À peine opérationnelle que déjà les employés se plaignent du traitement qui leur est infligé par le responsable de cette entreprise de droit gabonais opérant dans le secteur minier, particulièrement le manganèse.

Les employés de Nouvelle Gabon Mining exprimant leur ras-le bol. © D.R.

Les employés de Nouvelle Gabon Mining exprimant leur ras-le bol. © D.R.

 

Les employés de la Nouvelle Gabon Mining se sont mobilisés, le 26 août courant à Binioni non loin du chef-lieu de la province du Haut-Ogooué, devant leurs locaux pour protester contre leurs conditions de travail, qui, selon eux, frisent l’esclavage et sont imposées avec la complicité des autorités locales. Au cœur de cette grogne, la dénonciation de la violation d’un certain nombre de principes, entre autres le non-respect du Code de travail, le non-respect des droits de l’homme, le non-respect des lois et règlements en vigueur au Gabon, la discrimination raciale…  «La situation là-dedans est plus qu’ambiguë… C’est un mélange d’incompétence et de conflit d’intérêts. Notre directeur général est plus un mercenaire qu’un manager. Il veut marcher sur les agents et surtout en faisant fi des lois établies parce qu’il soudoie le préfet de la Mpassa», ont-il accusé.

Sur des banderoles, les mobiles de la grève. © D.R.

Sur des banderoles, les mobiles de la grève. © D.R.

Le malaise ne date pas d’aujourd’hui. Depuis un certain temps, les délégués du personnel disent tenter de rencontrer les responsables de la boîte pour des négociations. En vain. Pis : les responsables administratifs vers qui ils ont essayé de se tourner se sont montrés peu réceptifs, les condamnant à devoir gérer leurs frustrations tout seuls. «Nous n’avons pas vraiment l’impression d’être entendus. La direction générale de l’entreprise, dirigée par Phil Mason, ne voudrait rien savoir, encore moins prêter de l’intérêt aux récriminations des employés à qui il est opposé une interdiction d’accès à la société», a déclaré Rodrigue Angouomo, fustigeant l’indifférence du gouverneur et du préfet de la Mpassa, «Nous sommes allés vers les autorités dont la réaction nous permet aujourd’hui d’affirmer que c’est un système organisé».

Plus que déterminés, les salariés de la Nouvelle Gabon Mining disent être prêts à maintenir le cap et tout bloquer jusqu’à ce qu’ils soient entendus. «Nous ne lâcherons pas tant que les bonnes personnes à savoir, le ministre des Mines, le Premier ministre et le président de la République ne viendront pas nous entretenir parce que même notre gouverneur est contre nous. Nous les Gabonais, nous buvons de l’eau des forages quand les employés Sud-africains font boire l’eau minérale à leurs chiens, pendant que c’est nous qui produisons. On nous attribue des catégories qui n’existent nul part selon leur gré», fustige le délégué des employés.

 

 
GR
 

13 Commentaires

  1. plouff dit :

    rien ne va dans le comportement des dirigeants

  2. koumangoye dit :

    Le Gabonais n’est pas fait pour le travail. Le pays accuse le plus faible taux de productivité du monde (etudes de l’OIT) Nous sortons a peine du systeme millenaire de vie de ceuillette et de chasse, c’est pas demain la veille. Faut pas s’étonner que les chinois préfèrent ramener leurs travailleurs pour terminer leurs chantiers dans les délais. Voyez nos fonctionnaires !!!!!!!!!!!!

    • l'ombre qui marche dit :

      Peux tu éclairer ma lanterne car je comprends que dalle à tes propos donc le gabonais doit être traité en esclave au travail à cause de sa faible productivité? en vérité il n’y a pas au 21e siècle meilleur opium pour booster la productivité, les managers de cette société ne peuvent pas se comporter ainsi dans leurs pays à ce que je sache, à cause de mauvaise productivité comment trouvez vous normal qu’un chien boive de l’eau minérale et vos compatriotes de l’eau d’un forage? si cette eau est bonne pour être bue alors tout le monde doit boire l’eau du forage quant aux chinois on sait que leurs compatriotes qui travaillent avec eux sont des prisonniers et en ce qui concerne les fonctionnaires c’est la faute de leur employeur qui en les laissant se complaire dans leur nonchalance au travail se constitue un vivier assez important pour voter pour le régime en place car ces fonctionnaires ont trop peur de l’avènement d’un autre régime qui pourrait être plus regardant sur leur rapport avec le travail hors dans le privé vous savez bien qu’on bosse dur car même 6 absences injustifiées sont causes de licenciement pour faute lourde mais la contrepartie c’est que l’entreprise doit avoir une politique QHSE de qualité et si la consommation de cette eau de forage s’avère nocive pour les agents cela ne va t’il pas abaisser le fameux PLU FAIBLE TAUX DE PRODUCTIVITE DU MONDE SELON L’OIT? DECIDEMENT !

      • l'ombre qui marche dit :

        IL N’Y A PAS AU 21e SIECLE MEILLEUR OPIUM POUR BOOSTER LA PRODUCTIVITE DES EMPLOYES QUE DE BIEN LES TRAITER AU FAIT SI LA PRODUCTIVITE DES EMPLOYES EST MAUVAISE CE N’EST PAS AUSSI LA PRODUCTIVITE DES MANAGERS QUI EST MAUVAISE? SINON LEUR PRODUCTIVITE EST MESUREE DE QUELLE MANIERE? CE QUE JE CONSTATE DANS LA COMPAGNIE PETROLIERE OU JE BOSSE C’EST QUE LORSQU’ON PERD UN SEUL BARIL C’EST L’EMOI DE HAUT EN BAS ET DE BAS EN HAUT CAR L’INDICE DE PERFORMANCE CONCERNE TOUT LE MONDE IL Y A UN FORAGE QUI PRODUIT DE L’EAU POUR TOUT SAUF BOIRE ET QUAND IL S’AGIT D’EAU POUR BOIRE C’EST DE L’EAU MINERALE POUR TOUT LE MONDE Y COMPRIS LES CHIENS! JE PARLE ICI DE RABI-KOUNGA(SHELL GABON) AVEC 500 EMPLOYES TOUTE RACE CONFONDUE !

  3. koumangoye dit :

    Parfait exemple de Gabonais qui a la bouche en guise de muscle et réponse a toute raison de ne pas travailler. Haile Selassie donnait de la viande fraîche a ses lions quand les ethiopiens mourraient de faim. Mais la peine ne vaut de parler. Retourner au travail ou au village boire l’eau de la rivière comme les sines et les pangolins

    • linkonu dit :

      Pathétique comme attitude. On s’en que vous vivez à l’étranger. Restez-y, c’est mieux pour vous. Et continuez à boire l’eau de source de l’ OIT.

    • l'ombre qui marche dit :

      Non monsieur je ne comprends pas, ce que faisait le négus est ce que c’est normal? parfait exemple de gabonais qui ne pense qu’à sa situation douillette et que les autres gabonais maltraités quelque part dans le pays devraient se taire! genre de gabonais plus blanc que le blanc plus chinois que le chinois! parfait exemple de gabonais on lui parle de code du travail GABONAIS BAFOUE il répond: allez au travail sinon retournez au village boire de la rivière comme les singes et pourtant lui aussi est un singe, genre de gabonais nostalgique de la coloniale surement s’il était manager de gabon minig les pauvres salariés seraient conduits au fouet au travail parfait exemple de gabonais comme avait dit quelqu’un sur ce site que le fait de partir dans une voiture climatisée de bangos(Libreville) à Mouila en empruntant une belle route LE GABON A ATTEINT UN NIVEAU DE DEVELOPPEMENT EXTRAORDINAIRE. DECIDEMENT

  4. gabonaise dit :

    personnellement, je me dis qu’il y a des personnes qui ne savent pas attrapé la grâce qui leur est accorder. donc ceux qui ne veulent pas travailler, payer les leur durée et qu’ils s’en vas afin de ne pas injecté les innocents qui cherche un moyen de vivre.

  5. Alexandre dit :

    les gabonais sont des paresseux si il ne veulent plus travailler il démissionent et retourne boire l’eau minéral chez eux et d’après ce que je sais l’hydrolique villageoise se sont des forages si ils ne veulent pas travailler il partent toujours trouver des excuses pour fuire le travail

  6. judomb dit :

    Koumangoye et Alexandre, de quel droit vous permettez-vous de salire les noms de vos compatriotes?
    Trouvez-vous normal que des salariés puissent etre traités de la sorte comme décrit par eux-meme sur leurs affiches?
    Dans toute entreprise, il doit exister des collèges, des syndicats qui vont traduire auprès des hierarchies les maux existant au sein de leur entreprise.Je ne sais pas si vous avez bien lu cette publication de Gabonrevie mais je pense très sincerement que vous etes à coté de la plaque.Et je me demande si vous etes salarié car ilk n’y qu’un professionnel pour comprendre un problème d’un autre collègue.Arretez et de salire les pauvres trvailleurs de Gabon Mining car ils ne demandent que ce qui leur est du.

    • koumangoye dit :

      Il est seulement temps que nous nous disions nos vérités nous-mêmes au carre ou au mètre cube. Nous nous connaissons, qu’on préfère prendre un senegalais ou un malien a la journée qu’un gabonais. Il fera en une journée ce que le gabonais mettra une semaine si jamais il se pressente tous les jours.
      Arrêtez donc vos faux cris d’hypocrites patriotes et d’avocats du diable. Il n’y a plus d’esclavagisme ni colonialisme mais la liberté . Ceux qui travaillent dans une entreprise le font par libre contrat. Ils ne sont pas embauchées de force. Vous n’êtes pas content de votre boulot, changez, démissionnez, creez votre propre entreprise. Il y a dix autres qui attendent de prendre la place. Mais restez a disputailler, empêcher l’entreprise de tourner est une violation du droit de libre entreprise. Car les entrepreneurs ont aussi des droits et libertés. Comme donner du champagne a son chien s’il le veut. Le Code de travail donne des droits aux entrepreneurs aussi. Et encore davantage aux ouvriers qui veulent travailler.

  7. JOEBLEMZ dit :

    c’est quand meme triste de constater ici que dans l’entendement de beacoup de mes compatriotes Gabonais, revendiquer ses droits est synonime de paresse ou de rebellion.
    Pauvre pays;c’est a savoir si ces memes personnes ont deja « appercu » un code du travail. LOURDEMENT PATHETIQUE!!!

  8. kombila dit :

    Le propre des gens honnêtes est de s’opposer systématiquement à tout ce qui crée la frustration, le désordre, l’injustice et à tout ce qui peut y contribuer. La traite négrière, l’esclavage des temps modernes, je les imaginais hors de nos frontières, en raison de l’adhésion de notre Gabon à toutes ces conventions internationales et nationales sur le travail en tant que moyen idéal pour améliorer les conditions d’existence des citoyens. Ce qui est désolant dans le cas présent, c’est ce curieux silence complice des plus hautes autorités provinciales, qui nous rappelle celui du gouvernement pendant la grève de l’ONEP précédemment. Une grève dont nous avons compris les fondements lorsque nous avons été informés de ses véritables motivations. A la NGM, on a l’impression de revivre le même scénario. Ce silence trahit l’implication des plus hautes autorités qui, en acceptant de se trouver à la tête du Gabon, acceptent de même de protéger tous leurs compatriotes contre les abus et la maltraitance des employeurs véreux.

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