Décidé à lancer sa nouvelle compagnie aérienne, le Gabon a acquis au moins un aéronef qui servira aux liaisons domestiques et sous-régionales et d’autres avions pour desservir au-delà de ces limites. Selon le ministre des Transports, ces appareils sont en train d’être frappés aux couleurs de Fly Gabon, la nouvelle compagnie dont «le logo est prêt».

Dieudonné Loïc Ndinga Moudouma (centre) récemment à Toulouse où les avions sont en peinture. © D.R.

 

Annoncée par le président de la transition lors de son discours à la Nation du 31 décembre 2023, la nouvelle compagnie aérienne gabonaise se met progressivement sur orbite. «Tel que le chef de l’État m’a transmis lors de nos travaux, elle va s’appeler Fly Gabon», a fait savoir le ministre des Transports sur Les Grands dossiers de Gabon 1e. Alors qu’une confusion règne depuis l’annonce de la création de Fly air Gabon holding le capitaine de Vaisseaux Dieudonné Loïc Ndinga Moudouma assure «Fly air Gabon holding et Fly Gabon sont deux choses tout à fait différentes». «Fly air Gabon holding c’est juste une holding. C’est un moyen de négociation pour tout ce qui concerne le domaine aérien», a-t-il expliqué.

«La holding est gérée par le ministère de l’Économie en termes d’investissements. Mais Fly Gabon c’est le ministère des Transports éventuellement», a-t-il précisé. Pour le lancement des activités de Fly Gabon, Dieudonné Loïc Ndinga Moudouma a rencontré certains avionneurs, dont Boeing et Airbus. «On va devoir prendre les avions qui sont en leasing. On ne va pas tout acheter», a fait savoir le ministre qui a récemment séjourné à Toulouse en France, où le choix a été porté sur des ATR. Alors que ce choix suscite divers commentaires du fait des capacités des ATR, il explique qu’il pour l’heure question de saisir des opportunités face aux problèmes financiers du pays.

Dieudonné Loïc Ndinga Moudouma s’exprimant sur Gabon 1ère. © Groupe Gabon télévisions

Quid du logo ?

«Si on a une opportunité sur deux ATR qu’on achète, je crois que pour un démarrage ce n’est pas mauvais. Je crois que l’ATR a fait ses preuves ici au Gabon et continue de faire ses preuves», a commenté Dieudonné Loïc Ndinga Moudouma. «Il faut laisser Fly Gabon grandir, se développer, acquérir d’autres moyens et se tourner vers d’autres problématiques qui se posent quotidiennement à notre subconscient», a ajouté le ministre. À en croire son propos, le pays a déjà acquis certains avions, dont un ATR au moins. «Les avions sont en peinture à Toulouse pour réadapter ces aéronefs au goût national», a-t-il fait savoir. «Le logo est déjà prêt. Le chef de l’État m’a instruit de faire un courrier officiel du gouvernement pour transmettre ce logo là où se trouvent les aéronefs», a-t-il dit.

«Ce n’est pas le seul avion. L’ATR qu’on a, on n’ira pas à Johannesburg avec ni à Paris. C’est du domestique et du sous-régional, mais il y a d’autres avions qui sont en train d’être frappés aux couleurs de Fly Gabon», a indiqué le ministre voulant entretenir le suspense. «On ne va pas tout dévoiler. Laissez-nous vous surprendre pour le jour J où les avions vont atterrir», a-t-il déclaré. Perroquet comme ce fut le cas avec Air Gabon ou encore aile d’un avion avec Gabon Airlines ? Les Gabonais sont bien curieux de savoir à quoi ressemblera le logo de Fly Gabon, mais ils espèrent surtout qu’avec la nouvelle compagnie les prix des billets d’avion seront revus à la baisse. 

 
GR
 

7 Commentaires

  1. Gayo dit :

    Ce qui nous a empêché d’avoir une compagnie nationale toutes ces années, c’est l’affairisme des Bongo et leurs amis qui avait confisqué le Gabon et qui avait décidé de confisquer le secteur avec des copains pour imposer aux gabonais des prix arrangés faramineux.

  2. Félicitations dit :

    Un grand bravo à monsieur Oligui N.G qui commence à restaurer la fierté et la dignité des gabonais.
    Par contre, il ne faut pas laisser à l’exécutif seul de décider des choix économiques du Gabon, il faut solliciter la validation des chambres parlementaires ou se trouve le peuple gabonais.
    C’est bien, mais il faut accorder avec faute. J’espère qu’il s’agit des actionnaires principalement gabonais.
    Peux mieux faire.

  3. Rembourakinda dit :

    Je ne vais pas monter dans vos avions, je ne sais pas qui détient le capital, je sais que depuis toujours chez nous ce sont des hommes politiques qui se cachent derrière le soit-disant état gabonais. Chat échaudé craint l’eau. Je ne veux pas finir comme les sinistrés de l’Esthermiracle.

  4. Evariste dit :

    Le boss n’est pas content que le ministre se soit répandu dans les médias pour se faire mousser.
    D’abord parce que rien n’est prêt.
    Ensuite parce qu’un compatriote a déjà déposé et protégé le nom de Fly Gabon.

    Attendons la suite….

  5. De Kermadec dit :

    Il faut laisser du temps au temps, on verra ce que cela donnera à FLY GABON dans les années qui viennent. Combien de compagnies aériennes (tous pays confondus) n’ont eut qu’une brève existence, ce que j’appelle des sociétés, compagnies kleenex.

  6. Akoma Mba dit :

    C’est mieux le Leasing et on a tout en charge y compris la maintenance et pouvoir changer les appareils sans débourser de grosses sommes d’argent

  7. Un gaboma dit :

    C’est un début mais ne restons pas focalisé surcles avions à hélice. Il faut voir plus loin et essayer de sortir des tarifs exorbitants de air France pour l’europe.pensez à des avions à réacteurs. Le leasing aurait été une bonne piste car ça coûte moins cher en termes de maintenance et autres coûts.

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