L’ancienne médiatrice de la République gabonaise, Laure Olga Gondjout, a été naturalisée Ivoirienne par Alassane Ouattara, le 28 février 2020. Son fils, Talyane Chalobah Gondjout, et son frère cadet, Vincent de Paul Gondjout, bénéficient également de cette nouvelle nationalité. Des proches de l’ancienne secrétaire particulière et Haut représentant personnel d’Omar Bongo en ont livré des explications chez Jeune Afrique.

Laure Olga Gondjout « s’épanouit désormais dans sa nouvelle vie, avec le soutien de son grand frère, Alassane Ouattara. » (Photo d’archive – avril 2011 à Abidjan) © D.R.

 

Installée en Côte d’Ivoire depuis septembre 2018, Laure Olga Gondjout a pris la nationalité de son nouveau pays d’accueil, où elle s’est reconvertie dans le conseil aux entreprises et aux particuliers à travers l’ouverture d’un cabinet de consulting.

Détail du décret de naturalisation de Laure Olga Gondjout. © D.R.

Que s’est-il donc passé pour en arriver là ? Selon des proches de la concernée, relayés par Jeune Afrique, une brouille se serait installée entre la dame et le pouvoir au sortir de l’élection municipale de décembre 2013. Elle s’attendait alors, sur des promesses d’Ali Bongo, à succéder à Jean François Ntoutoume Emane à la mairie de Libreville. À sa grande surprise, c’est l’actuel ministre de la Défense, Christiane Ossouka Raponda, alors deuxième sur la liste conduite au 3ème arrondissement par Laure Gondjout qui avait été portée à la mairie, convoitée, de la capitale gabonaise.

«Sa liste ne remportera que 10 sièges sur 29. Le jour même de l’élection, le 14 décembre, nous apprenions que certains collaborateurs du président avaient tout fait pour que nous soyons battus, assure la même source. Un officier de l’armée nous a même prévenus du fait que les militaires inscrits dans notre circonscription avaient eu pour consigne de voter contre nous», explique à Jeune Afrique un proche de Laure Gondjout. De cette frustration plantant le décor de la disgrâce actée avec le régime, la dame a tiré les conséquences et quitté la présidence de la République avant d’être portée, en janvier 2014, médiatrice de la République. Un poste où elle s’est distinguée par une liberté de ton ayant fait les affaires de ses calomniateurs.

Sa retraite administrative intervient ainsi après plus de vingt-cinq années passées aux côtés de la famille Bongo Ondimba, durant lesquelles l’ancienne collaboratrice et inconditionnelle du père de l’actuel président, a tour à tour assumé les charges de ministre des Affaires étrangères, de la Communication, des Postes, des Télécommunications et des Nouvelles technologies, de Secrétaire général de la présidence de la République gabonaise et, au final, de médiatrice de la République.

La nationalisation de la fille cadette du premier président de l’Assemblée nationale du Gabon et ancien sénateur français, Paul Gondjout, n’a pas manqué de susciter questionnement et critiques, aussi bien dans les cercles du pouvoir gabonais que dans l’opinion. «Je n’ai commis aucun crime», se défend l’intéressée, toujours dans le journal panafricain, non sans rappeler que la binationalité est légale au Gabon. Il y a aussi et surtout que les liens entre Laure Olga Gondjout et Abidjan ne datent pas d’hier. L’amie de la défunte Sarata Ottro Zirignon-Touré, directrice adjointe du cabinet de Laurent Gbagbo durant la présidence de l’ex-prévenu de la CPI, y possède d’ailleurs une résidence depuis le début des années 2000.

Interrogé sur les rapports de Laure Gondjout avec la vie politique de son pays d’origine, la même source indique : «Tout cela fait partie du passé (…) Elle s’épanouit désormais dans sa nouvelle vie, avec le soutien de son grand frère, Alassane Ouattara.» Selon Georges Dougueli, auteur du texte de Jeune Afrique, il n’y a aucun conflit de personne entre dame Gondjout et Ali Bongo avec qui elle a discuté pour la dernière lors le 21 août 2018, lors d’une réception donnée pour la fête de la Tabaski.

 
GR
 

20 Commentaires

  1. messowomekewo dit :

    Ces gens sont tellement habitués aux privilèges(indus?) qu’ils ne s’imaginent pas vivre au Gabon comme de simples citoyens. Obligée d’aller chercher la nationalité ivoirienne, tout simplement parce qu’on lui a refusé le poste de maire de Libreville et les privilèges qui vont avec. Tout simplement pathétique.

  2. leclide dit :

    c’est là,grandeur nature toute l’irresponsabilité et l’insouciance de ce qui nous sert d’élite politico-administrative de notre pays!voilà une dame qui a été pour beaucoup dans l’accession d’ali bongo au pouvoir,utilisant pour cela tout le pouvoir qu’elle avait pour briser tout ce qui se mettait devant elle pour nuire au système,j’en veux pour preuve l’arraisonnement de tout le matériel de la chaîne privée tv+,entraînant ainsi la perte d’emploie de plusieurs gabonais et jetant les familles de ces derniers dans la précarité!
    Aujourd’hui pour des problèmes de postes et de déliquescence de ses relations avec son champion d’hier et son bourreau d’aujourd’hui,elle abandonne le pays,sans remord aucun.Elle ne veut même pas participer à la résolution des problèmes que celui qu’elle a aidé à accéder au pouvoir au Gabon a crée et est un en train de créer!
    Elle enlève son corps avec sa famille,que les pauvres gabonais,restent à gérer leurs problèmes eux-meme!
    J’ai toujours pensé que vos gros noms,que vous portez et avec des arrières pensés Oligarchiques vous ont toujours donné l’impression que le Gabon vous devez tout et vous ,vous ne lui devez rien!
    Quittez,le Gabon comme les rats quittent un navire qui est en train de chavirer,laissez les moins que rien que vous piétiniez,pour qui vous décidiez réparer vos erreurs illégitimement réparer vous erreurs

  3. actu dit :

    Non evenement!! Passons a autre chose. Parlons des problemes des Gabonais!!

  4. lavue dit :

    Sans aucun intérêt. C’est tout le problème de petites gens qui accèdent au pouvoir, à la gestion des affaires publiques. Très souvent la coquille reste vide, malgré le nombre important d’années passées à jouer les élites. y a pas de fond.
    Non évènement.

  5. bill ngana dit :

    Il faut comprendre le « jeu de la politique » pour comprendre aussi ce qui vient de se passer avec Mme Gondjout. Je ne l’absous d’aucun péché, s’il y en a eu, mais en politique, on ne fait rien pour rien, on ne risque rien pour rien. Car, dans cet univers impitoyable, c’est du donnant-donnant. Et quand on ne trouve plus son compte ou, lorsque l’on pense avoir été grugé, on enlève son corps. On peut, à la limite, patienter jusqu’à ce que surviennent des moments plus convenables. Mais, dans le cas contraire…

    • Gayo dit :

      C’est là la conception de la politique selon vous pédégistes en hommes cupides et intéréssés. La politique n’est pas forcement ce que vous en faite au Gabon, c’est au Gabon que vous pédégistes faites de la politique un marigot de mafieux sans esprit patriotique, sans vision de grandeur et d’émancipation pour le peuple auquel vous appartenez. Ailleurs on peut y trouver bien plus de politiciens qui ne sacrifient pas l’honneur de leur peuple pour des intérêts égoïstes car ils se sentiraient petits, sans dignité et sans honeur avec un peuple humilié. Honnorer le peuple est pour eux s’honorer. Vous votre honneur c’estle nombre de CFA volés pour investir hors de chez vous. C’est à cause des mentalités comme les votres qu’il y aura toujours des George Floyd parceque c’est à cause de vos raisonnements et des actes qui suivent que l’Afrique ne parviendra à prendre la place qui est la sienne.

  6. Gayo dit :

    A ton âge Laure Ngodjout avec tout ce que ce pays t’a donné à toi et ta famille, tout ce que vous lui avez arraché indûment, si vous aviez un coeur vous ferrez partie de ceux qui ne laisseraient jamais ce pays. Jamais! Quel ingratitude. Pourquoi pas consacrer le restant de tes jours à oeuvrer pour les jeunes, les generations futures dont vous avez sacrifié l’avenir. Ceux ui recoivent beaucoup de la nation gabonaise, lui rendent peu, investissent ailleurs. Voilà jusqu’où va la malediction d’un Gabon méprisé par ses propres enfants. Laure Ngodjout quand elle était dans les bonnes grâces du pouvoir proclamait haut et fort qu’elle ne pouvait jamais laisser le PDG parceque le parti de son defunt père en est l’ancêtre. Des raisonnement stupides qui n’ont de valeur que sa cupidité. Parceque qu’on adhère et reste dans un parti pour les idéaux et un coeur portés vers les ambitions de developpement et d’émancipation pour son peuple. A croire que en partie ce qui unit les pédégistes c’est leur manque d’amour pour le peuple gabonais.

  7. MINANG dit :

    Mme Laure je vous soutiens dans cette aventure , la terre n’appartient à personne. Allez là où vous vous sentez bien . Respectez seulement lois qui régissent le fonctionnement de la vie en Côte d’Ivoire . Vous n’avez commis aucun crime . Bon vent .

  8. Randy NDONG dit :

    Cet article a un air de plagiat. J’ai le sentiment de relire la publication de Jeune Afrique.

    • Gabonreviewadmin dit :

      Visiblement, vous ne connaissez pas la signification du mot plagiat, cher monsieur Ndong. Dès le premier paragraphe Jeune Afrique n’est-il pas cité ? La référence à l’hebdo panafricain ne revient-elle pas plusieurs fois dans l’article ? Sachez, cher monsieur, que les médias se nourrissent des médias et que le plagiat renvoie à une reproduction non avouée d’une œuvre originale ou d’une partie de cette dernière en cherchant à l’occulter. Merci de continuer à nous suivre.

  9. Père de Dieu dit :

    – Dieu mon Fils, je te fais partager ma vision sur « l’exode de certains gens du pouvoir au Gabon » :

    Cet exode a commencé depuis Marie-Joséphine Kama, qui après avoir dévalisé la Barclays Bank PLC, succursale Libreville dans les années 1990, s’exila aux États-Unis. Elle regagne le Gabon après sa banqueroute dans ce pays. Circulez, y-a rien à voir ; les « Bongo » sont au pouvoir.

    L’exode se poursuit avec Accrombessi Maixent, qui après avoir été Directeur de Cabinet d’Ali et pillé le Gabon, se fait introniser Roi au Bénin et revient au Gabon ; circulez, y-a rien à voir ; les « Bongo » sont au pouvoir.
    Le tour revient à Liban Souleman Abdi, qui après avoir été chef de cabinet du président Ali Bongo pendant 7 ans et ensuite coordonnateur général du BCPSGE s’est écarté du Gabon et s’est fait nommer membre du Conseil d’administration du Rwanda development board (RDB) par le président rwandais, Paul Kagamé. Il peut toujours revenir au Gabon. Circulez, y-a rien à voir ; les « Bongo » sont au pouvoir.

    Maintenant c’est au tour de Laure Ngodjout. Elle peut toujours revenir au Gabon. Circulez, y-a rien à voir ; les « Bongo » sont au pouvoir.
    Mais les dissidents eux ne peuvent pas revenir au Gabon. Circulez, y-a rien à voir ; les « Bongo » sont au pouvoir.

    Images-tu la débandade quand les « Bongo » ne seront plus au pouvoir ?

    – Père, Dieu ton Fils contrôle la situation.
    – Merci mon Fils

    Père.

  10. Bona dit :

    Les gabonais aussi. Il faut qu’on règle ce problème de naturalisation là. Trop de gabonais sont à la fois gabonais américain français togolais ivoirien somalien etc. Finalement on fais comment avec tous. Et donc ouvrons directement nos frontières. On ne peut être autant binationaux et refuser l’intégration. Ça sonne faux.

  11. alamandogo ouattara dit :

    RENIER SON PAYS POUR UNE SIMPLE QUESTION D ELECTION EST UNE DES PIRES BETISES QU UNE PERSONNE COMME CETTE DAME VIENT DE COMMETTRE.CETTE DECISION EST D UNE LEGERETE INEXPLICABLE VENANT SURTOUT D UNE FEMME DONT LE PERE FUT LE PREMIER PRESIDENT DE L ASSEMBLEE NATIONALE DE SON PAYS.CELA EST D AUTANT PLUS INCOMPREHENSIBLE QU ELLE MEME A ETE DANS LES BONNES GRACES DU POUVOIR GABONAIS DEPUIS L INDEPENDANCE DE CE PAYS.QUANT A ALASSANE OUATTARA N ETANT PAS LUI MEME LUI MEME IVOIRIEN D ORIGINE S AMUSE A BRADER LA NATIONALITE DE CE PAYS A N IMPORTE QUI.CELA EST VRAIMENT DOMMAGE.

    • Gabonreviewadmin dit :

      Prière, à l’avenir, de respecter les règles de l’orthographe : Une phrase commence par une majuscule. D’ordinaire nous ne validons pas les commentaires libellés intégralement en majuscules, difficile à lire pour la plupart des gens. Merci de continuer à nous suivre.

  12. JAMES DE MAKOKOU dit :

    Apres avoir lu cet article et ses commentaires, je viendrai simplement ajouter que je suis d’accord avec tous ces commentaires, mais je dirai en plus.. au plaisir de la liberté de la LIBERTE, cette dame que je ne connais personnellement pas, est libre de prendre la nationalité de ou elle se sent en liberté, mais je pense comme vous tous et toutes qui se sont exprimé ici..Dans son cas, elle est beaucoup plus interessé a des situations simplice, ou elle et sa famille pourront être au benefice des privilèges, ce que leurs offre le pseudo-Ivoirien Burkinabé ou rwandais Alassane, le Valet de la France de Macron..
    Oui, elle et sa famille profite du moment propice de ce dernier car durant le règne d’Albert BONGO, elle, part ses realations privilégiée du Bord de Mer ont aidé ce dernier et c’est le juste retour de l’ascenseur .. Mais en etant simple compatriote du Pays GABON, c’est franchement une perte pour notre elite, car elle ne peut rien nous apporté pour le developpement de notre beau Pays, elle est juste une forme de PARASITE elle et sa famille, a savoir si c’est vraiment de * Vrai * Gabonais, si ce n’est pas des Gabonais d’adoption comme ils son si nombreux dans notre pays pas la politique du PDG, qui avait bien pensé que pour mieux être dans ce pays, il faudrait rendre les autochtonnes en minorité, et naturalisé ces nouveaux Gabonais, ce qui fait que chez nous on est le seul pays noir ou on retrouver plus de Gabonais de couleurs au Monde.. Et souvent comme une de mes soeurs et compatriotes l’aurait dit sur son live Youtbe,  » tout ces nouveaux Gabonais viennent occuper des postes important chez nous et ne construisent rien .. aucun investissement colosal sur place  » LEE WHITE- ACROMBESSI-SEYDOU KANE-LEBAN..et les autres…

    ALORS QUE CETTE FAMILLE QUI NE NOUS A RIEN APPORTEE PARTE AILLEURS, JE SUIS LE PREMIER A ETRE CONTENT ET J’ESPERE QUE LES AUTRES VONT BIENTÔT PARTIR ET NOUS LAISSER NOUS RECONSTRUIRE UN PAYS MERVEILLEUX.

  13. JAMES DE MAKOKOU dit :

    APRES PLUSIEURES RECHERCHES SUR L’ORIGINE DE SON NOM
    GONDJOUT EST D’AILLEURS, UN NOM IVOIREN D’ORIGINE DONC C’EST JUSTE UN RETOUR AU SOURCE, ET PAR CONSEQUENT UNE FAMILLE IMPORTEE QUI REPART CHEZ ELLE.
    LE GABONAIS CERTES ACCEPTE LA DOUBLE NATIONALITE, MAIS ON DEVRAIT REVOIR CETTE LOI A MON AVIS

  14. moundounga dit :

    Bjr. SANS COMMENTAIRE;

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