Ancien pensionnaire du Stade Mandji (D1 gabonaise), Rodrigue Ogoula s’est rendu à Istanbul, en février dernier, avec la promesse d’un point de chute dans un club professionnel. Une aventure qui a vite tourné à la mésenvature, au grand dam du Gabonais de 24 ans qui se retrouve sans le sou et désillusionné dans la ville turque.

Sans le sou et désillusionné à Istanbul, Rodrigue Ogoula cherche désespérément à rentrer au Gabon. © Twitter

 

Nourrissant le rêve de devenir joueur professionnel, Rodrigue Ogoula va saisir une occasion en or pour matérialiser son rêve à travers le CampProfi. Il s’agit d’une structure basée à Istanbul, en Turquie, et chargée de remettre à niveau des centaines de footballeurs africains, avant de les placer dans des clubs, notamment en Moldavie et à Chypre.

Après avoir pris attache avec les responsables de ce centre, via son aîné, l’ancien pensionnaire du Stade Mandji (D1 gabonaise) sera édifié sur les conditions à remplir pour intégrer le CampProfi. «Ils m’ont demandé de payer le titre de transport et le retour, le visa en ligne et le titre de séjour. Une fois à Istanbul, je devrais débourser l’équivalent de 1,3 million de francs CFA. Ce montant prend en compte l’hébergement et la restauration pour une période d’un mois», a expliqué le joueur de 24 ans dans L’Union du 30 mai.

Rodrigue Ogoula va ainsi s’envoler pour Istanbul le 17 février. Arrivé à destination, il va s’acquitter du montant convenu avec les dirigeants du CampProfi. Selon l’entente, ces derniers devaient trouver au Gabonais un club professionnel au bout de 30 jours. À la fin de cette échéance, l’inquiétude va commencer à gagner le jeune gabonais, ses interlocuteurs se murant dans le silence. Finalement rassuré par les responsables du centre, il va patienter trois mois supplémentaires, avant de vite déchanter.

Agressé et chassé de son hôtel

«Un soir, tard dans la nuit, les dirigeants sont venus me voir pour me demander de payer encore 1,3 million de francs CFA. J’ai catégoriquement refusé», a raconté Rodrigue Ogoula. Après avoir été agressé à son hôtel, il sera jeté dehors le lendemain. Il devra son salut à un ressortissant béninois, ayant vécu la même mésaventure, qui acceptera de l’héberger. Contactés par la rédaction de L’Union au sujet de cette affaire, les dirigeants du CampProfi se sont montrés menaçants.

«Nous avons fourni toutes les informations nécessaires à partir des comptes officiels. La police, le ministère de l’Intérieur, des Affaires étrangères et la Fédération gabonaise de football (Fegafoot) ont été informés de l’affaire. Désormais, seuls nos avocats et nos lois traiteront de cette question. Des négociations sont en cours avec le ministère des Affaires étrangères pour supprimer le service de visa électronique au Gabon», ont-ils déclaré. Après cette grosse désillusion, Rodrigue Ogoula se bat désormais pour rentrer au pays.

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Brice MOUKETOU MOUKETOU dit :

    Je suis Gabonais et manager de quelques joueurs que j’ai envoyé en Turquie au Campprofi. Ce que dit le jeune homme n’est totalement pas vrai. Le Campprofi ne trouve pas de club aux joueurs après un mois. La règle étant qu’après un mois, si la performance du joueur est concluante, les dirigeants du camp demande au joueur de rester un mois de plus à leur frais. Mais si le jouer a des lacunes, il décide lui même de rester dans le but de s’améliorer et doit payer pour un mois supplémentaire. La question est de savoir si les tests d’un mois avaient été concluant, si non, s’est-il acquitté du montant demandé pour le second mois ?

  2. MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. on est mieux chez soi. Même les plus grandes stars reviennent toujours au pays après leur contrat. Amen.

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