Promulgués en septembre 2021, le nouveau Code civil, le nouveau Code pénal et la loi n°006/2021 portant élimination des violences faites aux femmes ont été expliquées aux officiers de police judiciaire ce 24 janvier. L’idée, amener les différents acteurs à s’approprier le nouveau corpus en matière d’égalité homme/femme et de lutte contre les violences à l’égard des femmes.

Les formateurs le 24 janvier. © Gabonreview

 

Dans le cadre du programme Gabon égalité, le ministère de la Justice a organisé ce 24 janvier un séminaire de formation à l’endroit d’une centaine de gendarmes et policiers. L’objectif de cette activité est de sensibiliser les participants sur les contours de certaines lois adoptées récemment. Il s’agit notamment de la loi n°004/2021 du 15 septembre 2021 portant modification de certaines dispositions de la loi n°15/72 portant Code civil ; la loi n°005/2021 du 6 septembre portant modification de certaines dispositions de la loi n°006/2020 portant Code pénal et de la loi n°006/2021 du 6 septembre portant élimination des violences faites aux femmes.

Le but de cette rencontre, a expliqué André Patrick Roponat, le procureur de la République, était «la maîtrise, l’appropriation des nouvelles dispositions qui doivent être mises en pratique par les magistrats, les greffiers et autres auxiliaires de justice» ; notamment en matière d’égalité homme/femme et de lutte contre les violences à l’égard des femmes.

Instantané du séminaire de formation au Commandement en chef de la police. © Gabonreview

Ce d’autant plus que certains s’accommodent encore des dispositions antérieures consacrant les inégalités décriées. Le séminaire de ce 24 janvier a permis, à travers des échanges interactifs, de mieux outiller les officiers de police judiciaire (OPJ) et de faire la lumière sur certaines zones d’ombre. «C’est un plus par rapport à nos capacités et ce que nous faisons au quotidien, c’est-à-dire les enquêtes», a dit le lieutenant Dieudonné Bourobou.

Dans un contexte de guerre des égos emprunt de solidarité masculine souvent traduit par la victimisation des femmes, les OPJ, a martelé le procureur général, doivent avoir une attitude professionnelle. «C’est pourquoi la loi prévoit des sanctions si les OPJ sortent du cadre professionnel. D’où l’interdiction qui leur est faite d’influencer les victimes de violence qui viennent vers eux. Le professionnalisme est exigé. C’est pourquoi cette formation s’adresse aux OPJ», a commenté André Patrick Roponat. Dans son titre préliminaire, rappelle-t-on, la Constitution gabonaise affirme la reconnaissance des droits inviolables et imprescriptibles de l’Homme dont l’égalité de tous devant la loi.

 
GR
 

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