Les nouveaux leaders du Parti démocratique gabonais (PDG), l’ex-parti pouvoir, ont clôturé le 16 mars dernier, au Jardin botanique de Libreville, les Assisses d’autocritique et de refondation (AAR) de leur formation politique. Au terme des travaux, une pléiade de recommandations a été faite en vue d’éviter les erreurs du passé. Mais avant, certaines têtes d’affichent ont eu droit à des «invectives» de leurs camarades leur reprochant la gestion «scabreuse» ayant entraîné la perte du pouvoir. 

Les deux premiers vice-présidents et la secrétaire générale du PDG, le 16 mars 2024. © Facebook/pdggabon

 

Pendant plusieurs semaines, les militants et les cadres du Parti démocratiques gabonais (PDG), que ce soit au niveau fédéral, départemental, communal et provincial, se sont mobilisés dans le cadre des Assises d’autocritiques et de refondation. Elles se sont clôturées, le 16 mars dernier, en présence de quelques-unes des têtes couronnées de ce groupe politique. Une réelle et grande première après le coup d’État du 30 août 2023 ayant renversé l’ancien régime de Libreville, alors dirigé par Ali Bongo Ondimba. Il s’agissait donc surtout de tirer les leçons des 56 ans de pouvoir exercé sans discontinuer à la tête du pays. Ce qui a permis à certains militants de se défouler sur les anciens détenteurs du pouvoir, qui ont d’ailleurs fait leur mea culpa.

Renversé le 30 août 2023, suite aux crispations ayant entraîné un coup d’État, l’ex-parti au pouvoir souhaitait se donner un nouveau souffle et redorer son image. Ses hiérarques restés fidèles à la barque malgré la cascade de démissions et les militants de la première heure ont donc organisé ces Assises d’autocritique et de refondation dans le but de réfléchir sur le parcours de leur écurie politique et renouveler leur engagement à améliorer ce parti. En clair, l’accent a été mis sur l’engagement militant, la discipline et l’amélioration continue du fonctionnement de cette écurie politique en vue d’éviter ces erreurs du passé. 

D’autre part, il était question de parvenir à maintenir le leadership politique du PDG qui est, comme l’a rappelé Faustin Boukoubi, le président du Bureau des Assises, «la formation politique la plus ancienne, la plus répandue, la plus représentative de la population gabonaise» et «au service du développement en plus de la consolidation du bien-être, de l’unité nationale et de la paix». 

Pour Boukoubi «ses dirigeants ont obligation d’agir avec patriotisme et humilité», avant de rappeler qu’«aucune œuvre humaine n’étant parfaite, le ressaisissement est un acte d’humilité et de responsabilité»… 

© Facebook/pdggabon

L’ancien président de l’Assemblée nationale ajoute également qu’«au cours de cet exercice, les militants ont-ils fait preuve de reconnaissance de leurs erreurs, sans toutefois ignorer les nombreux acquis depuis 1968». «Le plus important, c’est de redynamiser dorénavant le parti et le recentrer sur les valeurs fondamentales instaurés par notre patriarche, président-fondateur du PDG», a-t-il préconisé.

À la fin des travaux, les recommandations émises portent notamment sur la réforme des organes délibérants, le processus de sélection des candidats, la gestion de la question électorale. «Un parti dans lequel on ne se parle pas n’est pas un parti. On doit se parler dans le parti et c’est comme ça que nous allons progressivement corriger le tir», a dit le 1er Vice-président du PDG, Paul Biyoghé Mba. 

«Mis à l’écart de la gestion des affaires étatiques» depuis plus de 7 mois, les Assises d’autocritique et de refondation visait ainsi permettre aux militants du PDG de faire leur autocritique, d’envisager les perspectives et surtout de renouveler les engagements pour la bonne marche de cette structure. Inéluctablement, les futures échéances politiques et électorales sont en perspectives, malgré les casseroles ayant milité à sa chute.

 

 
GR
 

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