Inauguré en grande pompe 5 ans plus tôt en présence des membres du gouvernement qui la présentaient alors comme un partenaire inespéré de l’État gabonais dans son projet de rendre plus accessibles les médicaments aux populations, l’usine La Santé Pharmaceutique sis à la ZES de Nkok est au bord de la faillite par la faute du même gouvernement qui rechigne à lui faire des commandes. Ses responsables songent désormais à quitter le Gabon.

Le président Ali Bongo, lors de sa visite de La société Santé Pharmaceutique SA, le 10 novembre 2020, à Nkok. © Com. présidentielle.

 

Près de deux ans seulement après la visite d’Ali Bongo, marquant le lancement officiel de ses activités à la Zone économique spéciale de Nkok, La Santé Pharmaceutique serait déjà sur le point de déposer le bilan. C’est, en tout cas, le risque évoqué par l’ONG Santé Pour Tous qui a récemment alerté l’opinion nationale sur l’état de santé financière de cette usine. En novembre 2020, Le président de la République avait pourtant présenté la structure comme un potentiel partenaire de l’État gabonais qui envisageait déjà l’amélioration de l’accès des populations aux produits pharmaceutiques. La société indienne est en effet spécialisée dans la production de médicaments génériques accessibles à moindre coût.

Seulement, dans les faits, il n’en est rien, a révélé en fin septembre dernier Jean Claude Afaa à la suite d’une visite des lieux.  «Le constat qui se dégage 5 ans après l’inauguration de cette entreprise par le chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, est que les problèmes veulent plomber cet investissement. Nous avons vu des stocks d’une valeur estimée à 150 tonnes en cours de péremption, alors que dans les hôpitaux et les pharmacies, il y a un manque criard de médicaments. Ce qui ne s’explique pas aujourd’hui», s’est désolé le vice-président de Santé Pour Tous qui en appelle à la responsabilité des autorités et des promoteurs d’officines et de structures de santé privées.

Boycott des partenaires ?

L’ONG Santé Pour Tous estime en effet que la déconvenue vécue actuellement par l’usine est imputable aux partenaires, aussi bien publics que privés. «Nous avons vu plus de 40 produits qui sont fabriqués [par l’usine], mais qui sont absents dans les pharmacies. Nous ne comprenons pas s’il y a une volonté manifeste et politique derrière le boycott des produits de cette entreprise. C’est pourquoi nous dénonçons cette attitude des partenaires aussi bien publics que privés qui ne tiennent pas leurs engagements.»

Du côté de Nkok, toutes les solutions sont désormais sur la table pour tenter de se sortir de cette mauvaise passe. L’éventualité d’un dépôt de bilan est même évoquée. «Nous dépensons plus d’un milliard de francs CFA en un, deux ou trois mois, pour faire un chiffre d’affaires de vingt millions en deux ans. Ce qui ne s’explique pas. Nous souhaitons alors, et cela s’il n’y a aucune suite des autorités, quitter le Gabon pour le Congo», a déclaré Rajeev Lila, directeur général de La Santé Pharmaceutique.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Gayo dit :

    Les Bongos et leurs complices sont de vrais sorciers. Ils préfèrent voir les Gabonais mourir que d’abandonner les intérêts indues de de Delta Synergie sur tous les secteurs de notre économie. En effet donner la primauté du marché des médicaments à la production nationale va soulager les gabonais mais fera perdre aux Bongos et à Delta Synergie des milliards.

  2. CYR Moundounga dit :

    Bjr.

    1-Morceau au choix : »Nous dépensons plus d’un milliard de francs CFA en un, deux ou trois mois, pour faire un chiffre d’affaires de vingt millions en deux ans.

    2-Soit 980 000 000 de déficit.

    3-Oui effectivement cela ne s’explique pas. Nous souhaitons alors, et cela s’il n’y a aucune suite des autorités, quitter le Gabon pour le Congo», a déclaré Rajeev Lila, directeur général de La Santé Pharmaceutique.

    N.B: A gabao même la Santé n’ pas d’importance. LA PREUVE. Amen.

  3. Alphonse Ndong dit :

    La Prioriter du GVT c est l achat de materiel anti repression pour les elections de 2023. Plutot que de dedier cette argent dans l achat de traitement contre le sida.
    En posant des vrai actes qui fairaient que les populations votent pour eux.

    ces gens sont sans coeurs. hormis nous enc:ler pour nous embaucher ils ne savent rien faire de pertinent.

  4. Kevin dit :

    Je crois que le grand public n’est pas informé ! La chose a faire serai de relayer l’information auprès du grand public via les réseaux sociaux la majorité des gabonais est plus tourner sur les réseaux sociaux que les site internet.Pour ma part relayer l’information serai déjà un premier pat Ensuite il est possible de mettre c’est médicaments à la disposition de tous que si 1 la santé pharmaceutique est bien connue et 2 si le grand public c’est où se procurer c’est médicaments disons « made in Gabon »

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