La première édition du Festival gabonais du cinéma (Fegaci) s’est achevée le 19 février, à Libreville, après plus de soixante-douze heures de rayonnement de la production audiovisuelle gabonaise, portée par les précurseurs du métier, entre autres, Henry Joseph koumba, Imunga Ivanga.

Photo de famille immortalisant la fin de la première édition du Fegaci à Libreville. © D.R.

 

Le rideau est tombé de la plus belle des manières sur le Festival gabonais du cinéma. Des couleurs, de la passion et de l’émotion pour la cérémonie de clôture de la première édition de cette nouvelle plateforme de promotion et de valorisation du savoir-faire local, qui a su réuni dans un même espace pendant quatre jours, les précurseurs du septième art gabonais, la jeune garde et les cinéphiles.

Ce temps d’observation de l’évolution du cinéma incarnée par les générations Philippe Mory et Samantha Biffot, s’est achevé avec la projection de Ngombi, La Cour du Roi, d’Amédée Pacôme Nkoulou. Le public présent a vécu des moments particuliers avec les discours émouvants, décalés et parfois piquants des différents intervenants qui se sont tour à tour exprimés.

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« Je tiens à féliciter chacun des membres de l’équipe d’organisation de ce festival pour son engagement. J’espère que ce Fegaci on le retrouvera l’année prochaine et l’année d’après. A vu d’œil derrière Spiderman on trouve directement des films gabonais. Ces réalisateurs vous attendent dans les salles de cinéma, nous avons besoin que cette belle relève s’étendre et ne s’arrête pas maintenant», a déclaré Edwige Sauzon Bouit.

Initiative de quatre jeunes promoteurs, cette passion et détermination à booster le savoir-faire et les talents gabonais n’ont laissé personne indifférente, même pas le réalisateur Henry Joseph Koumba, qui a partagé sa fierté de voir ses cadets porter haut le flambeau de la renaissance cinématographique gabonaise. «Nous sommes habitués ici que les gens fassent des choses sur injonction. Hélas, il s’agit aujourd’hui d’une initiative personnelle qui sort même du cadre associatif classique. Il nous donne la preuve que le cinéaste peut entreprendre sans être obligé d’être regroupé d’une manière ou d’une autre. C’est à travers cela que nous laisserons une trace pour les générations futures », s’est-il adressé à Pauline Mvele Nambané, Jérémie Tchoua, Jean Pierre Moudjalou Mounguengui, et Ivance Aimé Akani.

« C’est une très belle initiative, car de façon générale au Gabon, dans le milieu culturel nous vivons dans une sorte de désert et c’est toujours intéressant d’avoir des initiatives qui viennent combler ce vide culturel que nous subissons malgré nous. Je suis très heureux d’avoir participé à cette première édition du Fégaci et déjà impatient d’une seconde et encore plus », a renchéri le scénariste Olivier Messa.

Ce premier rendez-vous ayant servi de pont entre l’ancienne et la nouvelle génération des cinéastes, a permis aux organisateurs de célébrer l’effort de chacun des acteurs qui œuvre dans la lumière comme dans l’ombre pour le rayonnement du cinéma gabonais. Au total, 12 reconnaissances honorifiques ont été décernées aux réalisateurs, producteurs, monteurs et acteurs notamment : Philippe Mory, Charles Mensah, Henri Joseph Koumba, Imunga Ivanga, Jean Claude Mpakka, John Franck Ondo, Melchy Obiang, Olivier Messa, Samantha Biffot, Pierre Cecaldi, Jeanneton Gondjout, Serge Abessolo. 13 attestations ont été décernées aux participants en guise d’encouragement pour leur intégration à l’industrie cinématographique.

La réalisatrice Pauline Mvelé Nambané a appellé l’attention des autorités pour la construction des espaces culturels et la relance des activités culturelles. « Il n’y a pas d’endroits où se regrouper à part l’Institut français, il n’y a pas des salles de cinéma, pas de bibliothèques. Que nos autorités se bougent et qu’ils pensent à la culture. Quand on regarde autour de nous, rien n’est fait, pour que nous puissions nous épanouir. Je tire mon chapeau à tous ceux qui font preuve de résilience pour que la culture vive au Gabon », a-t-elle déclaré.

 
GR
 

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