A l’issue d’une Assemblée générale le 22 janvier, la coalition Conasysed/Sena en grève depuis le début d’année scolaire 2021-2022 a décidé de suspendre son mouvement pour une durée de 2 mois. Les syndicalistes qui dénoncent la violation du statut général de la Fonction publique par la tutelle marquent cette pause pour permettre le rétablissement des salaires.

Les élèves devraient avoir tous leurs enseignants dès ce 24 janvier © D.R.

 

Après une entente le 21 janvier entre le ministère de l’Education nationale et les syndicalistes en grève depuis le début d’année scolaire 2021-2022, la coalition Conasysed-Sena, à l’origine de la grève a opté le 22 janvier pour la suspension de la grève. «L’assemblée générale a décidé de la suspension momentanée du mouvement de grève pour montrer notre bonne foi parce que le gouvernement nous taxe d’être des jusqu’au-boutistes, mais nous faisons également des concessions», a déclaré Fridolin Mve Messa s’exprimant au nom de la coalition.

Face à la position du gouvernement qui n’a cessé de brandir la menace, en mettant plusieurs enseignants sous bon de caisse, depuis novembre  2021, les syndicalistes ont décidé de la suspension du mouvement pour permettre le rétablissement des salaires. «Nous venons de décider de la suspension momentanée du mouvement de grève tout en attendant que le gouvernement honore son engagement. D’abord, de restituer les salaires dus aux enseignants c’est-à-dire les bons de caisse pour permettre à ces derniers d’aller aux cours. Et puis qu’on nous restitue les sommes dues qui ont été prélevées illégalement», a dit Fridolin Mve Messa. Les grévistes qui étaient partis sur le principe du service minimum sans condition avec rétablissement des salaires, au-delà de leurs concessions, dénoncent une violation du statut général de la Fonction publique par la tutelle avec ces prélèvements et mises sous bon de caisse.

Des promesses

«Nous voulons voir entre février et mars, quelle sera la conduite du gouvernement quant à la restitution des salaires dus aux enseignants et nous pourrons effectivement au cours de la première évaluation, réviser nos positions si jamais ces salaires ne sont pas rendus aux enseignants», a fait savoir Fridolin Mve Messa. Cette trêve doit couvrir une durée de 2 mois au plus.

Les enseignants ont obtenu la signature de l’arrêté sur la mise en place d’une commission bipartite pour l’examen de leurs points de revendication. Les travaux de la commission devraient débuter le 25 janvier 2022. Si la commission identifiera clairement l’état des recrutements, intégrations, reclassements et titularisations des enseignants, le gouvernement a également promis l’organisation des concours internes et externes à l’ENS et à l’ENI avant la fin de cette année scolaire, et les ressources seraient déjà mobilisées.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. ada dit :

    Et c’est reparti pour un tour. Depuis plus de 20 ans les enseignants jouent à ce jeu un mois ou deux de grève, 6 ou 7 mois de cours, après l’année suivante c’est la même chose et le niveau scolaire au Gabon est de plus en plus bas. Le gouvernement et les enseignants sont tous des sorciers dans ce pays je crois qu’ils se retrouvent tous dans la nuit pour détruire l’éducation dans ce pays. Je comprends les revendications des enseignants mais si vous êtes sérieux faite grève jusqu’au bout mémé si pour cela nous devons faire une année blanche au lieu de tuer l’éducation chaque année comme ça. et on s’étonne du niveau de débauche de nos enfants

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