Le conflit homme-éléphant a fait une nouvelle victime, le 12 août dans le village Nsimitang, près de Makokou, dans la province de l’Ogooué-Ivindo. 

Image choquante de sieur François Edo arraché aux siens par un éléphant, le 12 août 2022, près de Makokou. © D.R.

 

La population de l’Ogooué-Ivindo a mal à ses éléphants. Si cette province du pays parmi tant d’autres a déjà fait la une des journaux à cause des dégâts causés par les pachydermes, les autorités semblent ne pas trouver des solutions appropriées à ce conflit homme-animal. Le 12 août, François Edo, un autochtone du village Nsimitang, a été brutalement tué par un éléphant lors d’une attaque dans sa plantation. Il a été irrémédiablement éventré par l’animal. Un nouveau drame qui a jeté toute la localité dans l’émoi au point que l’on craint désormais de nouvelles émeutes. 

Les sources concordantes qui racontent ce fait divers dramatique et endeuillant plusieurs familles dans cette province du nord-est du Gabon, l’homme s’activait dans ses activités champêtre quand il a été surpris par la mastodonte qui a immédiatement chargé. En furie, avec ses défenses, l’animal lui a transpercé le ventre de part et d’autre. «Il sera traîné sur plusieurs mètres, puis laissé mort, les entrailles dehors», indique une source. 

Une fois la nouvelle de ce décès brutal parvenue au village, ainsi qu’à Makokou, elle a provoqué la colère de la population. Si les habitants de ces coins du pays n’ont pas encore envahi les rues, il se dit que cela n’est plus qu’une question d’heure d’autant plus qu’ils estiment avoir «suffisamment interpellé le gouvernement sans obtenir de véritables solutions».

Cet accident de trop ne fait qu’attiser les braises d’un feu qui couve et qui pourrait à tout moment s’embraser. Car, malgré les tournées du ministre des Eaux et Forêts, Lee White, dans ces localités et ses «bonnes paroles», les victimes des pachydermes s’amoncèlent et le conflit entre l’homme et la faune sauvage persiste.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Gayo dit :

    Ces maboules vont encore voter Ali Bongo pour suivre Bilé Ni Nzé avec de telles souffrances. On aime la misère dans cette province?

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