ici 2023, Arslen Bounemra a souligné qu’au rythme actuel, le monde n’est pas en voie de l’atteindre. Il faut donc redoubler d’efforts.

Pour la FAO, au rythme actuel, l’objectif «Faim zéro» n’est pas en voie d’être atteint dans le monde. © D.R.

 

Élaborés pour sauver le monde d’ici 2030, les Objectifs de développement durable (ODD) comptent parmi eux, celui dit «Faim Zéro» assigné à l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). S’il vise à terme l’éradication complète de la faim et de la malnutrition dans le monde, en s’attaquant à leurs causes profondes dont les deux premières d’entre elles, a indiqué le coordonnateur du Bureau sous régional de la FAO, sont la pauvreté et la faible production alimentaire, surtout en milieu rural et en zones péri- urbaines, son atteinte à 7 ans du terme, est au centre des préoccupations. «À ce jour, et au rythme actuel, le monde n’est pas en voie d’atteindre l’objectif de mettre fin à la malnutrition et à la faim sous toutes ses formes», a dit le représentant de la FAO lors d’une rencontre avec la presse ce vendredi 7 avril.

Arslen Bounemra, le 7 avril 2023, à Libreville. © Gabonreview

Bien que la production de nourriture se fait en quantité importante pour que personne n’en soit privé, Arslen Bounemra, qui était à son premier contact direct avec la presse au Gabon, a souligné qu’«en 2022, pour des raisons diverses, plus de 820 millions de personnes souffrent encore de faim dans le monde». Alors que d’aucuns évoquent des signes de ralentissement de la dynamique visant à atteindre cet objectif «Faim zéro», il a souligné la nécessité de redoubler d’efforts pour mettre à l’échelle les bonnes pratiques et renforcer la collaboration multi-secteurs et multi-acteurs en créant des synergies d’actions pour atteindre les objectifs communs. C’est dans cette optique, a-t-il dit, «que la FAO accompagne les pays de la sous-région, à travers un large portefeuille de 152 projets actifs représentant un montant global de trois cent trente-quatre millions neuf cent soixante-dix millions de de dollars (334 970 276 USD)». Soit un peu plus de 201 milliards de francs CFA.

Un engagement de la FAO qui, a-t-il assuré, «ne s’est pas affaibli, malgré la crise liée à la pandémie de la Covid 19 et plus récemment le conflit en Ukraine». Ce, d’autant plus qu’en dehors des financements de ses partenaires techniques et financiers, la FAO a continué à soutenir les pays de la sous-région à travers ses ressources propres issues de son programme de coopération technique (PCT) dont le rôle catalytique doit cependant, être renforcé et mieux intégré par les pays comme levier de mobilisation des ressources. «Le Bureau sous-régional de la FAO pour l’Afrique centrale à travers son équipe multidisciplinaire d’experts de fonctionnaires internationaux basés à Libreville a apporté son appui technique au renforcement des capacités techniques et opérationnelles des cadres des administrations, des responsables de coopératives et d’associations des jeunes et des femmes sur des questions normatives et transversales», a indiqué Arslen Bounemra.

Évoquant au nombre des initiatives sous régionales la mise en place d’un réseau des alliances parlementaires de l’Afrique centrale pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle ; l’opérationnalisation de l’approche «Une seule santé», en partenariat avec la CEEAC ; l’appui à la formulation de la politique agricole commune (PAC) de la CEEAC ainsi que le PRIASAN de deuxième génération, il a souligné que c’est dans ce contexte d’intervention de la FAO que se tiendra la réunion de l’équipe multidisciplinaire (MDT).

 
GR
 

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