Alors que le ministère public avait requis la perpétuité pour lui et ses trois collègues militaires, le lieutenant Kelly Ondo Obiang a été condamné ce jeudi 1er juillet par la Cour spéciale militaire à 15 ans de prison et à une amende de 31 millions de FCFA. Ses avocats ont notifié un pourvoi en cassation.

Kelly Ondo Obiang et ses co-accusés à la barre, le 24 juin 2021, à la troisième journée de leur procès pour le coup d’Etat manqué de 2019. © Gabonreview/Capture d’écran

 

Les mis en cause dans la tentative du putsch manqué de janvier 2019 connaissent désormais leur sort. Après quelques jours de procès au palais de justice de Libreville, la Cour spéciale militaire a rendu son verdict tôt ce jeudi. Les gendarmes qui avaient suivi le mouvement ont tous été acquittés comme l’avait requis le ministère public.

Si le même ministère public avait requis la perpétuité pour les quatre militaires, dont le lieutenant de la Garde républicaine Kelly Ondo Obiang, présenté comme le meneur du groupe, c’est une peine plus clémente que sont parvenu à arracher Me Jean-Paul Moumbembe et Me Anges Kevin Nzigou au bout de très longues minutes de plaidoirie démarrée le 30 juin : les militaires ont écopé de 15 ans de prison ferme et d’une amende de 31 millions de FCFA.

À la suite de la lecture du verdict final, Me Moumbembe a notifié au greffier sa déclaration de pourvoi en cassation. Et il dit avoir bon espoir, d’autant qu’à l’unanimité par bulletin secret, le jury de la Cour spéciale militaire avait déjà reconnu des circonstances atténuantes aux quatre militaires.

Pour rappel, le lieutenant Kelly Ondo Obiang et ses complices sont détenus à la prison centrale de Libreville depuis plus de deux ans. Il leur reste donc à tirer 13 ans.

 
GR
 

6 Commentaires

  1. Lavue dit :

    Les pauvres exécutants. Les véritables commanditaires qui étaient tapis dans l’ombre courent toujours des jours paisibles. On s’en prend aux petits fretins.
    Si ce qui a ressemblé à une mauvaise comédie théâtrale était une véritable affaire, le régime avait tout les moyens pour en faire toute la lumière et retrouver les commanditaires. Faut être un peu limité intellectuellement pour croire que des militaires de faible rang comme le lieutenant OBIANG peut organiser un coup d’Etat, dans un pays où les services de renseignements et le nombre de hauts gradés prolifèrent. Si coup il y’avait, forcément qu’il y avait des hauts gradés derrière. Les gens ne sont pas idiots comme l’imagine les tenants du régime. Il en va de sa crédibilité, de son sérieux. Ce coup bidon est le coup d’Etat le plus ridicule qu’on ait jamais vécu en Afrique. Il n’a servi que de faire du Gabon la risée du continent et même au-delà. Au lieu de laisser cette blague disparaître de sa propre cupidité, ce simulacre de procès ne fait qu’en rajouter à la moquerie sur notre pays. Lequel est de plus en plus considéré comme une République bananière. Ecoutez simplement ce qui se dit hors de nos frontières à propos du pays et vous verrez que je n’ai pas tort..

  2. Maganga René dit :

    Ali Bongo, cause principale du grand retard gabonais en Afrique.

  3. Mezzah dit :

    Condamner les gens qui n’ont fait qu’une BA (Bonne Action ) c’est marcher sur la tête. De toute façon plus rien ne doit nous surprendre dans ce pays.
    À toi Kelly ONDO OBIANG je te dis que le peuple ne t’oublieta jamais. Des rues porteront ton nom pendant que les noms des Bongo sauteront de partout, UOB redeviendra UNG (Université Nationale du Gabon), tout un symbole.
    Merci Kelly d’avoir démontré que finalement ce régime ne tient pas à grand chose. Mandza le savait déjà.

  4. Yvette Ndong dit :

    Quand on compare le Sénégal ou la Côte d’Ivoire au Gabon, deux pays qui n’ont pas nos richesses naturelles, on peut facilement affirmer les causes de notre échec : le pouvoir usurpé par la même famille Bongo depuis 55 ans.

  5. Lavue dit :

    Le pouvoir usurpé, oui mais n’oubliez pas le PDG ce machin où se retrouvent tous nos parents. Ce machin est le premier soutien politique du régime. Le Gabonais croit d’abord à ce qu’il gagne personnellement et directement. Tant qu’on sera facilement corruptible, achetable comme les NDEMEZO’O, MAGANGA-MOUSSAVOU, MASSAVALA, et bcp d’autres qui vont bientôt se manifester, les BONGO ont des beaux jours devant eux et c’est normal car le pouvoir ne se donne pas. Faut que nos parents changent leurs habitudes et nous aussi en vers eux, quitte à rompre les liens familiaux. Attendre que les BONGO s’en aillent tous seuls, vous rêvez. Si rien n’est fait, il ne fait aucun doute que le prochain président du Gabon sera NOURREDIN, on l’y prépare déjà et on ne voit pas comment le PDG peut refuser cela aux BONGO.
    La racine du mal c’est ce machin de PDG.

  6. Gayo dit :

    Kelly Ondo Mandela sortira un jour, il sera grand pour ce pays et son nom sera inscrit en lettres d’or pendant que celui des Bongo continue de s’écrire avec la boue.

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