La Fédération syndicale des enseignants de l’Éducation nationale (Feseena) a relancé, le 24 septembre, ses activités pour le compte de l’année scolaire 2022-2023. Sur fond de griefs à l’encontre de leur ministère de tutelle, les syndicalistes interpellent le ministre afin que toutes les situations pouvant créer le trouble dans le déroulement de l’année scolaire soient mises sur la table et traitées avec diligence.

Le Secrétaire général de ce syndicat, Alain Mouagouadi et ses collègues, le 24 septembre 2022, à Libreville. © Gabonreview

 

Si lors de leur dernière clôture syndicale, les membres de Fédération syndicale des enseignants de l’Éducation nationale (Feseena) avaient souhaité que l’administration mette à profit les vacances scolaires pour apporter des réponses concrètes aux préoccupations des enseignants et des autres agents du secteur Éducation, il n’en a visiblement rien été. Pour leur rentrée syndicale, c’est sous fond de récriminations que le groupe à Alain Mouagouadi, le Secrétaire général de cette organisation, a repris du service.

Affirmant avoir pris un mois pour observer le déroulement de la rentrée scolaire, la Feseena constate que «les cours n’ont pas repris à la date fixée par le ministre de l’Éducation nationale». Elle impute le tort à l’administration, pour plusieurs raisons. «Elle n’a pas pris les dispositions suivantes : publier pendant les vacances, les nominations des responsables d’établissement du primaire et du secondaire, et la décision nationale des mouvements du personnel ; affecter les dernières promotions de l’École Normale Supérieure, après constat du déficit en enseignants sur le terrain ; faire poursuivre les travaux de la Commission ministérielle chargée de traiter les dossiers des enseignants en activité, en attente d’un recrutement direct», indique le syndicat.

Concernant les mutations, la Feseena dénonce plusieurs incohérences, dont le fait que «des membres élus des bureaux des syndicats ont été irrégulièrement mutés». Les syndicalistes regrettent que ces «mutations des membres des bureaux demandées à la suite des congrès (aient] tout simplement été ignorées, ainsi que le fait que plusieurs enseignants demis des fonctions depuis 4 ans pour certains, ne sont toujours pas redéployés, même quand certains demandent eux même de repartir dans les salles de classe».

Le Secrétaire général de la Feseena, Alain Mouagouadi, le 24 septembre 2022, à Libreville. © Gabonreview

Plusieurs rapprochements d’époux ont été refusés…

Alain Mouagouadi et ses collègues déplorent également le fait que plusieurs rapprochements d’époux ont été refusés et le fait que plusieurs enseignants dont les dossiers ont été traités en commission des recrutements en 2014 ne sont toujours pas affectés. La fédération syndicale invite l’administration «à corriger rapidement ces situations» au risque que cela crée le trouble dans le déroulement de l’année scolaire.

Plusieurs autres situations déplorables, à l’exemple de la question de la régularisation des situations administratives, des quotas horaires des enseignants, de la remise en cause du décret du président de la République par la direction nationale de l’Enseignement évangélique, qui refuse de faire les passassions de service pour les chefs d’établissements, du payement des prises en charge des observateurs du CEP ainsi qui toutes les omissions des autres examens 2021-2022 ; de la remise du rapport de la commission ministérielle du Dialogue social et le payement des per diem y relatif ; du payement des vacations des examens 2021-2022, sont dénoncées par les membres de la Feseena.

Face, par exemple à la non-régularisation des situations administratives, ce syndicat membre de la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed), estime qu’il s’agit de «l’expression de la volonté du gouvernement de paupériser l’agent public qui vit pendant plusieurs années avec le même salaire, pendant que ses charges prennent l’ascenseur avec le coup et les réalités de la vie». Il invite donc le gouvernement à apporter des solutions concrètes dans le but d’apaiser les tensions planant sur le secteur éducatif.

 

 
GR
 

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