Peu visible ces dernières années notamment sur la scène politique après avoir été un des principaux artisans de la candidature consensuelle d’une partie de l’opposition en 2016, le professeur de sociologie à l’Université Omar Bongo (UOB) s’est éteint ce lundi 8 mai à SOS Médecin à Libreville où il avait été interné quatre jours plus tôt, selon des sources proches de sa famille.

Anacle Bissielo de son vivant. © D.R.


Anacle Bissielo, ancien ministre gabonais et membre éminent de l’opposition, est décédé à l’âge de 65 ans.

Né à Port-Gentil et d’ethnie Eshira, Bissielo a commencé sa carrière politique en tant que membre du Parti gabonais du progrès (PGP), sous la direction de Pierre-Louis Agondjo Okawé, avant de devenir plus tard le leader du Parti radical des Républicains Indépendants (Pari). En plus de son engagement politique, il était également professeur de sociologie à l’Université Omar Bongo (UOB) de Libreville. Dans le cadre de ses travaux universitaires, il avait notamment publié «Rites et croyances des peuples du Gabon : notes pour une recherche sur la dynamique des pratiques magico religieuses».

En 2009, sous la présidence d’Omar Bongo, Bissielo a été nommé ministre de la Planification et de la Prospective, un poste qu’il a occupé jusqu’en octobre de la même année. Après la mort d’Omar Bongo, Bissielo est reparti dans l’opposition. Autour de la présidentielle de 2016, il s’est rapproché de Jean Ping, devenant l’un de ses conseillers les plus proches. Il a travaillé discrètement à l’accord conclu en août 2016 entre Jean Ping, Casimir Oyé Mba et Guy Nzouba Ndama, qui a abouti à la désignation de Ping comme seul adversaire de poids à Ali Bongo pour la présidentielle du 27 août.

Bissielo s’est appuyé sur les leaders de la société civile, tels que le pasteur Georges Bruno Ngoussi et Marc Ona Essangui, fondateur de Brainforest, pour parvenir à un tel rapprochement. Il a également consulté de nombreux anciens barons d’Omar Bongo, notamment l’ancien maire de Libreville Jean-François Ntoutoume Emane et l’ancien président de l’Assemblée nationale Marcel Eloi Rahandi Chambrier.

Anaclet Bissielo est décédé deux ans après son ami Fabien Méré, un autre membre de la jeune garde de Me Pierre-Louis Agondjo Okawé, avec qui il avait commencé sa carrière politique. Sa mort est une perte importante pour l’opposition gabonaise, ainsi que pour l’ensemble du pays. 

 

 
GR
 

6 Commentaires

  1. Milangmissi dit :

    Je suis bouleversé, le Parti des Républicains Indépendants (PARI) est complètement mort après Fabien MERE voila qu’Anaclet BISSIELO nous quitte, j’espère au moins que vous vous êtes déjà retrouvés et que vous êtes entrain de rigoler.
    Va ra diambou Djadji

  2. ALM dit :

    Une perte pour les Massongo et le Gabon.Une sommité !

  3. Moussoundz' dit :

    Paix à son âme.
    Va en paix.
    L’histoire se souviendra de vous tôt ou tard.

  4. Nfang Obiang dit :

    Je suis sous le choc d’apprendre le départ précipité de mon professeur de sociologie des organisations et du travail, de mon directeur de memoire.
    Un homme au grand coeur, intègre et humble qui avait toujours éte à l’écoute de ses étudiants.Malgré vos nombreuses occupations vous aviez toujours su trouver du temps pour corriger nos mémoires de maîtrise et rapports de licence.
    Vous etiez ce type d’homme qui donnait la perspective à un étudiant de l’UOB que l’on peut acccomplir notre destinée sans se corrompre.
    Merci Mr Anaclet Bissielo de m’avoir fait aimé la sociologie des organisations et du travail.
    Que votre engagement et intégrité dans le milieu de l’enseignement universitaire servent de modèle à la génération future.

  5. CYR Moundounga dit :

    Bjr. Paix à son âme. Amen.

  6. Akoma Mba dit :

    Il ne manquait plus que ça. Pauvre Gabon! Cher ami et frère, tu m’avais souvent dit que le Gabon était nocif et que je faisais bien de ne pas me mélanger avec ce clan qui gouverne le Gabon. Merci de tout coeur, Véritable opposant. Repose en paix!

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