Officiellement absorbé par le Parti démocratie gabonais (PDG), Démocratie nouvelle (DN) n’existe plus, même pas comme courant. Ravi de la toute récente formalisation de cette fusion, René Ndémezo’o a appelé les héritiers d’Omar Bongo à faire comme lui, malgré les divergences d’opinion existant désormais. Calcul politicien à l’approche de la présidentielle 2023 ? La question taraude bien d’esprits.

René Ndémezo’o appelle les anciens PDGistes à regagner le parti au pouvoir. © D.R.

 

«Je voudrai à nouveau, lancer un appel pressant aux fils spirituels se réclamant de l’héritage politique d’Omar Bongo Ondimba à se retrouver, à regagner le PDG malgré les incompréhensions qui ont pu exister à un moment ou à un autre», a clamé René Ndémezo’o Obiang, lors de l’officialisation de la fusion-absorption de son parti, Démocratie nouvelle (DN), par le Parti démocratique gabonais (PDG).

Flash-back

Après avoir intégré le parti au pouvoir en 1986, celui que l’on nomme El Capo en claquait la porte en 2015. L’homme estimait qu’«Ali Bongo n’a de respect pour personne». En 2013, il se voyait Premier ministre aux dires de certains, mais avait été débarqué du gouvernement lors d’un remaniement. Aussi, trouvant que son âge correspondait à un poste de sénateur, il avait exprimé à Ali Bongo le souhait d’aller au Sénat. Avec pour réponse un refus, et selon son propos à l’époque de sa démission, une divergence d’idées concernant entre autres «les graves erreurs de gestion, des dépenses somptuaires et tout un ensemble de dépenses dont le pays pouvait dans son développement», il était devenu évident pour lui quitter le parti désormais dirigé par Ali Bongo.

«J’ai donc pensé un peu naïvement avec d’autres, en donnant une chance à Ali Bongo Ondimba d’être président de la République, il pouvait prendre chez Omar Bongo Ondimba ce que celui-ci avait de positif, parce qu’il avait un certain nombre de choses positives dans sa gestion du pays», déclarait alors Ndémezo’o qui se positionnait, parmi tant d’autres, comme un héritier d’Omar Bongo.

Autres héritiers politiques d’Omar Bongo

Mais ce temps semble bien révolu pour lui qui a créé un parti finalement absorbé par son ancien parti. «La fusion n’est pas une simple aventure. C’est une conviction forte. Pour nous, l’avenir de notre démocratie est dans de grands ensembles», proclame-t-il désormais, appelant ceux qui ont claqué la porte comme lui, à faire leur comeback. «C’est un milieu qui est mon milieu, je dirai naturel», se vente-t-il désormais.

Entre autres héritiers politiques d’Omar Bongo ayant claqué la porte du PDG, Jean François Ntoutoume Emane, mais aussi, ceux qui avaient ouvertement assumé cet héritage en créant le courant Héritage et modernité et qui ont poursuivi leur vie politique au sein des Rassemblement héritage et modernité (RHM) ou encore Les Démocrates (LD). Comme bien d’autres, ils reprochaient à leurs ‘’camarades’’ restés au sein du parti, leur «impertinence irrévérencieuse» ayant d’ailleurs donné lieu à un conflit de génération «désacralisant les rapports entre les aînés et les cadets». La situation a-t-elle évolué depuis lors ? Ndémezo’O prétend que oui. Ce qui motive sans doute, son appel à faire comme lui. Michel Menga M’Essone est bien parti pour lui emboîter le pas, en témoigne sa détermination à faire revivre le RHM, mais reste à savoir si l’appel aura l’approbation des autres héritiers politiques d’Omar Bongo.

Réelles motivations

Pour beaucoup, bien qu’il motive le ralliement de son parti au PDG par la nécessité d’intégrer de grands ensembles, René Ndémezo’o ne s’est toujours pas exprimé sur les réelles motivations qui ont orienté sa démarche. Calcul politicien à l’approche de la présidentielle 2023 ? S’interrogent volontiers ceux pour qui l’homme de Bitam traîne encore un spleen qui aurait pour remède : la Primature. «Une bonne place au soleil».

Certains le voient d’ailleurs à la Primature ou au secrétariat général du PDG mais au-delà des spéculations, ils estiment que l’appel de Ndémezo’o est en réalité «une invite à prendre leur part du gâteau».

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Gayo dit :

    Ali Bongo aime bien les pourris sans convictions mais pour les mettre à la poubelle après les avoir utilisé tels des prostituées. La prostitution c’est ce que font les gens comme Ndemezo’ o dès le retour de France. Au fait quel est le métier de ce homme? Le Gabon est mal géré perce qu’ on fait la part belle aux gens qui ont pour profession  » politicien » dès la sortie de l’ école et n’ont jamais connu la vraie vit professionnelles pour comprendre les besoins des différentes cellules économiques et sociales de notre pays.

  2. Lavue dit :

    Je le répète encore, si l’avenir du PDG doit se bâtir avec des bras-cassés, sans scrupules, sans conviction profonde comme les NDEMEZO’O c’est vraiment triste. Mais que représente pour le pays ce type d’individu? Son comportement clientéliste est trop grossier. Telle uns prostituée il se fait embarqué par le premier qui lui propose un peu d’argent, un petit poste de survie etc., car n’a pas d’autre profession (il ne sait rien faire d’autre)
    Si le PDG veut se projeter vers in avenir de progrès, c’est certainement pas en s’inspirant de la politique de gabegie d’OMAR BONGO. OMAR BONGO a été nul sur le plan économique et social, ce n’est un secret pour personne. Regardez le niveau de sous-développement de l’arrière pays. Pour un tout petit pays aux énormes ressources financières. Regardez ce qu’a fait HOUPHOUET BOIGNY de la Côte d’Ivoire avec le café et le cacao (premier producteur mondial jusqu’à présent) et regardez ce que OMAR a fait de 50 ans de manne pétrolière. Oui je suis de ceux qui pensent que NDEMEZO’O n’est pas un idiot, la seule véritable raison du rappel des transfuges du PDG ne peut réside que dans la bouffe, dans le partage du gâteau (c’est le seul moyen selon eux de faire la paix des « braves », des idiots voudrait-on dire). Il s’agit de perpétuer cette pratique inventée par OMAR pour conserver à jamais le pouvoir. C’est la seule chose qui animait OMAR. Comment peut-on raisonnablement soutenir un ALI BONGO dont l’incapacité à gérer le pays est flagrante? La seule vraie explication réside dans les petits calculs personnels pour accéder la mangeoire et en profiter au maximum. Avec son ami MAGANGA-MOUSSAVOU le peuple gabonais a pu se rendre compte des « opposants » qu’ils se sont toujours réclamés. Avec ces messieurs la politique gabonaise est un cirque, alors si vous y en convenez, retrouvons nous au PDG, ou plus subtilement dans ce qu’on appelle les partis de la majorité. Après tout les BONGO seront toujours et en définitive les seuls responsables de tous les maux. Nous on en profitera tranquillement. Voilà la pensée réelle et dissimulée de sir NDEMEZO’O. Toutes les connéries de fils spirituel, n’engage que lui. Il y a eu avant lui des fils spirituels dont on connait le sort qui leur a été réservé (MBA OBAME, pour ne citer que celui-ci).
    Alors être fils spirituel d’OMAR, ça rime avec loges noires, franc-maçonnerie, crimes humains, sous-développement chronique, gabegie. Je ne vois pas quelle fierté on aurait à être fils spirituel d’OMAR. L’avenir du Gabon ne peut s’écrire avec les méthodes d’OMAR. Ce serait un recul dans les ténèbres.

    A vous de me contredire, je voudrais bien me tromper.
    Merci.

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