Pour la deuxième fois consécutive depuis sa sortie de prison, le 27 juin dernier après 5 années de privation de liberté, Roland Désiré Aba’a Minko a fait une déclaration ce 10 août, invitant le président Ali Bongo et le leader de l’opposition, Jean Ping, «à nouer une nouvelle ère politique pour le développement de notre pays».  Ce qui ferait du 17 août «la journée de la réconciliation nationale».

Roland Désiré Aba’a Minko, à son siège de Libreville, le 10 août 2022. © Gabonreview

 

Porteur d’une offre de paix depuis sa libération, le 27 juin dernier, Roland Désiré Aba’a Minko, l’auteur du canular relatif au dépôt de bombes factices dans plusieurs édifices publics en juin 2017, a fait une nouvelle déclaration ce 10 août. Il demeure dans sa démarche visant à «sortir le Gabon de la léthargie dans laquelle il se trouver aujourd’hui». Pour cela, il invite «officiellement et publiquement» Ali Bongo Ondimba, «le détenteur de l’autorité de l’Etat» et Jean Ping à se rencontrer pour écrire une nouvelle page de l’histoire du Gabon.

Prenant appui sur la célébration de la fête de l’indépendance, le 17 août prochain, le président du Mouvement citoyen Gabon nouveau départ interroge. «Que fêtons-nous véritablement le 17 août de chaque année pour que nous déployons autant d’énergie et autant d’argent du contribuable ?». En réponse, il estime que le Gabon célèbre «la proclamation des textes de loi qui font de nous des adultes sous curatelle». «Nous célébrons le génie politique qui tient le quart du continent africain en otage et nous fêtons les beaux discours comme l’a fait le premier chef d’État», a-t-il déclaré.

Avant de tirer cette conclusion, Aba’a Minko laisse entendre que depuis sa sortie de prison, ayant fait le tour des bases politiques et en observateur averti, il constate «un grand silence». Ce qui lui fait dire que «malheureusement ce silence observé est le signe de l’arbre qui cache la forêt parce que le climat politique reste toujours marqué par l’arrogance, l’orgueil et le mépris pour les uns, et, pour les autres, le désir prononcé de revanche face aux frustrations accumulées».

Il fait remarquer que «le climat politique et social actuel décourage l’ardeur à l’union, au travail et à la justice, piliers essentiels pour la construction et le développement de notre pays, la terre de nos ancêtres».

C’est donc conscient de ces enjeux qu’il a le «vif espoir de voir dans les tout prochains jours, pour l’intérêt suprême de notre pays, monsieur Ali Bongo Ondimba et monsieur Jean Ping, deux hommes politiques majors, assis autour d’une même table pour sceller une nouvelle démarche politique afin de restaurer la paix dans les cœurs meurtris des victimes des diverses frustrations et abus d’autorité».

Pour lui, cette dynamique d’effort, d’échanges et d’ententes qu’il appelle de tous ses vœux ferait que «nous parviendrons à faires des échéances électorales à venir un enjeu qui garantit la paix où le déroulement des élections et leurs proclamations ne seront plus comme un champ de guerre». Ce d’autant plus que «les hommes et les femmes à l’œuvre dans les états-majors politiques auront aplani les peurs des uns et les inquiétudes des autres à travers un consensus autour de l’alternance politique au pouvoir».

Appelant à la grandeur d’esprit d’Ali Bongo Ondimba pour qu’il invite officiellement Jean Ping «à nouer une nouvelle ère politique pour le développement de notre pays», Roland Désiré Aba’a Minko souhaite également qu’il «ordonne la libération de tous les détenus qui ont été pris pour des événements à caractère politique». «Cette démarche de bâtisseur, basée sur l’entente entre ces deux hommes politiques, figures emblématiques de notre beau pays, nous conduira à célébrer le 17 août 2022 comme jour de la réconciliation nationale», a-t-il exprimé.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Yvon dit :

    « Appelant à la grandeur d’esprit d’Ali Bongo ». Lol.
    Tout flatteur vit au dépend de…

  2. Gayo dit :

    Depuis quand Ali Bongo a une grandeur d’esprit. Je ne sais pas si il changera son état de bandit à cette âge pour offrir aux gabonais l’alternance qu’on lui dénie depuis 1993 par des faux résultats électoraux et les massacres qui s’en suivent.

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