Près de la moitié de l’eau produite par la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) est perdue du fait des fuites. Pour la capter à nouveau, le ministre de l’Eau a lancé le 25 mai, l’opération Brigades bleues de la SEEG.

Une Brigade bleue au quartier Derrière la prison. © Ministère de l’Eau et l’Energie

 

Accompagné du directeur général de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), le ministre de l’Eau, de l’énergie, de la valorisation et l’industrialisation des ressources minières a lancé, le 25 mai, l’opération Brigades bleues de la SEEG dont l’objectif principal est de lutter contre les fuites d’eau. Si en 2017, une étude du ministère de l’Eau et l’Energie révélait que les fuites d’eau constatées sur toute l’étendue du territoire national s’évaluaient à plus de 85 000 m³ chaque jour, alors que de nombreux foyers subissent encore les affres des pénuries, 3 ans plus tard cet état des choses ne semble pas avoir été amélioré. D’un quartier à l’autre à Libreville, il est courant d’observer ces fuites souvent «avant compteur».

Exemple de fuite d’eau à Libreville. © Gabonreview

Le ministère de l’Eau a d’ailleurs indiqué qu’à ce jour, près de 50% de l’eau produite par la SEEG n’est pas facturée et est essentiellement perdue dans la nature du fait des fuites. «Il s’agit donc d’autant d’eau indisponible pour les usagers», estime le ministère pour qui cette opération est indispensable. Loin d’être la première du genre, l’opération Brigades bleues qui consistera à déployer des équipes sur le terrain, rentre, selon le ministère de l’Eau, dans le cadre «des actions à court terme identifiées dans le plan d’actions global des solutions mises en œuvre pour lutter contre le stress hydrique». Elle devrait donc permettre d’augmenter la capacité d’eau disponible pour les populations en luttant contre les fuites, harmoniser les installations par la diminution du phénomène « d’arbres de Noël » équivalent à la multiplication des compteurs sur le même branchement, procéder à la relève physique des compteurs pour atténuer les situations litigieuses avec les clients et améliorer donc la qualité de service. Mais aussi, identifier et sanctionner les fraudeurs qui, par leurs actions, privent les clients réguliers et entravent la capacité d’action de la SEEG.

Le ministère de l’Eau y voit une action complémentaire au programme PiaepaL (Programme intégré pour l’alimentation en eau potable et l’assainissement de Libreville) qui, pour sa part, permettra des travaux beaucoup plus significatifs, en attendant le lancement effectif de l’usine de production d’eau potable de Ntoum 7. Tel que présenté à l’issue du dernier Conseil des ministres, le Piaepal est une initiative du gouvernement visant à garantir, à l’horizon 2025, un accès universel durable à l’eau potable. Il devrait contribuer à renforcer et améliorer les services d’eau potable et d’assainissement du Grand Libreville se composant des Communes de Libreville, Akanda, Owendo et Ntoum.

Selon le ministère de l’Eau, l’opération Brigades bleues trouvera sa déclinaison locale dans les différentes provinces du Gabon.

 

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Diogene dit :

    Il y a des fuites d eau? Je n en vois jamais, il est vrai que les tuyaux sont vides depuis kala kala…

  2. MINTSA-MI-NDONG Aubert dit :

    L’initiative des brigades bleues est très bonne car elle permettra non seulement d’atteindre les objectifs en matière de réserve et de valorisation de l’eau, elle contribuera également au maintien durable de la qualité des voiries; en effet, les nombreuses fuites d’eau sur la chaussée contribuent de beaucoup à la dégradation de celle-ci. d’autre part, il n’y a pas que les fuites « avant compteur » qui doivent mériter l’attention des autorités, il y a également celles après le compteur mais sur la voie publique. En effet, ces dernières participent elles aussi à la dégradation de nos voiries, la SEEG doit veiller à ce que les compteurs soient placés dans les concessions des clients car ces derniers ne doivent pas être tenus responsables des dégâts qui sont causés sur la voie publique et surtout pas par eux car les particuliers n’ont pas de pouvoir sur la voie publique. Une autre piste de solution serait d’imposer aux clients l’utilisation des tuyaux galva depuis le branchement au compteur jusqu’à l’entrée de la concession et utiliser le tuyau en plastique à l-intérieur de celle-ci.

  3. Maisha dit :

    Très bonne initiative mais à pérenniser. Par contre la SEEG devrait investir Pour améliorer le réseau de distribution. Il faut prévoir des ramifications au delà des principales voies pour alimenter efficacement les habitations éloignées de ces voies. Les distances a couvrir après les compteurs d’eau sont trops longues et les tuyaux à usage domestique ne sont adaptés pour résister à tous les obstacles présentes sur des ruelles non viabilisees. Le consommateur écope de tout ce qui en résulte. Là, la SEEG se frotte les mains car ces fuites et autres sont facturés et prélevé sans ménagement. Marre de cette précarité !!!

  4. Mezzah dit :

    L’Etat n’a pas suffisamment investi dans ce domaine, pardon j’allais dire dans tous les domaines. Nous avons encore des conduites datant de la colonisation et ces canalisations posent déjà un véritable problème de santé publique mais personne n’en parle.

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