Suite à l’expiration de l’ultimatum de deux semaines, lancé au gouvernement pour la satisfaction de ses doléances, le syndicat national des agents de Santé (Synas) a décidé d’entrer en grève générale illimitée dès ce 24 août 2015.

© Gabonreview/Shutterstock

 

Hôpitaux fermés, service minimum stoppé, le personnel de santé membre du Synas a décidé, lors d’une assemblée générale tenue le 22 août dernier, de déposer seringues et stéthoscopes. Cette radicalisation vise à dénoncer l’indifférence du gouvernement en général et de leur ministre de tutelle en particulier, quant aux demandes formulées de l’organisation du concours professionnel et l’ouverture des écoles de santé fermées depuis plus d’une dizaine d’années, entre autres. «Il est à préciser que les écoles de santé de Makokou et Mouila sont fermées depuis plus de 10 ans, privant le personnel non seulement de connaissances nouvelles mais les empêchant d’évoluer dans leur carrière», a déploré le président du syndicat, Biyogho Bi Mba Franck.

Aperçu d’une manifestation des membres du Synas. © D.R.

Aperçu d’une manifestation des membres du Synas. © D.R.

Les choses semblent donc s’enliser au sein de cette administration sensible. Cette situation laisse transparaître l’insouciance des autorités alors que, si rien n’est fait, elle pourrait coûter des vies à des innocents qui n’auraient jamais choisi de tomber malade en cette période. Après deux semaines de grève, avec service minimum de deux heures par jour, Franck Biyogo Bi Mba justifie le durcissement du mouvement, par la posture de Jean Pierre Oyiba qui n’aurait pas daigné répondre à la sollicitation du syndicat. «Nous avons, depuis le 23 juin 2015, tenté de rencontrer notre ministre de tutelle mais en vain», a souligné le président de la structure. «Mais, pour contourner la difficulté liée au déficit de personnels, nos autorités ministérielles sont allés recruter les élèves sortis de Kenco et Cemef avec une formation douteuse qui, semble-t-il, ont déjà des postes budgétaires», a-t-il affirmé.

Le Synas revendique entre autres le payement de la prime d’incitation du 2e trimestre, l’organisation du concours professionnel, l’ouverture des écoles de santé fermées depuis plus de 10 ans, la régularisation des situations administratives et la prise en charge à 100% du personnel de santé par la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale.

 

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire