La caravane de sensibilisation contre les Violences basées sur le genre (VBG), initiée par la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag), en partenariat avec l’Observatoire pour la défense des droits de la Femme et de la parité (Odefpa), est arrivée à Franceville, le 27 juin. Pour cette première journée de sensibilisation, communautés et autorités locales ont été édifiées sur cette problématique et la démarche pour la dénoncer, mais également sur les mécanismes de prise en charge des victimes.

Quelques participants, représentants de l’autorité municipale, et membres de Setrag et l’Odefpa, le 27 juin 2022 à Franceville. © Gabonreview

 

Lancée à Owendo en mai dernier, la caravane de sensibilisation contre les Violences basées sur le genre (VBG) est arrivée au bout du rail. L’initiative de la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag), en partenariat avec l’Observatoire pour la défense des droits de la Femme et de la parité (Odefpa), s’est tenue à Franceville, le 27 juin. Comme à N’djolé, Booué et Lastoursville, cette première journée de sensibilisation a entretenu les communautés et autorités locales sur les VBG.

«Je tiens à remercier et féliciter les organisateurs de cette campagne, parce que nous sommes une société en pleine mutation et nous constatons que ces violences commencent à atteindre les sommets», a affirmé le 1er maire adjoint de la commune de Franceville. «Et il était tout à fait nécessaire qu’une telle sensibilisation soit faite. Pour notre part, au niveau de l’autorité municipale, nous allons nous déployer avec les structures qui composent l’administration municipale pour atténuer significativement ces violences, et donner l’occasion aux victimes d’être prises en charge dans les meilleures conditions possibles», a ajouté Norbert Mouyabi.

Un guide d’orientation des victimes des VBG

Les animateurs de la campagne de sensibilisation. © Gabonreview

Encore appelée violence sexiste, une VBG se réfère à l’ensemble des actes nuisibles, dirigés contre un individu ou un groupe d’individus en raison de leur identité de genre. «La Setrag interagi avec les populations. Il était important, en tant qu’entreprise citoyenne, ayant une responsabilité envers ces communautés, de les édifier sur les mécanismes mis en place par l’Etat pour les prises en charge. Et notre stratégie a été de ne pas venir sensibiliser à tout venant mais de partir avec un concept de points relai au, pour poursuivre la sensibilisation dans l’administration et au sein des communautés», a expliqué la responsable RSE et Genre à Setrag.

Selon Ines Romilda Mbouté, ces points relai auront également la charge d’informer sur la démarche à suivre pour dénoncer les VBG. «Parce qu’aujourd’hui, beaucoup n’ont pas d’informations sur la démarche à suivre», a-t-elle ajouté. Dans ce sens, Setrag prévoit un guide d’orientation qui sera mis à la disposition des relais communautaires. «Il a été bien rédigé par l’Odefpa. Là-dedans, vous avez comment sensibiliser, comment recevoir une victime, etc.», a souligné la responsable RSE et Genre à Setrag.

A Franceville comme dans les autres localités sillonnées par la caravane, l’Odefpa a noté la satisfaction des populations, qui n’ont pas toujours l’occasion de vivre ce genre de moments. «Le projet continue, ce n’est qu’une première phase. Nous avons recueilli des éléments, nous allons formuler des recommandations pour améliorer le processus», a confié l’expert genre et développement de l’Odefpa. «La problématique des VBG concerne tout le monde. Et Setrag a compris qu’elle ne peut mener seule le combat contre ce fléau, sans éduquer les communautés. Celle-ci, victime ou bourreau, nous sommes tous concernés», a conclu Aimée Félicitée Essono.

 

 
GR
 

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