Poursuivant les déplacements qu’il a entamés à l’intérieur du pays alors qu’il occupait les fonctions de vice-premier ministre, l’actuel chef du gouvernement, Alain-Claude Bilie-By-Nze, était du 4 au 5 février dans le département de l’Ogooué et des Lacs, notamment à Lambaréné. Dans cette ville du Moyen-Ogooué, il a misé sur la carte de la proximité, allant dans les quartiers à la rencontre des jeunes, des femmes et des vieux avant de se rendre dans la Zone d’investissement spéciale (ZIS) d’Ikolo, en proie à quelques difficultés.

Le Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze, et ses collaborateurs face aux populations, le 4 février 2023 à Lambaréné. © D.R.

 

Fidèle à sa démarche de proximité et de contact direct avec les populations, le Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze, en séjour du 3 au 5 février dans la province du Moyen-Ogooué, notamment à Lambaréné, a rencontré toutes les classes sociales. Objectif :  écouter, recenser les doléances et préoccupations quotidiennes et présenter les solutions en cours ou envisagées. Il en a profité pour inviter les jeunes à «aider ceux qui peuvent les aider à régler leurs problèmes».

Comme à Bifoun et à Ndjolé, deux localités-carrefour entre le nord et le sud du pays, le préfet de l’Ogooué et des lacs, Yves Yassima, assurant l’intérim du gouverneur, ainsi que d’autres personnalités représentants diverses strates de la société ont présenté les doléances. Elles sont toutes d’ordre économique et social. Ainsi, ont-ils évoqué, entre autres, les questions relatives au conflit homme-faune, à la baisse d’activités due au manque d’industrie, à la hausse du chômage, la cherté de la vie et à la hausse des prix, à l’insuffisance des salles de classe. La problématique des apatrides, du vieillissement du personnel de santé, du manque de plateau technique, les problèmes de fourniture d’électricité et d’eau avec des équipements vétustes, et le besoin de matériel pour les casernes des forces de défense et de sécurité font également partie de ces préoccupations.

«En dépit des avancées, beaucoup restent à faire», a déclaré le maire de la ville du Grand blanc, Jean Justin Hilaire Maury Ngowemandji, qui a fait savoir que «les voiries nécessitent une action particulière», de même qu’elles devront être étendues vers les quartiers sous intégrés.

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«Beaucoup de Gabonais n’aiment pas leur pays !»

En réponse, le Premier ministre qui n’a de cesse de souligner que cette mission, avec plusieurs membres du gouvernement, a été instruit par le président de la République, Ali Bongo Ondimba, pour s’enquérir des chantiers en cours et des préoccupations des populations. Il a ainsi fait savoir que ce n’est pas parce que le rythme a été ralenti dans l’exécution de certains chantiers, qu’ils n’iront pas jusqu’au bout. «Lorsque c’est mal fait, il faut pouvoir l’indiquer et réajuster», a fait noter M. Bilie-By-Nze. 

Face aux manquements observés sur la quasi-totalité des projets et chantiers visités, le patron de l’administration a insisté sur la notion de patriotisme. «Que ce soit les Gabonais ou les non-Gabonais, quand on travaille pour le pays, on doit bien le faire», a-t-il clamé, avant de pousser un coup de gueule : «Beaucoup de Gabonais n’aiment pas leur pays !» Et d’ajouter que «le développement d’un pays, ce n’est pas l’État d’un côté et les populations de l’autre». 

Tour à tour, les ministres de la Santé, de l’Éducation nationale, de la Fonction publique et l’emploi, de l’Énergie et des ressources hydrauliques, de la Justice, des Travaux publics, du Commerce, de l’Économie et de la Relance se sont succédé devant les populations pour présenter les solutions en cours ou envisagées face à leurs préoccupations. L’organisation du concours de l’Infass, le paiement des pensions de plus de 5000 retraités pour 10 milliards de francs, l’accélération des procédures d’immatriculation à la CNAMGS, ainsi que la réhabilitation de certains établissements scolaires sont quelques actions en cours sur le terrain.

Le PM a été ensuite au quartier Atsié et Adouma où il a largement échangé avec les populations après une descente sur la ZIS d’Ikolo. Il les a invitées à s’impliquer dans les projets communautaires afin de sortir dans le chômage et l’oisiveté.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Gayo dit :

    Serez-vous étonnez que Alain Claude Bilié Bi Nzé soit le candidat du pdg en 2023? En effet si ses tournés de proximités sont autorisés par Ali Bongo, alors il peut l’avoir choisi comme successeur. Si ses tournés ne sont pas ordonnées par Ali Bongo, alors il aura des ennuies en voulant en trop en faire. Le pdg c’est la sorcellerie et il ne faut en aucun cas se demarquer dans ce genre de choess

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