La modification de la Constitution, récemment actée par le Parlement réuni en Congrès, a fait réagir le président du mouvement Bongo doit partir (BDP), Daniel Mengara, ancien candidat à l’élection présidentielle de 2009 et opposant farouche au régime en place. Dans un discours, le 31 décembre 2020, il a tiré à boulets rouges sur l’Exécutif gabonais et toutes ses institutions. Relevant «le désespoir» auquel font face les Gabonais, il appelé à une «insurrection populaire» pour faire tomber le pouvoir et provoquer l’alternance.

Daniel Mengara, l’opposant radical du mouvement Bongo doit partir(BDP) appelle à une «insurrection populaire» après la modification de la Constitution. © D.R.

 

Dans un discours aux allures de réquisitoire contre le pouvoir de Libreville, le président du mouvement Bongo doit partir (BDP), Daniel Mengara, depuis son exil aux Etats-Unis, a invité, le 31 décembre 2020, le peuple gabonais a opter pour une «insurrection populaire» afin d’aboutir à l’alternance à Libreville.

Faisant étant des défis quotidiens auxquels les Gabonais font face depuis plus de 50 ans, en citant le désespoir face à la vie chère et le manque d’emplois, «le traumatisme des hôpitaux mouroirs», «la corruption généralisée que les Bongo ont établie en culture nationale», il estime que «2021 est pour nous tous, l’année de la vérité, mais aussi l’année où nous devons répondre à la déclaration de guerre des Bongo».

Une déclaration de guerre qui, selon lui, est née de la récente modification de la Constitution. «En changeant unilatéralement la Constitution pour formaliser le monopole du clan des Bongo sur l’exercice du pouvoir au Gabon, en instaurant arbitrairement au Gabon un collège présidentiel militarisé, les Bongo vous ont déclaré la guerre et mis en place les conditions d’un coup d’état permanent au Gabon», a-t-il fait savoir, tout en ajoutant que «rien que cette idée devrait vous révolter et vous envoyer dans les rues, tout de suite et maintenant, pour chasser du pouvoir ces erreurs de la nature, ces satans que sont les Bongo et tous ceux qui, rongés par la maladie du bongoïsme, mangent le sang de vos enfants depuis plus d’un demi-siècle».

Daniel Mengara souligne par ailleurs que les Gabonais n’ont qu’un choix simple à faire : «accepter la prise en otage des Bongo ou la refuser, emprunter le chemin habituel des «on va encore faire comment ?» ou se révolter, accepter la meurtrissure permanente sous la monarchie des Bongo ou leur dire que c’est fini, ils doivent partir».

Fidèle à sa posture d’opposant radicale, il estime que «les Bongo doivent partir». Ce d’autant plus que le pays «ne changera pas par le miracle de Jésus-Christ, ni par la grâce de la vierge Marie». Le «Gabon ne changera pas par la bonne volonté des Bongo, vu que les dialogues qu’ils vous ont proposés jusqu’à présent n’ont été que des stratégies de désamorçage des révolutions par l’absorption des opposants manioc dans le système manioc des Bongo».

En conséquence, il n’envisage que la voie de l’insurrection pour aboutir à l’alternance au sommet de l’Etat au Gabon. «Le Gabon ne changera pas non plus par les urnes», a-t-il insisté, non sans rappeler les tristes épisodes électoraux de 1993, 1998, 2005, 2009 et 2016. «Non, chers compatriotes, cela ne peut plus continuer. Nous ne pouvons plus laisser les Bongo violer le Gabon en toute impunité. Je vous propose la rue, je vous propose l’insurrection populaire, la vraie, je vous propose la résistance, la vraie, je vous propose la désobéissance civile, la vraie, je vous propose le plan B, le vrai, car cela fait 22 ans que je la prépare, cette insurrection des peuples du Gabon, et je suis prêt à en prendre la tête en allant moi-même au Gabon travailler avec les leaders politiques et ceux de la société civile qui voient les choses comme moi» a-t-il déclaré, invitant les uns et les autres à cotiser au moins 100 millions de francs CFA pour lui permettre de lancer les hostilités.

 
GR
 

6 Commentaires

  1. Akoma Mba dit :

    Mon pauvre Mengara. Les culs des gabonais pèsent trop lourds comme pour se soulever!

  2. wanis dit :

    pauvre gabonais, nous serons soumis au bongo à vie, car nous pas assez de couille pour nous soulever.

  3. MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. Morceau choisit :  » Ce d’autant plus que le pays «ne changera pas par le miracle de Jésus-Christ, ni par la grâce de la vierge Marie». Voila quelqu’un qui ne croit même plus au salut de Dieu pour sauver le GABON. Et d’ajouter « invitant les uns et les autres à cotiser au moins 100 millions de francs CFA pour lui permettre de lancer les hostilités. Seigneur Dieu il est comment l’homme là. 100 millions. Le gabonais est habitué aux détournements lui demandé encore de cotiser pour quelqu’un qui est inconnu sur le sol National depuis plus de 22 ans, en tout cas comprenne qui pourra !!! Amen.

  4. Georges Raivire dit :

    Bjr Dr mengara, je suis le responsable du parti National plutôt situé à l’extrême droite ( Gabon) . J’aimerai échanger avec vous si possible avant 2023. J’ai suis avec intérêt une de vos vidéo. Mon WhatsApp au Gabon est le 076.32.96.15.cordialement

  5. Georges Raivire dit :

    Votre théorie sur les anciens pedegiste est valable et prouvée ok mais elle malheureusement incomplète.je prend pour exemple un voyou de la République le nommé MBA abessole qui tenait le même discours que vous à contacte méprendre et qui n’hésita pas une seconde à vendre ses compagnons de lutte puis à s’asseoir à la table d’Omar Bongo qu’il soit disant combattait. Moi je n’ai confiance en personne, nous discuterons le jour que vous ferez la preuve de votre sincérité et que le peuple Gabonais vous aura élu.

  6. Raivire dit :

    Un autre aspect des choses à prendre en compte est qu’il y’a un métissage tel que l’esprit patriotique s’évapore rapidement au Gabon , nous devons demander à nos filles et nos femmes d’arrêter de faire des enfants avec des étrangers qui sont au Gabon que pour piller notre pays. Ce qui pour retire toute fibre nationale à un individu. Y’a trop d’étrangers au Gabon donc un tri s’impose en urgence
    Donc une insurrection avec 100 millions est utopique et mensongère, elle plus que ça en terme de financement et d’hommes sur le terrain.

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