En écho au message porté lors de sa Déclaration de politique générale deux mois plus tôt, le Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze, qui était face aux responsables des formations sanitaires et les professionnels de santé du Grand Libreville, ce mardi 28 mars à l’auditorium du Centre hospitalier universitaire de Libreville (Chul), a annoncé des missions médicales spécialisées dans les provinces du pays dès le mois d’avril prochain.

Dès avril 2023, plusieurs villes de l’intérieur du pays accueilleront des Missions médicales spécialisées (illustration). © D.R.

 

Face aux responsables des formations sanitaires et les professionnels de santé du Grand Libreville (Libreville, Akanda, Owendo et Ntoum), ce 28 mars, le Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze, a voulu réitérer les annonces faites, le 24 janvier 2023, concernant la Santé, dans le but de l’amélioration de l’offre de soins à travers le pays. Une occasion pour présenter et partager la vision du président de la République Ali Bongo Ondimba sur la couverture sanitaire universelle. 

Dans ce sens, le chef du gouvernement a instruit le ministre de la Santé et des Affaires sociales de réunir les différents spécialistes de médecine, de chirurgie ainsi que la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) et la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) afin de démarrer ces missions médicales à compter du mois d’avril 2023. «L’effectivité de ce programme permettra à notre système de santé d’être plus proche de la population et de trouver des solutions pragmatiques à leurs besoins sanitaires», a-t-il fait savoir.

Alain-Claude Bilie-By-Nze laisse entendre que lors des visites du président de la République, du Premier ministre, ou des membres du gouvernement, tout comme lors des auditions de ces derniers au Parlement, le problème d’accès aux soins de qualité constitue l’une des préoccupations majeures des populations. Et il fait remarquer que «s’il est vrai que notre pays dispose des hôpitaux et centres médicaux dans tous les départements sanitaires, il n’en demeure pas moins vrai que l’accès aux soins médicaux spécialisés constitue une vraie difficulté»

Scènes de la rencontre du 28 mars 2023. © D.R.

Dans certaines localités, dit-il, bénéficier des soins d’un gynécologue, d’un pédiatre, d’un ORL, d’un ophtalmologue, d’un chirurgien, d’un endocrinologue voire d’une sage-femme demeure un luxe, quand ce n’est pas une impossibilité absolue. Plusieurs raisons peuvent être évoquées pour tenter de justifier cette situation, mais la réalité est implacable : «nous n’arrivons pas à soigner convenablement les malades», a déclaré Bilie-By-Nze, rappelant que lors de sa Déclaration de politique générale et en accord avec le président de la République, il a annoncé «l’organisation des missions médicales dans les provinces à l’effet d’apporter des soins médicaux prescrits par des spécialistes».

«Ce qui permettra de répondre à l’objectif de couverture sanitaire universelle fixée par le président de la République, chef de l’État».

Les modalités de mise en œuvre de cette démarche de proximité, a-t-il laissé entendre, seront traduites dans un texte réglementaire, et son financement sera assuré tout à la fois par le budget de l’État et les différentes entités publiques dont la mission est la prise en charge médicale des Gabonaises et des Gabonais, assure le patron de l’administration. Il indique qu’il faut solliciter et encourager le secteur privé à se joindre à cette démarche, notamment dans le cadre des politiques de la Responsabilité sociale des entreprises (RSE).

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire