Ministre de l’Agriculture dans le gouvernement déchu fin août 2023, Charles Mve Ellah dit mal comprendre que la totalité des critiques sur l’état du pays soient portées à l’encontre du seul régime d’Ali Bongo. Il ne croit pas en la «virginité» soudaine des opposants d’hier, pourtant anciens proches d’Omar Bongo.

Charles Mve Allah, ancien ministre d’Ali Bongo. © X (ex-Twitter)

 

Il a le verbe acerbe depuis quelque temps sur le réseau social X (ex-Twitter). Ce vendredi 15 mars, Charles Mve Ellah a à nouveau exprimé son ressenti par rapport aux nouveaux tenants du pouvoir au Gabon. Il s’en prend cette fois aux opposants au régime d’Ali Bongo dont la plupart sont aujourd’hui pourvus de postes au gouvernement, au sein de l’administration publique, au Parlement et dans les institutions. Ministre de l’Agriculture dans le gouvernement déchu, le 30 août 2023, il semble leur reconnaître une part de responsabilité dans l’état de déliquescence actuel du pays. 

«Tous les réquisitoires se focalisent sur les 14 ans d’Ali Bongo. Quid des 42 ans d’Omar Bongo», questionne-t-il avant de poursuivre : «Bon nombre de ses compagnons hier dans l’opposition ont refait surface avec des fonctions importantes et une virginité en prime.»

Le natif de Bitam, qui soutenait déjà dans un tweet une dizaine de jours plus tôt que «la vérité existe [et qu’on] n’invente que le mensonge», exhorte à ne pas «confondre les hommes et un système». À l’entendre, plusieurs de ses anciens camarades du Parti démocratique gabonais (PDG) passés un temps à l’opposition et aujourd’hui aux côtés des militaires au pouvoir traînent eux aussi des casseroles et devraient également assumer leurs part dans les souffrances exprimées par les Gabonais. Pour lui, seul le président déchu, qui a passé moins de 15 ans au pouvoir, ne peut être comptable du sous-développement que connaît le pays depuis plusieurs décennies.

 
GR
 

7 Commentaires

  1. Gayo dit :

    Charles Mve Allah qu’est ce qui vous aveugle? A comparer à Omar Bongo, sous Ali Bongo le vice et le crime politique a été poussé trop loin par les gouvernant? Je ne crois pas que Omar Bongo aurait fait bombarder le QG d’un opposant? Je ne crois pas qu’Omar Bongo aurait fait modifier la loi électorale de façon aussi grossière, organiser un scrutin totalement opaque, violant les standard internationaux les plus élémentaires. Le Gabonais n’attend de gouvernants parfaits, ni d’homme providentiel. Mais sous Ali Bongo le mépris, l’égoïsme, la méchanceté envers le peuple a été poussé trop loin. Quand d’autres PDGistes ont fait marche arrière, en disant nous sommes allé trop loin, il est temps de se mettre du coté du peuple, peut être pour égoïste, opportunisme ou larbinisme, vous avez choisi de continuer à fermer les yeux sur les souffrances du peuple. Oligui aussi était de ce régime. N’avez vous pas assez d’intelligence pour comprendre que les anciens PDGistes qui ont mis leurs efforts pour combattre la dernière forfaiture qui a été la plus immonde sont plus pardonnable que vous qui avez privilégié des intérêts cupides?

  2. Gayo dit :

    Voilà des gens qui ont privilégié des intérêts cupides et criminels jusqu’au bout qui pensent que ceux qui contrairement à eux ont au moment où le vice était poussé plus loin par le régime Bongo décidés de renoncer à ces intérêts pour soutenir le peuple doivent être dans la même case qu’eux qui ont fermé les yeux devant l’antipatriotisme, le mépris et la méchanceté envers le peuple poussés à leur paroxysme.

  3. Gayo dit :

    Charles Mve Ellah le Nazisme aussi etait un systeme. Il y a certainement des gens qui ont appartenu à ce système et l’ont quitté quand le mal commençait à ce rependre et il y a d’autre plus lâches qui ont soutenu le mal jusqu’au bout. Comme ces derniers vous avez en tout âme et conscience choisit de soutenir ce régime jusqu’au bout. Le fait que ca soit un système ne veut pas dire que ceux qui le servent sont des robots qui n’ont pas de responsabilités sur leurs choix et les actes posés au nom du système. Le système est mis en place par des hommes, il ne tombe pas du ciel. Et celui qui a emmené ce systeme à un niveau de monstruosité sans précèdent est Ali Bongo.

  4. Akoma Mba dit :

    Le médecin après la Mort et ce type ira bientôt mendier et faire des courbettes comme tous ces soupeurs et baisse-culottes qui manquant du minimum de dignité, chantent les louanges et utilisent sans vergogne l’image du nouvel homme fort du Gabon en quête de nomination au lieu d’investir tout ce argent public qu’ils ont volé pendant 56 ans.

  5. Akoma Mba dit :

    Omar Bongo fut pire. Il assassinait et torturait pour des idées politiques différentes et même pour des affaires de fesses. Tomber plus bas, impossible et faire d’un chien Ministre…. et j’en passe. Le comble de la sottise en République bananière

  6. DesireNGUEMANZONG dit :

    Le PDG ne peut plus continuer à imposer au peuple gabonais un « régime d’abdication de l’intelligence ». 56 ans de « déshumanisation » a été un enfer pour ce peuple: résilient et toujours debout. In victus (1). Monsieur Mvé Ellah vient nous baragouiner (sans effusion) qu’il existe une différence entre les « hommes et le système ». Mais, qui conçoit et met en œuvre le(s) système(s) politiques, informatiques, juridiques, etc.? Ce sont les hommes et non une « intelligence artificielle ». Qui maintient le système et qui empêche des choix disruptifs de structure? Ce sont les hommes. Des anti-patriotes comme vous. Qui a géré le pays pendant 55 ans? Ce sont des lutins!?

    Qu’est-ce qui s’est passé le 30 août 2023? La mise au pilori d’un régime mettant en danger la République. Les récentes réunions du PDG montrent très clairement que ce « coup de liberté » (2) n’est qu’un détail de l’histoire de notre pays. Qui ose priver le PDG de (son) pouvoir? Autant dire qu’il n’y a pas de Gabon sans PDG: « l’arme du passé et du futur »! Le Gabon est-il devenu si « irréformable » à ce point tant l’emprise qu’a eu ce parti sur notre pays est profonde? Curieusement les gabonais.es qui ont applaudi le 30 août 2023 reviennent (un troupeau) au PDG pour clamer « Oyé!Oyé!Oyé! Du délire !

    Le peuple est « maître de son destin  » et  » capitaine de (son) âme (3). Il doit faire l’anamnèse (reconstruction) de son histoire au risque de sombrer dans une schizophrénie (perte de réalité) politique et culturelle.

    (1) Mot latin signifiant invaincu, dont on ne triomphe pas, invincible. C’est aussi le titre d’une poésie de William Ernest Henley écrit en 1875 laquelle est une démonstration à la résistance à la douleur ;
    (2) Monsieur Billie-by-Nzé parle de « coup d’Etat » à RFI. Paul Biyoghe Mba utilise l’expression « coup de liberté ». Des détails qui en disent long.
    (3) Emprunt à la poésie de W.E. Henley.

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