Dans la province du Woleu-Ntem, le Parti démocratique gabonais (PDG) aidé par la non participation du candidat de Démocratie nouvelle (DN) au second tour des sénatoriales à Bitam, a raclé la mise en faisant un 5/5. Si les résultats doivent être confirmés par la Cour constitutionnelle qui a sur sa table une requête en annulation pour ce siège, la secrétaire nationale PDG Woleu-Ntem a estimé qu’il n’y a pas d’opposition dans cette province considérée comme un bastion de l’opposition.

Pour le PDG, il n’y a pas d’opposition dans le Woleu-Ntem. © D.R.

 

5/5. C’est le score obtenu par le Parti démocratique gabonais (PDG) dans la province du Woleu-Ntem, après les sénatoriales des 31 janvier et 6 février. En ballotage défavorable, le candidat de ce parti sur le siège unique du département du Ntem et commune de Bitam l’a emporté avec 100% des voix. Son adversaire de Démocratie nouvelle (DN), s’étant retiré du second tour puisqu’ayant introduit une requête en annulation auprès de la Cour constitutionnelle pour contester le résultat annoncé par le Centre gabonais des élections (CGE) au premier tour, il était pour ainsi dire, seul en lice. «Là je vais attaquer un deuxième mandat, je suis content. L’élection n’a fait que rétablir une vérité, la vérité de Bitam», s’est exprimé à l’issue de l’élection, Emmanuel Ondo Méthogo (Méthode) qui jouait sa survie politique.

Dans cette province réputée être un bastion de l’opposition dans le pays, la tendance semble s’inverser. Sur 64 grands électeurs inscrits, 48 se sont présentés aux urnes le 6 février pour le second tour et ont tous voté pour le seul candidat inscrit, alors que le parti au pouvoir n’avait que 32 conseillers-électeurs. En clair, les conseillers qui se sont majoritairement exprimés au premier tour pour Christian Edou Mintsa, le candidat de DN, n’ont pas tous confirmé leur vote pour l’alternance sur ce siège en offrant la possibilité à Méthode de retourner siéger à la chambre haute du Parlement. «Vraiment je ne sais pas comment exprimer ma joie. Je repars sur Libreville avec mes 5 sénateurs, c’était le souhait», s’est à juste exprimé Huguette Abodo Yombiyeni, secrétaire nationale du PDG dans le Woleu-Ntem.

«On vient de vous prouver encore qu’il n’y a pas d’opposition dans le Woleu-Ntem et que le PDG reste le parti qui est sérieusement implanté dans le Woleu-Ntem», a-t-elle dit sur les antennes de Radio Gabon. Ce, d’autant plus qu’en dehors du carton plein au Sénat, du côté de l’Assemblée nationale, sur les 18 sièges de députés que compte la province du Woleu-Ntem, 9 sont occupés par le PDG et 4 par un parti de la majorité présidentielle. Soit, plus de la moitié des sièges acquis au pouvoir. Qu’à cela ne tienne, la décision de la Cour constitutionnelle qui devrait vider le contentieux de Bitam pour confirmer ou pas le retour de Méthode au Sénat face à DN qui continue de clamer sa victoire est attendue. «Nous avons gagné, que notre victoire nous soit reconnue», a déclaré dans une interview accordée au journal Echos du nord, le 2e secrétaire de DN, Patrick Eyogho Edzang.

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Fille dit :

    « la secrétaire nationale PDG Woleu-Ntem a estimé qu’il n’y a pas d’opposition dans cette province considérée comme un bastion de l’opposition. »

    En voilà un rêve éveillé. Après tout pourquoi pas si ça vous permet de dormir. Mais méfiez-vous de l’eau qui dort car tout woleuntemois est un opposant même ceux qui se sont rallier par mercantilisme. Le jour où il n’y aura plus d’opposition dans le Woleu Ntem, c’est que le Gabon aura été mis sur les rails et aurait été pacifié. Donc ne prenez pas trop vos rêves pour la réalité, même acheté à grand coup car comme on dit sous des cieux imbibés de corruption, tout homme a un prix. Cependant, méfiez-vous des WoleuNtemois en particulier et des Fangs en général.

  2. Le patriote dit :

    Les propos de « Fille » sont ostentatoirement tribalistes. Il y a des gens qui se cachent derrière des pseudos pour soutenir le tribalisme car ça les arrange : « diviser pour mieux régner ». gabonreviewadmin aurait dû supprimer ce genre de commentaires aux relents tribalistes, mais on ne sait pas à quel jeu il joue…

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