En lieu et place d’un changement de gouvernement ou d’un remaniement de large envergure, l’exécutif se contente de simples ajustements. Ali Bongo était-il vraiment irrité ? Nombreux dans l’opinion en sont à s’interroger sur la cohérence des décisions du président Ali Bongo.

Écarté du ministère des Travaux publics, pour colère du chef de l’État, Bounda Balonzi est parachuté au FANER d’où il va accompagner son successeur dans les programmes d’entretien routier. © Gabonreview

 

Drôle de sanction. Le Conseil des ministres d’hier, jeudi 13 octobre, a désigné Léon Armel Bounda Balonzi, précédent ministre des Travaux publics, de l’Équipement et des Infrastructures, au poste de président du conseil d’administration du Fonds national autonome d’entretien routier (FANER). Est-ce donc vraiment une sanction pour un ministre à qui un manque de dynamisme a été reproché ? Quelle que soit la motivation l’ayant suscitée, le nouveau parachutage de celui qui a été écarté du gouvernement le 12 septembre dernier, ressemble plutôt à une sorte de réhabilitation. N’est-il pas de notoriété publique que les PCA sont très bien traités sur le plan financier et matériel ? Au passage, le ministère des Travaux publics a été remis sur pied, tout juste trente jours après sa tonitruante dissolution.

Bounda Balonzi réhabilité

À en croire des sources proches de la présidence de la République, Ali Bongo, avait exprimé sa vive colère lors du Conseil des ministres du 10 août dernier. Plus explicite, Ossouka Raponda, chef du gouvernement, rappelait, le 13 septembre lors de la dissolution du ministère des Travaux publics, que l’ire du chef de l’État était consécutive «aux lenteurs, constamment observées et dénoncées par lui, dans la réhabilitation du réseau routier national

Rarement une exaspération du chef de l’État n’aura engendré tant de commentaires. On en est aujourd’hui à se demander si ce fameux coup de gueule a réellement eu lieu. Sinon, que retenir de tout le ‘’vacarme’’ entendu depuis le fameux Conseil des ministres du 10 août 2022 ayant suscité des analyses d’éditorialistes que l’on dit proches du Palais du bord de mer ? Finalement, il n’y avait pas péril en la demeure. Dans l’opinion, on entend aujourd’hui dire que «le Grand Chef n’était donc pas en colère, le seul ministre limogé ayant été réhabilité dans une fonction respectable».

Tout va bien

Ainsi que l’écrivait GabonReview au lendemain de ce ‘vacarme’ (lire «Murmures sur des changements annoncés»), les centres de décision sont si nombreux que rien finalement ne se fait dès que l’un des centres n’est pas favorable. Tout va donc bien. Ali Bongo Ondimba n’a vraisemblablement pas manifesté de quelconque déception après avoir fait le tour des voiries du Grand Libreville. La décision de dissoudre le ministère était hâtive. Prise sur un coup de tête. Nommé PCA du Faner, Bounda Balonzi va accompagner son successeur dans les programmes liés à l’entretien routier.

La complexité des besoins du réseau routier méritait que l’on prenne le technocrate concerné pour en assurer l’accompagnement. Sur l’ensemble de ces mesures, beaucoup en sont à s’interroger sur la cohérence des décisions du chef de l’État.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Rembourakinda dit :

    C’est tout simplement la preuve que le soit-disant Ali Bongo n’existe plus. Une personne normalement constituée ne peut pas être aussi incohérente. Plusieurs guignols usurpent le pouvoir, d’où les nombreux ratés. Il n’y a pas un Président à la tête du pays.

  2. Romuald BOUSSA BOUSSAMBA dit :

    Bounda Balonzi est le beau-frère de Yann Gislain Ngoulou, et c’est ce dernier qui dirige le pays. Si vous avez compris ça, vous avez tout compris.

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