La Fédération gabonaise des sociétés d’assurances (Fegasa) et celle des courtiers d’assurances ont offert, le 4 mai, un chèque de 100 millions de francs CFA au Fonds de solidarité pour la lutte contre le Covid-19.


Les assureurs contribuent pour 100 millions de francs CFA au Fonds de solidarité. © Gabonreview

 

Le ministre de l’Economie et des Finances a reçu, le 4 mai, des opérateurs du secteur de l’assurance, réunis au sein de la fédération gabonaise d’assurances et de réassurances, ainsi que de celle des courtiers d’assurances, un chèque d’un montant de 100 millions de francs CFA.

Cette réponse des professionnels des assurances à l’appel de solidarité lancé par le président de la République à participer à l’effort national dans la lutte contre le Covid-19 permettra, selon Jean-Marie Ogandaga, de couvrir les besoins des populations et de santé qui peuvent subvenir durant cette période de crise sanitaire.

«Je suis la tutelle des assureurs et il n’était pas concevable que l’appel du chef de l’Etat soit lancé et que l’un des secteurs importants de notre pays ne réponde pas. Ils viennent de le faire avec efficacité en offrant un chèque de 100 millions de francs CFA au ministre de l’Economie ce matin», s’est réjoui le ministre de l’Economie et des Finances, assurant que cette somme ira directement abonder le compte Covid-19 ouvert à la Caisse des dépôts et consignations (CDC).

Confrontés l’épreuve du Coronavirus comme tous les autres secteurs de l’économie du pays, les assurances apprennent à se réinventer pour les besoins de leurs clients, mais également pour mieux atténuer l’incidence négative de cette crise sanitaire. «Il faut que notre secteur puisse se réinventer parce que le Covid-19 a entrainé l’arrêt de l’économie dans sa globalité. Face à cet arrêt, jusqu’à aujourd’hui, l’ensemble des produits d’assurance commercialisés par nos soins ne prennent pas en compte la perte d’exploitation immatérielle, personne ne pouvait prévoir cela», a indiqué le président de la Fegasa, Andrew Crépin Gwodock.

Ce dernier a annoncé des discussions avec le ministère de l’Economie pour la création d’un produit d’assurance qui pourrait couvrir des pertes d’exploitations liées à des conséquences immatérielles, comme cela se fait sur l’ensemble des marchés d’assurances partout ailleurs dans le monde.

En effet, après une situation inédite paralysant l’économie mondiale, comme la pandémie de Covid-19, considérée comme immatérielle, les entreprises touchées font face à une baisse d’activité souvent longue, voire à un arrêt total de leurs productions entraînant des conséquences financières importantes. L’«assurance pertes d’exploitation immatérielle» permet à ces entreprises de compenser les effets de la diminution du chiffre d’affaires et de faire face à leurs charges fixes, en couvrant les frais généraux permanents (amortissements, impôts et taxes, loyers, rémunération du personnel, intérêts d’emprunt…). Cette assurance aidera aussi les entreprises à supporter certains frais supplémentaires consécutifs au sinistre.

 
GR
 

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